Quil entre en ce sépulcre où sont entrés un jour Le baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosée, Et le rire adoré de la fraîche épousée, Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti ! Qu'il soit le cri Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asileChronoLégi Chapitre I DOCUMENTS DE SÉJOUR Articles L411-1 à L411-5 »Version à la date format JJ/MM/AAAAou duCode de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asileVersion en vigueur au 26 août 2022Masquer les articles et les sections abrogésSous réserve des engagements internationaux de la France ou du livre II, tout étranger âgé de plus de dix-huit ans qui souhaite séjourner en France pour une durée supérieure à trois mois doit être titulaire de l'un des documents de séjour suivants 1° Un visa de long séjour ; 2° Un visa de long séjour conférant à son titulaire, en application du second alinéa de l'article L. 312-2, les droits attachés à une carte de séjour temporaire ou à la carte de séjour pluriannuelle prévue aux articles L. 421-9 à L. 421-11 ou L. 421-13 à L. 421-24, ou aux articles L. 421-26 et L. 421-28 lorsque le séjour envisagé sur ce fondement est d'une durée inférieure ou égale à un an ; 3° Une carte de séjour temporaire ; 4° Une carte de séjour pluriannuelle ; 5° Une carte de résident ; 6° Une carte de résident portant la mention " résident de longue durée-UE " ; 7° Une carte de séjour portant la mention " retraité " ; 8° L'autorisation provisoire de séjour prévue aux articles L. 425-4, L. 425-10 ou L. à l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 décembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai l'expiration de la durée de validité de son document de séjour, l'étranger doit quitter la France, à moins qu'il n'en obtienne le renouvellement ou qu'il ne lui en soit délivré un cas de refus de délivrance ou de renouvellement de tout titre de séjour ou autorisation provisoire de séjour, l'étranger est tenu de quitter le en va de même en cas de retrait du titre de séjour ou autorisation provisoire de séjour dont il est à l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 décembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai visas de long séjour mentionnés aux 1° et 2° de l'article L. 411-1 ont une durée de validité maximale d'un carte de séjour temporaire a une durée de validité maximale d'un carte de séjour pluriannuelle a une durée de validité maximale de quatre carte de résident est valable dix à l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 décembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai carte de séjour pluriannuelle a une durée de validité de quatre ans, sauf lorsqu'elle est délivrée 1° A l'étranger mentionné à l'article L. 421-11 ; dans ce cas sa durée de validité est égale à celle de son contrat de travail dans la limite de quatre ans ;2° A l'étranger mentionné à l'article L. 421-22 ; dans ce cas sa durée est égale à celle restant à courir de la carte de séjour délivrée au conjoint ou parent mentionné aux articles L. 421-9 à L. 421-11 ou L. 421-13 à L. 421-21 ;3° A l'étranger mentionné à l'article L. 421-26 ; dans ce cas sa durée est égale à celle du détachement temporaire dans la limite de trois ans ;4° A l'étranger mentionné au troisième alinéa de l'article L. 421-27 ; dans ce cas sa durée est égale à celle de la mission envisagée dans la limite de trois ans ;5° A l'étranger mentionné à l'article L. 421-28 ; dans ce cas sa durée est égale à celle restant à courir de la carte de séjour du conjoint ou parent mentionné à l'article L. 421-26 ;6° A l'étranger mentionné à l'article L. 421-29 ; dans ce cas sa durée est égale à celle restant à courir de la carte de séjour du conjoint ou parent mentionné à l'article L. 421-27 ;7° A l'étranger mentionné à l'article L. 421-34 ; dans ce cas, sa durée maximale est de trois ans ;8° Aux étrangers mentionnés aux articles L. 422-1, L. 422-2 et L. 422-5 ; dans ce cas, sa durée est égale à celle restant à courir du cycle d'études dans lequel est inscrit l'étudiant, sous réserve du caractère réel et sérieux des études, apprécié au regard des éléments produits par les établissements de formation et par l'intéressé, un redoublement par cycle d'études ne remettant pas en cause, par lui-même, le caractère sérieux des études ;9° A l'étranger mentionné à l'article L. 422-6 ; dans ce cas sa durée est égale à celle du programme ou de la convention qui ne peut être inférieure à deux ans ;10° Aux étrangers mentionnés aux articles L. 423-1, L. 423-7 et L. 423-23 ; dans ce cas, sa durée est de deux ans ;11° A l'étranger mentionné à l'article L. 425-9 ; dans ce cas, sa durée est égale à celle des à l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 décembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai carte de résident d'un étranger qui a quitté le territoire français et a résidé à l'étranger pendant une période de plus de trois ans consécutifs est périmée, de même que la carte de résident portant la mention " résident de longue durée-UE " accordée par la France lorsque son titulaire a résidé en dehors du territoire des Etats membres de l'Union européenne pendant une période de plus de trois ans consécutifs. La période mentionnée au premier alinéa peut être prolongée si l'intéressé en a fait la demande avant son départ de France ou pendant son séjour à l'étranger. En outre, est périmée la carte de résident portant la mention " résident de longue durée-UE " accordée par la France lorsque son titulaire a, depuis sa délivrance, acquis ce statut dans un autre Etat membre de l'Union européenne, ou lorsqu'il a résidé en dehors du territoire national pendant une période de six ans à l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 décembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai en haut de la page Quest-ce en effet que la nostalgie du poète, sinon l’opposition entre son présent et son passé, entre les vains espoirs du voyageur et la triste réalité de la vie romaine, entre son destin et celui de ses amis restés en France. C’est-à-dire aussi le contraste entre la destinée qui attend le poète et celle des héros de légende. L’antithèse est la figure du blâme (ce que
l'essentiel Un homme de 43 ans a été condamné à trois ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement deux femmes, dont une âgée de 16 ans, l’an dernier à Pamiers. Lors du procès mardi 23 août à Foix, ses explications n’ont pas convaincu les juges. C’est un procès que les deux victimes attendaient avec impatience qui s’est ouvert dans la salle Fébus du palais de justice de Foix, mardi 23 août. Un homme de 43 ans, est présenté au juge Vincent Anière et ses assesseures afin d’être jugé pour des faits d’agressions sexuelles commises en état d’ivresse à Pamiers entre juin et juillet 2021. Tout commence en juillet 2021. Il est 19 heures le premier vendredi du mois lorsque Yasmine*, 16 ans, part faire son jogging à l’abbaye de Cailloup, pour la première fois sans une amie. Seule sur place, la jeune adolescente se fait aborder par le prévenu, qu’elle ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam, et qui lui demande du feu. Après avoir mystérieusement retrouvé un briquet au fond de son sac, ce dernier engage une conversation avec Yasmine et marche un moment avec elle. Il était insistant, il voulait absolument échanger nos numéros de téléphone », racontait-elle aux gendarmes. Après avoir tenté de l’embrasser à deux reprises contre sa volonté, la plaque contre un mur derrière l’édifice religieux et introduit sa main entre son short et sa culotte. Il a sorti son sexe et s’est frotté à moi » J’ai retiré sa main, mais il a sorti son sexe et s’est frotté à moi. J’ai voulu m’enfuir, mais il m’a attrapé le poignet pour que je reste », détaille Yasmine. Parvenant à se libérer de son étreinte, elle part en courant et appelle son amie Soraya* à la rescousse. En un rien de temps, cette dernière informe sa sœur et le compagnon de celle-ci, et part en voiture rejoindre Yasmine. La jeune adolescente monte alors dans leur véhicule et se retrouve tirée d’affaire, mais profondément choquée. Son avocate, Me Sarah Khrof, a indiqué au tribunal les conclusions du légiste, qui affirmait que Yasmine était très affectée psychologiquement » et qu’elle ne voulait plus sortir seule de chez elle ». L’alcool comme justification Le conseil de Yasmine a ajouté Elle a été piégée. Elle a pleuré toutes les larmes de son corps une fois sauvé, ce n’est pas une attitude d’aguicheuse comme tente de le dire le prévenu. » Constituée partie civile, elle réclamait pour sa cliente 8 800 euros de dommages et intérêts. Au commissariat de police, le prévenu a d’abord refusé de parler et de se soumettre aux prélèvements ADN, avant de s’y résoudre. Dans sa version des faits, le père de deux jeunes filles, dont une de l’âge de Yasmine, explique aux juges qu’il n’a rien fait d’autre que de proposer un pique-nique » et que c’est Yasmine qui a profité de [s]à vulnérabilité et du fait qu’il avait bu pour venir [l]e chauffer ». Il explique également qu’il n’a jamais mis sa main dans son short, chose que l’analyse ADN dément formellement. Je lui ferai bien voir la poutre de Bamako » Le prévenu était aussi poursuivi pour d’autres faits. Quelques semaines plus tôt et toujours à l’abbaye de Cailloup en état d’ivresse manifeste, il a agressé sexuellement Marie*, une amie à lui. Les faits se déroulent après un barbecue organisé avec des amis. Marie accuse d’avoir, une fois en tête à tête avec elle, sorti son pénis et de lui avoir tenu la tête afin qu’elle lui fasse une fellation. Tout ce qu’il a eu, c’est une bonne claque », précisait-elle aux enquêteurs. Apprenant qu’une autre victime était impliquée, Marie, qui ne voulait pas porter plainte initialement, s’est ravisée. Elle décrit son ancien ami comme un être vulgaire avec les femmes » et indiquait même qu’il lui avait donné 50 euros pour qu’elle accepte de coucher avec lui, chose qu’elle avait refusé de faire. Il disait dans la rue en voyant des femmes “Tiens, celle-là, je lui ferai bien voir la poutre de Bamako.”. » Jean-Paul Lescat, substitut du procureur de la République de Foix, requérait 4 ans de prison avec maintien en détention et 3 ans de suivi sociojudiciaire à l’encontre de celui qui lorsqu’il a bu, ne maîtrise plus sa sexualité et considère les femmes comme des proies ». Après la plaidoirie de Me Hugues Casellas-Ferry pour la défense, et après que ce dernier a pointé certaines incohérences dans le dossier, les juges ont tranché. Ils ont, au terme d’une audience qui aura duré près de quatre heures, reconnu coupable des deux infractions. Ils l’ont condamné à une peine de 5 ans de prison, dont 2 avec sursis. Le prévenu devra également dédommager Yasmine à hauteur de 5 800 euros au titre des dommages et intérêts. Incarcéré depuis le 4 juillet 2021 dans l’attente de ce procès à la maison d’arrêt de Foix, il lui reste donc deux années à tirer, au minimum.
\n\n\na celle qui est restée en france
Lutilisation des biocarburants en mélange avec les carburants traditionnels dans le secteur des transports a pour but de répondre à cinq enjeux essentiels : réduire les émissions de gaz à effet de serre. anticiper l’épuisement des réserves mondiales de pétrole. réduire la dépendance énergétique pétrolière.
La vie réserve parfois des surprises. Chaque année, des propriétaires doivent se séparer de leur résidence principale avant d’avoir fini de rembourser leur crédit immobilier. Qu’il s’agisse d’une mutation professionnelle, d’une séparation, d’une naissance ou malheureusement d’un décès, les raisons ne manquent pas pour justifier un déménagement imprévu ! Revendre un bien immobilier avant la fin du crédit est une opération courante. Les modalités peuvent varier en fonction de votre situation précise. Selon les cas, vous pourrez opter pour la solution classique du remboursement anticipé du crédit, pour la souscription d’un prêt relais, ou pour celle, plus rare, d’un transfert du crédit sur un nouveau bien. Besoin d’une estimation juste de votre bien ? Votre achat dépend de la vente de votre bien actuel ? Il est important d’estimer correctement votre bien. 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Notez que le capital restant dû sera majoré des indemnités de remboursement anticipé IRA, qui ont pour objet de dédommager la banque prêteuse pour les intérêts que vous n’aurez plus à lui payer. Ces indemnités s’élèvent soit à six mois d’intérêts au taux moyen du crédit, soit à 3 % du capital restant dû – le moins élevé de ces deux montants. Il vous reviendra donc d’autant plus cher de rembourser un crédit par anticipation que ce crédit est récent. Si votre prêt avait été contracté après le 1er juillet 1999, malgré tout, vous ne serez redevable d’aucune indemnité de remboursement anticipé dans certains cas, et notamment lorsque la vente du logement fait suite à un décès du conjoint, à une mutation professionnelle ou à une perte d’emploi. Important il est toujours possible de négocier avec les établissements bancaires lors de la réalisation d’un emprunt immobilier. Il est ainsi devenu courant de demander à être exonéré de pénalités de remboursement anticipé dans le cas où vous revendez votre maison ou votre appartement. Le contrat de crédit doit mentionner expressément cette exonération. L’exonération d’indemnités de remboursement anticipé est plus rare si vous faites racheter votre crédit par une autre banque. Dans tous les cas, pensez-y lors de votre prochain achat et n’hésitez pas à en parler à votre conseiller. Vous ne pourrez qu’être gagnant ! Le transfert de crédit immobilier pour financer votre nouveau logement Le transfert de crédit immobilier implique que vous conservez votre ancien prêt pour financer en tout ou en partie votre nouveau logement. Assez répandue outre-Atlantique, cette pratique reste rare en France. Elle est peu connue et doit être expressément prévue dans le contrat initial. Un crédit transféré conserve ses principales caractéristiques. Le taux d’intérêt, par exemple, représente bien sûr un avantage considérable par rapport à la souscription d’un nouveau crédit. La solution est d’autant plus intéressante si vous aviez bénéficié d’un prêt à taux zéro. En effet, vous pourriez plus en bénéficier aujourd’hui. Bon à savoirComme en ce moment, les taux d’intérêt sont à un niveau très faible, nos experts vous recommandent d’exiger de l’établissement prêteur qu’il mentionne clairement transfert de prêt » sur le contrat afin que ces taux restent applicables pour votre prochaine acquisition. Attention le transfert ne peut s’effectuer que si vous restez client du même établissement. Il ne s’agit pas d’un transfert de prêt d’une banque à une autre. De même, les frais liés au changement de domicile sont beaucoup moins élevés avec un transfert de crédit. Vous n’aurez guère que des frais de dossier à régler, sans aucune indemnité de remboursement anticipé. Soit des économies potentielles de plusieurs milliers d’euros ! Il est donc nécessaire d’effectuer des simulations afin de comparer les différentes possibilités. Il faut pour cela prendre en compte tous ces éléments taux d’intérêt, indemnités de remboursement anticipé, frais de dossier, etc. Pour que le crédit soit transférable », le montant de la nouvelle transaction doit être supérieur ou égal au capital restant dû. Il faut que la vente de l’ancien logement et l’achat du nouveau aient lieu dans un intervalle court. De manière générale, cela ne doit pas dépasser les six mois. En cas de doute sur le caractère transférable ou non de votre crédit, relisez attentivement votre contrat. Au besoin, vous pouvez solliciter un entretien avec votre conseiller. Le prêt relais vendre pour financer un nouveau bien Vous comptez rester propriétaire ? La solution la plus simple est d’attendre d’avoir vendu votre bien avant de signer pour l’achat de la nouvelle maison. Vous pouvez louer un logement pendant quelques mois avant d’emménager dans le nouveau. Toutefois, une vente un peu plus longue que prévue. Un déménagement urgent ou encore une opportunité d’achat exceptionnelle peuvent vous inciter à rechercher des fonds pour acheter immédiatement le nouveau bien, avant même d’avoir trouvé un acquéreur pour l’ancien logement. Dans cette situation, il vous faut obligatoirement recourir à un prêt relais » ! Dans le cadre d’un prêt relais, la banque vous accorde une avance de trésorerie. Elle correspond généralement à un montant entre 60 % et 80 % de la valeur estimée de votre bien actuel. Cela permet de tenir compte de la décote éventuelle du logement après négociation. Notez que le montant prêté est associé à un taux d’intérêt plus élevé que celui d’un crédit immobilier classique. Au même titre qu’un emprunt immobilier classique, l’organisme de crédit demandera généralement une garantie. Il peut s’agir d’une hypothèque, d’un privilège de prêteur de deniers ou de la caution d’un organisme. Grâce à cette somme, vous pouvez acquérir immédiatement votre nouvelle résidence. Au besoin, vous pouvez réaliser un apport ou contracter un prêt supplémentaire pour faire le compte. Vous disposez alors d’un an pour conclure la vente de l’ancien logement. Si la banque consent à prolonger le prêt relais, le délai peut aller jusqu’à deux ans. Le produit de la vente, une fois obtenu, servira en priorité à rembourser le prêt relais. Dans la plupart des cas, l’emprunteur remboursera son prêt relais en bénéficiant d’une franchise partielle. Cela signifie que seuls les intérêts d’emprunt et l’assurance doivent être réglés mensuellement. Le capital ne sera pas remboursé. Plus coûteuse au final, la franchise partielle allège la charge d’emprunt pour les propriétaires jusqu’à la vente de leur bien. Ils peuvent ainsi assumer plus facilement le prêt immobilier classique complémentaire, le cas échéant. Besoin d’une estimation juste de votre bien ? Dans le cas d’un remboursement anticipé, il est important d’estimer correctement votre bien. Découvrez Hosman pour estimer au plus juste votre propriété de Paris, Bordeaux, Nantes ou leurs régions. Que faire si la vente du bien ne couvre pas l’intégralité de l’emprunt ? À l’échéance du crédit relais, la banque est en droit d’exiger le remboursement immédiat et total du montant prêté. Il est donc nécessaire de vendre le bien sous une durée maximale de deux ans là est la principale contrainte de ce mode de financement. Cela peut inciter à diminuer le prix au-delà de ce que vous aviez envisagé. La crainte de ne pas pouvoir rembourser l’intégralité du crédit peut apparaître. Le prêt relais a parfois eu mauvaise réputation. Cela est essentiellement la conséquence d’abus survenus dans les années 2000. Des vendeurs demandaient aux agences immobilières de surévaluer le prix du bien sur le marché. En effet, le montant du crédit relais étant limité à 80 % au maximum de la valeur de la maison ou de l’appartement, cette technique permettait d’obtenir un financement plus important. Dans le même temps, le marché immobilier s’est tassé et la demande a diminué, entraînant des difficultés de vente. Les emprunteurs n’étaient alors plus en mesure de rembourser la totalité du prêt relais souscrit cette situation s’appelle le negative equity. Heureusement, ces techniques frauduleuses n’ont plus cours à l’heure actuelle. L’ensemble de la chaîne a été responsabilisée vendeurs, banquiers, agents immobiliers, etc. Ainsi, le montant moyen d’un crédit relais est de 70 % de la valeur du bien, ce qui laisse une marge confortable pour pouvoir diminuer le prix de vente du bien tout en étant toujours en mesure de rembourser l’emprunt. Si malgré tout vous ne parvenez pas à rembourser le prêt relais, il est alors nécessaire de le transformer en crédit immobilier classique avec l’accord de votre banque, ou de rembourser le montant restant grâce à votre épargne. Qu’en est-il de l’assurance emprunteur, la caution et l’hypothèque ? Que vous ayez opté pour le contrat de groupe proposé par votre banque ou pour une délégation d’assurance, l’assurance emprunteur liée à votre ancien crédit immobilier s’éteint avec ce dernier. Lorsque le crédit est remboursé par anticipation, n’oubliez donc pas de contacter votre assureur et de lui fournir une attestation ou une quittance de votre banque concernant le remboursement définitif du prêt. Lorsque le crédit immobilier était garanti par une caution, cette dernière prend fin automatiquement avec le remboursement par anticipation. Pensez, dans ce cas, à vérifier si l’organisme de caution peut être amené à vous rembourser une partie de la somme que vous aviez dû régler à l’époque. En cas de transfert de crédit, la caution peut être conservée avec le prêt mais devra bien sûr être accompagnée d’une garantie supplémentaire si jamais vous devez emprunter un peu plus. L’hypothèque ou le privilège de prêteur de deniers sont liés de façon irrémédiable à un bien immobilier spécifique. En cas de vente de ce dernier, et que vous ayez opté pour un remboursement ou un transfert, vous devrez donc payer des frais de mainlevée et financer une nouvelle garantie pour votre prochain logement.
Lesprothèses Céramo-Céramiques (100 % céramique) La prothèse dentaire fixe en céramo-céramique est certainement l’option la plus haut de gamme que peut vous proposer votre dentiste. Contrairement à la prothèse céramo-métallique, cette dernière ne sera composée que de céramique, et ne contiendra donc pas de métal. En dépit de la légende d’un âge d’or » ayant précédé la Grande Guerre, la situation économique, budgétaire et sociale de la France au premier semestre 1914 n’a rien d’enviable. Aussi, ni les politiques ni les industriels ne veulent d’un conflit qui mettrait à mal une économie en convalescence. Bien que s’appuyant sur quelques grandes sociétés implantées dans les bassins miniers du Nord et de l’Est, la production française d’acier ne représente plus que 4% du total mondial et la France est désormais dépassée par la Russie qui s’industrialise à marche forcée. Surtout, cette production est trois fois inférieure à celle de l’Allemagne qui multiplie les gros contrats à l’export. Le Journal des chambres de commerce du 10 mai tente maladroitement de rassurer ses lecteurs Nous avançons lentement, méthodiquement, mais sûrement… Si la hardiesse et l’esprit d’entreprise paraissent être les qualités dominantes du commerce allemand, la prudence et le souci de sa sécurité paraissent être celles du commerçant français. »Le pays à la traine dans nombre de secteursIl en va de même dans l’agriculture, peu mécanisée, où les petites propriétés familiales éclatées, tout juste autosuffisantes, sont très largement majoritaires, et dans l’industrie. A l’exception des mines, de la sidérurgie et de la chimie, le secteur productif est émietté. La France est certes encore le deuxième producteur mondial de véhicules à moteur. Mais 25 entreprises, dont Renault, se partagent un marché qui se développe lentement et que lorgnent déjà Allemands et Anglo-Saxons. Louis Renault en personne s’efforce de convaincre le gouvernement de lutter contre les importations américaines. Un message repris jusqu’à la modeste Société centrale d’agriculture du Gard, pour laquelle le seul moyen pratique de lutter contre l’envahissement du marché est l’établissement d’un droit de douane ».De fait, la part de la France dans le commerce mondial est passée, entre 1875 et 1913, de 12,7 à 7,6%. Si Paris occupe encore la troisième place, avec 14,5 milliards de francs d’échanges, c’est désormais loin derrière la Grande-Bretagne 28 milliards et l’Allemagne 22 milliards. Dépassée par les Etats-Unis et le Japon, la marine française pointe au sixième rang mondial et conserve, de tous les grands pays occidentaux, le pourcentage le plus élevé de navires à voiles de petite taille. Avec seulement 50 000 kilomètres de câbles télégraphiques sous-marins déployés, contre 250 000 km pour le Royaume-Uni et 100 000 km pour les Etats-Unis, le pays est à la traîne dans la course à la maîtrise des en déficitLes gouvernements de la République, soumis aux soubresauts des coalitions parlementaires, pratiquent systématiquement les douzièmes provisoires » lorsque le budget n’est pas voté en début d’année, les parlementaires adoptent une enveloppe mensuelle sur la base des dépenses de l’année précédente. En décembre 1913, le gouvernement Barthou est tombé sur le budget et la crise dure au-delà des élections législatives du printemps suivant. Le budget de l’Etat, supérieur à 5 milliards de francs, affiche alors un déficit de 1 réforme fiscale s’impose, que de nombreux parlementaires refusent, tan-dis que dans les régions, les industriels grondent. Au premier semestre 1914, les chambres de commerce et d’industrie d’Abbeville, Périgueux, Nantes, Saint-Germain-en-Laye, Rennes, Albert, Troyes, Cherbourg, Nancy, adoptent à l’unanimité des délibérations contre l’inquisition fiscale ». Porté par les radicaux-socialistes et Caillaux, le projet d’impôt sur le revenu suscite une violente campagne de presse des titres modérés et de droite, réclamant un recours à l’emprunt L’état des finances du pays exige de notre part et de celle des Chambres un effort énergique et soutenu », déclare pudiquement Alexandre Ribot lors de son discours de politique générale le 12 juin, immédiatement suivi par le renversement de son éphémère gouvernement… Et tandis qu’en 1913, l’Allemagne impériale vote un budget militaire de 1,2 milliard, rapidement financé par l’impôt et l’emprunt, la France adopte difficilement le principe d’une dépense extraordinaire de 805 millions assurée par l’emprunt, mais dont le montant n’est que partiellement réuni l’année socialistes en têteLa situation n’est guère meilleure sur le front social. Entre février et avril, les ouvrières du textile, les infirmières, les mineurs, les instituteurs, les travailleurs agricoles, les officiers de la marine marchande se mettent en grève, les postiers et les employés de l’industrie électrique manifestent, les producteurs bretons menacent de bloquer les principales villes de la région. Les revendications portent sur les salaires mais aussi sur la généralisation de la semaine anglaise » arrêt du travail le samedi à midi ou le montant des retraites ouvrières et paysannes. Si PIB et niveau de vie moyens » ont augmenté lors des trois décennies précédentes, les inégalités se sont aussi accrues et les conditions de travail ne se sont pas améliorées. A la différence de l’Allemagne, où les dépenses publiques sociales sont deux fois plus élevées que les dépenses militaires. Au printemps 1914, le mouvement socialiste devient le premier groupe parlementaire en France, comme c’est déjà le cas d’autre avenir que le commerce et la paixLa France paraît cependant à l’apogée de sa puissance et reste le berceau de nombreuses innovations techniques. Relativement prospère, parfois comparée au banquier du monde », elle dispose d’une très importante épargne intérieure qui pourrait servir de base à une renaissance économique. Au premier semestre 1914, elle connaît même un léger regain de dynamisme, sans pour autant avoir les moyens d’envisager sa participation à un conflit majeur. Les dirigeants économiques rejettent d’ailleurs militarisme et étatisme dans un même élan L’empereur d’Allemagne, qui veut avoir l’hégémonie militaire en Europe, a augmenté son armée ; la France a rétabli le service de trois ans. Le militarisme a pour conséquence de provoquer des systèmes fiscaux socialistes », proteste Le Journal des économistes, en janvier 1914. A leurs yeux, il ne peut y avoir d’autre avenir que dans le commerce et la paix. Autant de raisons pour que les mondes politique et industriel soient hostiles à toute aventure militaire – qui pénaliserait la production et les échanges – et s’accrochent à l’idée qu’un conflit ne pourrait être que court – pour éviter une catastrophe économique. Dates clés3 janvier Création de la Fédération des gauches, scission de mars Assassinat du directeur du Figaro, Gaston Calmette, par Henriette Caillaux, épouse du ministre des Finances et dirigeant des mai Le second tour des législatives donne une majorité de juin Assassinat à Sarajevo de l’archiduc héritier d’Autriche-Hongrie et de son juillet Adoption de l’impôt sur le juillet Début du procès de Mme Caillaux, qui sera août Mobilisation en août L’Allemagne déclare la guerre à la Porte, Lieutenant-colonel et historien spécialiste de la Grande Guerre. Il est notamment l’auteur de 1914, une année qui a fait basculer le monde, Armand Colin. Cequi est sûr en tout cas, c'est que le choix d'allaiter ou pas est encore loin d'être un choix vraiment éclairé. Et qu'il reste beaucoup à faire pour que les femmes qui font le choix d'allaiter puissent le faire dans de bonnes conditions. Mise à jour 2020. D'après les derniers chiffres connus pour les CS8, le taux moyen d'allaitement en France en 2017 était de 67,6 % (68,1 % en SOMMAIRE Comment enlever une tique avec un tire-tique ? [VIDÉO]Comment savoir si la tique est bien retirée ?A quoi ressemble une piqûre de tique ?Quand consulter ?Comment se protéger des piqûres de tiques ?Quelles sont les maladies transmises par les tiques ?Où trouve-t-on des tiques en France ?Les tiques sont "particulièrement actives au printemps et à l’automne, indique l'Agence nationale de sécurité sanitaire Anses dans un communiqué publié ce 28 avril. Les tiques sont les principaux vecteurs d’agents pathogènes responsables de maladies infectieuses en Europe. Chez l’être humain, elles transmettent notamment la bactérie à l’origine de la maladie de Lyme. Les piqûres peuvent avoir lieu en forêt mais aussi dans les jardins."Sur le même sujetA retenir Le retrait d’une tique doit être réalisé le plus rapidement possible. Si la tique est présente depuis plus de 24h, demander un avis est recommandé de retirer la tique mécaniquement avec un tire-tique, par rotation-traction de façon perpendiculaire à la faut désinfecter le site de piqûre après le retrait et non pas avant car il existe un risque théorique de régurgitation de la tique.En cas de piqûre, il faut surveiller la zone piquée pendant un mois. Si une plaque rouge et ronde érythème migrant s’étend en cercle à partir de la zone de piqûre, consultez un médecin enlever une tique avec un tire-tique ? [VIDÉO]Le risque de contamination augmente avec la durée de fixation de la tique en moins de 24h le risque est restreint mais après 72h, il devient maximum. Inutile de croire qu'un bon bain ou une douche va vous en débarrasser. Pour extraire la tique, il vaut mieux utiliser un crochet spécial, également appelé tire-tiques vendu en pharmacie, qui permet d'éviter de laisser le rostre de la tique dans la peau le dard par lequel elle se nourrit de sang.Avant tout, veillez à acheter en pharmacie un tire-tique que vous garderez dans votre trousse à pharmacie et/ou dans votre sac de ce petit crochet sous la tique, contre la doucement dans le sens des aiguilles d'une montre, comme si vous dévissiez la tique. Ça marche aussi à la pince à épiler mais c'est moins on est gaucher et qu'on a tourné naturellement dans l'autre sens, pas de panique ce n'est pas très important. L'essentiel, c'est de bien effectuer le mouvement de rotation pour décrocher la tique sans qu'il faut faire après avoir retiré la tique, désinfectez la plaie et appliquez, éventuellement, une pommade apaisante. Lorsque la tique est retirée dans les heures qui suivent la piqûre, le risque de transmission de la maladie de Lyme est quasi nul. Ensuite, notez le jour auquel vous avez été mordu, et surveillez régulièrement la zone touchée, pendant quelques jours, et vérifiez qu'il n'apparaît pas de rougeur importante. Si c'est le cas, consultez un médecin sans attendre. Dès l'apparition des premiers symptômes - rougeurs cutanées érythème migrant pour la maladie de Lyme -, ou autres signes inhabituels fièvre, courbatures..., il est impératif de consulter votre éviter ! Surtout, n'essayez pas d'étouffer la tique, à l'aide d'éther ou d'un autre produit, comme vous avez pu l'entendre parfois. "Cela favorise une régurgitation de salive et donc un risque accru de contamination si la tique est porteuse de bactéries ou autre agents infectieux", explique le docteur Renaud Ferrier, enseignant en médecine générale à l'université de Nice. Evitez aussi d'approcher la flamme d'un savoir si la tique est bien retirée ?Plus une tique reste fixée sur la peau, plus le risque de transmission de bactérie augmente. Mais ne vous précipitez-pas, il faut l'enlever doucement, en savoir si la tête est bien retirée ? Contrairement à l’idée reçue, ce n’est pas si grave de laisser une partie de la tête on dit tête, mais il s'agit en fait du rostre donc du dard par lequel la tique se nourrit de sang parce que les bactéries sont logées dans le corps de la tique donc à l’extérieur. Donc une fois que le corps est enlevé, les bactéries ne peuvent plus passer dans le si la tique est restée longtemps plus de 24h et que vous avez du mal à l'enlever, surtout ne grattez pas et ne mettez pas de produit dessus. En cas de doute, le plus simple est de vous rendre chez le médecin voire aux urgences, afin qu'un professionnel de santé la retire quoi ressemble une piqûre de tique ?La tique n'a ni yeux ni tête mais est pourvue d'un rostre, un dard qui pénètre la peau comme un harpon. En même temps que les substances anesthésiantes, la tique sécrète une sorte de colle qui l'aide à maintenir le dard à l'intérieur de la taille ? Quelle couleur ? La morsure de tique ne passe pas inaperçue, à condition de poser les yeux dessus ! En effet, elle est souvent localisée derrière les oreilles, au niveau des plis, etc. Elle n'est pas douloureuse. Pour reconnaître une morsure de tique, il faut donc bien chercher !La tique lorsqu'elle est à l'état de nymphe, ce qui est le plus fréquent se présente sous la forme d'un petit point noir comme un grain de beauté. Au début vous pouvez voir la tique bouger. Et plus elle reste accrochée longtemps, plus la tique se gorge de sang et grossit. Elle se présente alors sous la forme d'une boule de couleur noirâtre/grisâtre en relief. Lorsqu'on passe le doigt, on sent la présence de la tique, "accrochée" dans la peau. Une tique mesure entre 1 et 3 mm mais elle peut enfler jusqu'à plusieurs centimètres de diamètre après s'être tiques géantes ? De nombreux médias français ont rapporté l'été 2019 que des tiques "géantes" -jusqu'à 2 cm - envahirait actuellement l'Europe, et notamment la France, sous l'effet du réchauffement climatique. En 2017, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies les avait identifié ans tous les départements jouxtant la Méditerranée, à l'exception des Alpes-Maritimes. Pour l'heure, rien ne confirme avec certitude qu'une propagation de cette espèce se produirait en à pattes rayées ce que l'on sait. Ces tiques ont été repérées dans le sud de la France en 2020, selon le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement Cirad de Montpellier Hérault. Et le problème, c'est qu'il s'agit d'une espèce de tique particulièrement dangereuse l'Hyalomma marginatum, aussi appelée tique à pattes rayées. Selon le Cirad, ces tiques sont présentes en Corse depuis plusieurs décennies, mais leur arrivée sur le continent est récente. Elle ne transmet pas la maladie de Lyme mais peut être vecteur de la fièvre hémorragique Crimée Congo, un virus grave mais qui heureusement n'a jamais été détecté en consulter ?Si l'infection n'est pas détectée et traitée dans ses premiers stades, la bactérie passe dans le sang et se loge dans les articulations et les tissus nerveux, provoquant douleurs articulaires et névralgies. L'encéphale et les méninges peuvent être touchés, avec pour conséquence maux de tête et troubles de la rougeur autour de la piqûre, il faut voir un médecin. Détectée à temps, la maladie se soigne très bien. "Le premier stade se caractérise par l'apparition de ce que l'on appelle un érythème migrant, une rougeur de plus de deux à trois centimètres de diamètre qui apparaît autour de la zone piquée dans les jours qui suivent", explique le Pr Yves Hansmann. C'est à ce moment-là qu'il faut impérativement le médecin confirme le diagnostic, il prescrira des antibiotiques, en comprimés pendant une quinzaine de jours. "Lorsqu'ils sont prescrits à ce stade, les antibiotiques ont une efficacité proche de 100 %. Ils permettent la disparition de l'érythème migrant et empêchent la bactérie de se propager", précise Yves Hansmann. En revanche, la prise d'antibiotiques de façon préventive est à proscrire, sauf dans certaines circonstances, chez les femmes enceintes ou les nourrissons par exemple."Toute rougeur importante doit être prise en compte et le fait qu'elle disparaisse au bout de quelques jours fait partie de l'évolution normale de la maladie", ajoute notre spécialiste. "Si une analyse de sang peut être demandée pour confirmer le diagnostic, celle-ci détecte non pas la présence de la bactérie mais celle d'anticorps sécrétés par l'organisme. Or, aux premiers jours de la maladie de Lyme, il est possible que le corps n'ait pas encore eu le temps d'en fabriquer", précise le faut donc se méfier des sérologies négatives absence d'anticorps. En revanche, aux stades plus avancés, le diagnostic doit impérativement être confirmé par une sérologie. Si celle-ci est positive, le diagnostic est alors posé et l'antibiothérapie est toujours de mise. Le traitement peut s'accompagner de médicaments antidouleur pour atténuer les équipe du CNRS a démontré en 2008 qu'en raison du réchauffement climatique les tiques sont de plus en plus nombreuses et s'attaquent davantage à l'homme. La piqûre d'une tique est indolore car la tique injecte des substances anesthésiantes dans la peau. Elle peut rester accrochée à son hôte et se gorger de sang pendant plusieurs jours...Pour éviter les morsures, lors d'une promenade ou randonnée en forêt, voici quelques conseils de prévention Porter des chaussures fermées et des vêtements couvrants la totalité de votre corps et de couleur claire si possible afin de mieux repérer les tiques sur la surface du tissu. Ne pas hésiter à rentrer votre pantalon dans vos chaussettes et à porter des chaussures un chapeau, surtout pour protéger les enfants, qui ont la tête à hauteur des herbes hautes et des les parties non couvertes de la peau d'un produit répulsif contre les balade, rester sur les sentiers en prenant soin d'éviter les endroits susceptibles d'être habités par les tiques. Éviter de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches les parcs, évitez de vous allonger directement dans l’herbe ou à même le sol si vous faites un pique-nique. Utiliser un grand tissu toute exposition, contrôler minutieusement l'ensemble du corps pour vérifier qu'aucune tique n'y soit fixée et porter attention aux zones sensibles paupières, derrière les oreilles, cuir chevelu, aisselles, plis, pubis, nombril. Même topo pour les enfants qu'il faut passer à la loupe de la tête aux pieds pour s'assurer qu'aucune tique ne soit restée régulièrement vos animaux de compagnie chats et chiens, et éviter de dormir les pelouses régulièrement et se débarrasser des déchets végétaux permet de limiter la prolifération des aussi les animaux de compagnie, pensez à brosser les chiens au retour d’une balade. Quelles sont les maladies transmises par les tiques ?Les tiques, en se nourrissant de sang, peuvent s'infecter et transmettre des bactéries ou des parasites, lorsqu'elles viennent se fixer plusieurs heures sur la peau. Dans la majorité des cas, l'agent infectieux en cause est la bactérie Borrelia burgdorferi sensu lato qui provoque la borréliose de Lyme, lorsque le système immunitaire ne s'en débarrasse pas de lui-même. Celle-ci peut prendre différentes formes un érythème migrant sur la peau tâche rouge indolore qui s'étend progressivement dans 95% des cas, 3 à 30 jours après la piqûre ; des formes disséminées dermatologiques, articulaires, cardiaques, ophtalmologiques, neurologiques quelques semaines voire quelques mois après la Haute autorité de santé HAS précise dans un document de référence publié en 2018 que "plus rarement", la tique peut également transmettre d'autres bactéries, responsables de rickettioses, tularémie ou anaplasmose granulocytaire à traiter par antibiotiques entre 7 à 14 jours selon la maladie,des parasites, responsables de la babébiose, à traiter par une combinaison d'antibiotiques et d'antiparasitaires,ou des virus provoquant la méningo-encéphalite, pour laquelle un vaccin préventif pour les personnes exposées est savoir ! Dans la grande majorité des cas, surtout si on réagit rapidement, les piqures sont sans conséquences. Toutes les tiques ne sont pas porteuses d’agents pathogènes, et même quand elles le sont, toutes ne les transmettent pas. Et puis, il faut que la tique reste suffisamment longtemps pour qu’elle transmette ses bactéries, au moins 12h dans le cas de la maladie de Lyme. Au final, la probabilité des infecté par borelia à la suite d’une piqûre est d’environ 1%.Après même si c’est rare, les tiques peuvent potentiellement transmettre des maladies graves maladie de Lyme, encéphalite à tique..., c’est important de le savoir mais évidemment ne pas s’empêcher d’aller se promener en forêt. Il faut simplement être trouve-t-on des tiques en France ?Où se trouvent les tiques ? Que ce soit dans les forêts de l'est ou les parcs parisiens, les tiques sont partout en France ! Où exactement ? Dans les forêts, les parcs, les jardins... En fait, dans tous les lieux où l'on trouve des herbes hautes et/ou des feuilles mortes. C'est pourquoi il est préférable de promener au centre des chemins et d'éviter de s'allonger directement sur le insectes de la famille des acariens sont particulièrement actifs aux beaux jours, la "saison des tiques" s'étalant du printemps à l'automne. 25% des piqures de tiques auraient lieu dans les jardins, indique l'Anses, qui s'appuie sur les données de l’application"Signalement Tique" développée par INRAE et le Centre permanent d'initiatives pour l'environnement de Nancy-Champenoux, dans le cadre du programme de recherche participative CiTIQUE, auquel l’Anses est régions les plus touchées sont le Grand Est, Bourgogne – Franche-Comté, Auvergne–Rhône Alpes et Nouvelle % des tiques sont porteuses d’une bactérie qui transmet la maladie de Lyme, la "Borrelia burgdorferi sensu lato".En France, l'incidence de la maladie de Lyme semble en progression avec environ 50 000 cas estimés par le réseau sentinelles en 2016 Fournier et al. 2018. En 2016, la Direction générale de la Santé DGS a publié un "Plan national contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques". Objectifs améliorer les connaissances sur les maladies transmissibles par les tiques afin de mettre en place des mesures de prévention, de lutte et de prise en charge des site fleatickrisk propose des cartes permettent de visualiser le risque d'infestation par les tiques par ville dans toute l' Agence nationale de sécurité sanitaire AnsesRecommandations de la Haute autorité de santé, "maladies transmissibles par les tiques", juin Top Santé du Pr Yves Hansmann, chef du service des maladies infectieuses et tropicales des hôpitaux universitaires de Strasbourg juin 2012.Interview Top Santé de Jonas Durand, chercheur dans l’unité Interactions Arbres/Micro-organismes à INRAE mai 2021.Dossier d'information grand public "Tiques et maladie de Lyme", sur le site de l' aussiTémoignage je suis revenue de l'enfer de la maladie de LymeMoustique tigre carte, photos, conseils Inscrivez-vous à la Newsletter de Top Santé pour recevoir gratuitement les dernières actualités
Encas d'arrivée groupée, il fallait donc s'attendre à voir celle qui avait été contraint d'abandonner le dernier Tour de France prématurément après avoir remporté deux étapes et porté
Je reviens d'un séjour de 2 semaines à Madagascar, Tana, Sainte-Marie, Tamatave, Canal des Pangalanes et Andasibe. Il s'agissait d'un voyage en indépendant, sans passer par les agences, voyage avec trajets en taxis-brousse et réservation d'hôtel au mieux la veille de mon arrivée dans un endroit. Madagascar est un très beau pays. Mais aussi, et je suis malheureux de devoir l'écrire, c'est un pays truffé de bandits et de voyous. Voyageur chevronné, j'ai parcouru à titre d'exemple la Colombie sac à dos avec des compétences en espagnol limitées à une demi-douzaine de phrases. J'ai déambulé dans les rues de Bogota de jour comme de nuit, y ai pris le métro bondé plusieurs fois par jour, j'ai voyagé par bus intervilles, ai longé entre autres la côte caraïbe avec ma tête d'européen, le tout seul et sans problème. En Colombie comme ailleurs Panama, Argentine, Cambodge, Birmanie.., j'ai toujours senti que la prudence et le bon sens me protégaient de 90% des risques liés à l'insécurité. Je n'ai jamais eu le moindre souci. RIen de tout cela à Mada. Certes à Sainte Marie ou alors au miileu de nulle part le long du canal des Pangalanes on ne risque pas grand chose. Mais ailleurs...En voici quelques illustrations 1. Harcèlement verbal avec regards menaçants dans les rues de Tana, le plus souvent par des groupes d'hommes jeunes. Si j'étais en T-shirt et avais oublié de retirer ma montre, une Swatch à 50 euros, certains Malgaches commençaient à marcher à côté de moi en parlant Malgache et en jetant un regard agressif sur mon poignet gauche. 2. Prix convenu avec le chauffeur de taxi pour un simple trajet. A l'arrivée, le chauffeur me demande 5000 Ariary de plus. Je refuse de payer, il hausse la voix et me menace. 3. Idem avec un guide en cyclo-pousse à Tamatave qui exige 50'000 Ariary 20 euros après une promenade de 45 minutes. Je tente de négocier, sa réaction m'a fait peur. de nuit gardes armés devant chaque bar ou restaurant, ça donne une idée du niveau de violence. 5. Tamatave de jour gardes armés devant banques, bureaux de change et hôtels. 6. Un autre type d'insécurité, le taxi-brousse. Un exemple. Le trajet Moramanga - Tana s'est éternisé, la fin s'est donc faite de nuit. Le chauffeur conduisait comme un fou, avec vitesse et dépassements sans visibilité sur des routes sinueuses, routes, il faut le préciser, aussi utilisées par les locaux pour leurs déplacements à pied. Lors d'un tel dépassement, dans la nuit noire, il s'en est fallu de quelques centimètres pour que le taxi-brousse ne renverse un groupe de trois personnes. Le chauffeur a éclaté de rire, il était plié en deux pendant dix minutes. 7. L'attente dans les gares routières du départ du taxi-brousse n'est pas très paisible pour un étranger. Encore des intimidations. Egalement des bagarres avec hurlements et violence physique entre employés et clients malgaches peut-être mauvais payeurs. 8. Militaires corrompus la nuit dans la capitale qui arrêtent les taxis avec passagers étrangers et demandent à voir le passeport avec visa. Vues les conditions de sécurité, je sortais avec le minimum sur moi. Ces militaires voulaient simplement de l'argent. Voilà, je m'arrête sachant que les posts trop longs sur les forums ne sont pas lus. Je terminerai simplement pas deux reflexions -Dans ces circonstances, le meurtre des deux français à Tulear est une évidence, un tel niveau de violence n'est absolument pas surprenant quand on a exploré le pays sans limousine ou hors des hotels 4*. Idem pour l'agression à la machette des deux jeunes touristes à Nosy Be rapportée ailleurs sur ce forum. -Il est probablement possible de passer des vacances agréables à Mada, mais via une agence qui vous organisera tout de A à Z avec guide et voiture privée. Mais ce n'est pas l'idée que je me fais d'un voyage-découverte. Cordialement, Patrick
Home» Victor Marie Hugo » A Celle Qui Est Restée En France. A Celle Qui Est Restée En France. Post by: OZoFe.Com Poet: Victor Marie Hugo Leave a Comment. I Mets-toi sur ton séant, lève
La garde à vue de la femme qui avait provoqué une chute sur le Tour de France a été prolongée, garde à vue de la spectatrice soupçonnée d'être à l'origine samedi 26 juin, en Bretagne, d'une chute massive dans le peloton du Tour de France lors de la 1re étape, qui a fait plusieurs blessés parmi les coureurs, a été prolongée, a annoncé jeudi 1er juillet le parquet de Brest, assurant que la jeune femme avait exprimé un "sentiment de honte". "La garde à vue est prolongée ce jour afin de permettre la finalisation des actes en cours", a indiqué le procureur de la République de Brest Camille Miansoni lors d'une conférence de presse, précisant qu'il s'agissait notamment de poursuivre les investigations sur "les aspects médico-légaux", certains coureurs blessés ayant poursuivi la course. "La mise en cause a exprimé un sentiment de honte, de peur face aux conséquences de son acte. Elle se dit angoissée par le retentissement médiatique de ce qu'elle appelle 'sa bêtise'", a-t-il souligné, précisant qu'elle avait été placée en garde à vue pour "mise en danger d'autrui par manquement délibéré à une obligation de prudence et de sécurité", ainsi que pour "blessures involontaires avec incapacité n'excédant pas trois mois". Elle encourt au maximum une peine de deux ans d'emprisonnement, a-t-il précisé. La jeune femme, âgée de trente ans et résidant dans le Nord-Finistère, s'est rendue mercredi à la mi-journée à la gendarmerie de Landerneau, chargée de l'enquête. Cependant, les gendarmes l'avaient "formellement identifiée" le matin même et s'apprêtaient à aller l'interpeller au moment où elle s'est présentée. Le commandant du groupement de gendarmerie du Finistère, le colonel Nicolas Duvinage, a lancé de son côté, lors de la conférence de presse, un appel au calme sur les réseaux sociaux, évoquant des messages "frisant l'appel à la violence". "Il est important de garder la tête froide sur cette affaire", a-t-il estimé, évoquant "des fragilités personnelles" de la mise en cause. Le Tour de France, qui avait porté plainte à son encontre, a finalement décidé jeudi de retirer sa plainte. "Cela a pris des proportions folles", a déclaré à l'AFP le directeur du Tour Christian Prudhomme. "Nous voulons apaiser les choses et surtout que le message passe auprès du public. Il s'agit de rappeler les mesures de précaution sur la route du Tour", a-t-il dit. Une autre plainte a été déposée par l'association suisse Cyclistes professionnels associés, a précisé M. Miansoni. "Il y a toujours eu des imprudences de spectateurs pendant le Tour", a souligné auprès de l'AFP Joël Pelier, ancien coureur professionnel. "Dans tous les sports il y a des dangers et puis la particularité du cyclisme c'est que c'est un sport qui se pratique sur la voie publique", a ajouté celui qui a participé à quatre Tours de France entre 1985 et 1989. Samedi, lors de la première étape du Tour, une spectatrice qui agitait une pancarte en tournant le dos au sens de la course avait été percutée par le peloton, provoquant la chute de nombreux coureurs à 45 km de l'arrivée. Plusieurs cyclistes ont été blessés et ont dû abandonner l'épreuve à la suite de l'accident. Un appel à témoins avait été lancé dans la soirée pour la retrouver. Sur la pancarte de la femme, vêtue d'un ciré jaune et portant une casquette verte, on pouvait lire "Allez opi-omi!", ce qui signifie en allemand "Allez papy-mamie!". Il s'agissait "d'un message affectueux à l'attention de ses grands-parents", a expliqué M. Miansoni, précisant que sa grand-mère était d'origine allemande. — France tv sport francetvsport June 26, 2021 Depuis le début, le Tour a été marqué par plusieurs chutes spectaculaires.
CitationsLes Contemplations (1856), VII, A celle qui est restée en France Découvrez un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase Les Contemplations (1856), VII, A
On connaissait la France d'en haut et celle d'en bas, mais qu'en est-il du reste ? Le photographe Raymond Depardon s'est intéressé à cette France d'entre-deux souvent oubliée mais pourtant porteuse de l'identité tricolore et d'un certain espoirRaymond Depardon AFP est l'un des documentaristes et des photographes français majeurs de ce dernier demi-siècle. Le photo-reporter a débuté sa carrière dans les années 1960 avec Paris Match, pour lequel il obtient notamment un entretien-photographique exclusif avec le commandant Massoud en 1978. Après un tour du monde en 14 jours ou encore s'être longuement intéressé au monde rural tricolore, l'?il de ce fils de paysans s'est posé sur une France oubliée, celle qui est entre ville et campagne, mais qui ne fait partie d'aucun des deux mondes. "Sa" France est aujourd'hui exposée à la Bibliothèque nationale de France dans le XIIIème arrondissement de Paris*.La France de Depardon Raymond Depardon, ancien photojournaliste de l'agence Gamma et Magnum, a l'idée d'immortaliser cette France du milieu en 1998. Il lui faudra attendre 2004 pour monter dans son camping-car et commencer un périple de km qui lui fit traverser pendant cinq ans l'Hexagone d'un point cardinal à son opposé. De cette immersion dans une France oubliée, celle dont on ne parle "que lorsqu'il y survient un fait divers ou une catastrophe naturelle", Depardon ramène clichés pris à la chambre 20X25. Parmi eux, 300 sont publiés dans un livre édité par Seuil et la BnF et 36 tirages argentiques en couleur de très grand format sont mis en avant par l'exposition, qui confronte le visiteur avec un ordinaire qui retranscrit l'essence identitaire française. Une France ni joyeuse ni tristeLoin de la France carte-postale et des beautés des monuments, la caméra de Depardon s'est arrêtée sur les devantures de boucherie, les petites maisons sans prétention, les marchés des sous-préfectures et les chaussées défoncées. Digne héritier des photographes américains Walker Evans 1903-1975 et Paul Strand 1890-1976, Depardon a choisi une prise de vue frontale pour une confrontation directe avec ces petits riens qui font notre grand tout. Cette France "bricolée" comme il la qualifie, l'a visiblement touché par sa tendresse et ses habitants qui ont "un peu honte" de leurs bourgs négligés. Ce grand bout d'Hexagone que seul Google street view ose encore photographier, n'est "pas très gai" mais "pas déprimé", explique le photographe du réel. Les couleurs y sont d'ailleurs très présentes du rouge, du bleu, des tons puissants pour trancher avec la monotonie de la vie. "Ce sont des couleurs presque politiques. Elles disent 'je veux exister'", analyse Raymond espoir ordinaireCette France a beaucoup plu au photographe qui avoue "un faible" pour les années 1950. "Ça fait tilt pour moi, ces années formica", explique-t-il. A 68 ans, Raymond Depardon s'est amusé comme un bambin à partir sur les routes "J'éprouvais une joie très enfantine, très primaire, j'étais content d'avoir survécu au trac d'aller à Montbuisson en camping-car." Tel un vilain garnement à l'?il polisson, le photographe se souvient "Je me garais sur les places de village. Un matin, je me suis retrouvé en pyjama au beau milieu d'un marché qui venait de se monter". C'est donc finalement avec un certain émerveillement que Raymond Depardon décrit cette France intermédiaire "Ce ne sont pas 22 régions que l'on voit, ni 95 départements, mais quelque 400 pays". Un certain espoir se dégage d'ailleurs de ce portrait de la France d'entre-deux. A tel point que le photographe admet "Parfois je suis tenté de quitter la capitale. ? Ces gens ont de l'air. Et ils voient l'horizon".Damien Bouhours mercredi 13 octobre 2010*La France de Raymond Depardon, à la BnF François Mitterrand, du 30 septembre 2010 au 9 janvier 2011En savoir plus Site de la BnFArticle de France Soir, Quelle France Raymond Depardon a-t-il vu ? Article de Libération, Depardon, la France étalonnée Soutenez la rédaction Expat Mag ! Je soutiens ! Merci ! De la part de toutes les équipes de À lire sur votre édition internationale
Hauteur: 53 cm. Largeur : 38 cm. Description : Epreuve d'essai avant la lettre de la planche hors-texte pour le poème "A celle qui est restée en France". Estampe fixée au passe-partout du côté
Pour déterminer les réponses à apporter à une crise économique, il est utile de tirer des enseignements du passé. Mais la crise actuelle déclenchée par le Coronavirus Covid-19 ne ressemble à aucune autre, ce qui complique la tâche des gouvernements et des banques centrales. La crise de 1929 Le krach boursier d’octobre 1929 a déclenché la première grande crise depuis le développement de l’économie capitaliste moderne au XIXème siècle. Elle a été causée par une bulle boursière et immobilière, alimentée par du crédit abondant, principalement aux États-Unis. Quand les prix des actions et de l’immobilier se sont brutalement retournés, de nombreux spéculateurs endettés ont fait faillite. En conséquence, les banques ont à nouveau été en difficulté, et la crise s’est propagée à l’ensemble de l’économie et au reste du monde. De plus, la réponse inadaptée du président Herbert Hoover, qui n’a pas soutenu l’économie via la dépense publique, a aggravé la crise. Durant la Grande dépression des années 1930, le PIB mondial aurait baissé d’environ 15 %, et le PIB des États-Unis d’environ 10 %. La notion de produit intérieur brut PIB a été inventée en 1932 par Simon Kuznets et s’est généralisée après la seconde guerre mondiale. Les chiffres du PIB avant 1945 ne sont donc que des estimations calculées rétrospectivement. La Seconde guerre mondiale Bien que la Seconde guerre mondiale soit rarement abordée sous un angle économique, elle a entraîné un plongeon de la richesse produite sauf dans les pays n’ayant pas connu de combats sur leur sol, comme les États-Unis. En effet, la guerre a simultanément comprimé la demande la population diminue sa consommation en période troublée et l’offre destruction d’usines, de capital, pertes humaines…. Ainsi, le PIB de la France s’est contracté pratiquement de moitié entre 1940 et 1944. Le choc pétrolier de 1973 En 1973, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole OPEP coupe sa production en réponse au soutien américain à Israël lors de la Guerre du Kippour. Dans la foulée, le prix du pétrole brut est multiplié par quatre. Ce choc pétrolier provoque une crise de l’offre les coûts augmentent pour les entreprises productrices et de la demande les prix sont plus élevés pour les consommateurs. Cette crise conduit à une contraction du PIB de 1 % en France. La crise du Système Monétaire Européen SME en 1993 En 1993, le PIB français se contracte de 0,6 % suite à la crise du SME. Cette crise résulte de la difficulté d’accorder les taux de change entre les pays européens avant la création de l’euro la monnaie unique est d’ailleurs vue comme un moyen d’éviter ce type de crise. Le mécanisme économique de cette crise est plus complexe que les précédentes, nous en présentons ici une explication simplifiée À cette époque, les pays européens s’engageaient à maintenir leurs taux de change fixes. Or, la réunification allemande entraîne une forte hausse de l’investissement pour équiper l’ex-Allemagne de l’est, plus pauvre que l’Allemagne de l’ouest. Cela conduit à une hausse des taux d’intérêt en Allemagne plus de demande de capital conduit à une hausse de son prix, donc du taux d’intérêt, ce qui entraîne une appréciation du Deutsche mark si les taux sont plus élevés en Allemagne, les investisseurs vont y placer leur argent, donc achètent du Deutsche mark, ce qui entraîne une augmentation de sa valeur. Pour maintenir la parité avec le Deutsche mark, la Banque de France est contrainte d’augmenter les taux d’intérêt en France, ce qui conduit à une contraction de l’investissement et de la consommation. La crise des subprimes en 2008 La crise de 2008, dite des subprimes » est assez similaire à celle de 1929. Elle est due à l’éclatement d’une bulle spéculative immobilière, qui a conduit à une crise bancaire, puis économique. Partie des États-Unis, elle s’est propagée au monde entier. En France, le PIB s’est contracté de 2,9 % en 2009, cette crise a donc été la plus violente depuis 1945. La crise du coronavirus ou Covid-19 La crise sanitaire actuelle est en train de déclencher une crise économique mondiale. L’impact exact de cette crise est encore difficile à quantifier, mais le choc risque d’être extrêmement violent dans le monde entier, bien supérieur à la crise de 2008-2009. Par exemple, la banque Goldman Sachs prévoit une contraction du PIB américain de 24 % au second trimestre 2020. Cette crise ne ressemble pas aux précédentes. Elle n’est pas causée par l’éclatement d’une bulle la baisse des bourses est la conséquence et non la cause de la crise, ni par un problème d’ajustement des taux de change, ni par une envolée du prix du pétrole celui-ci s’effondre, ni par des destructions massives causées par des bombardements. Le problème économique principal est le confinement de la population qui réduit la demande les magasins non-essentiels sont fermés et les consommateurs confinés et l’offre beaucoup de travailleurs sont bloqués chez eux. L’épidémie de grippe espagnole » de 1918 pourrait servir de point de repère. Mais les économies européennes, alors en pleine guerre, ne fonctionnaient pas selon leur cours normal, ce qui rend toute comparaison hasardeuse. Face à cette crise inédite, l’urgence est d’éviter une envolée du chômage et des faillites en cascade. Les banques centrales du monde entier ont ainsi baissé les taux d’intérêt et augmenté les programmes de rachat d’actifs, et les gouvernements augmentent leurs dépenses pour aider les entreprises et les ménages en difficulté. LesMusulmans n’organisent pas de veillée funéraire et l’enterrement musulman reste très sobre et simpliste. En France, les délais d’inhumation sont forcément plus longs du fait des démarches administratives. Même constat dans le cas d’un rapatriement puisque qu’ils dépendent des vols. Si l’inhumation a lieu en France, elle I Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d’ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre il est à toi. Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie, L’ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azuré, triste, orageux, d’où sort-il ? D’où sort le blême éclair qui déchire la brume ? Depuis quatre ans, j’habite un tourbillon d’écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j’écrivais ; Car je suis paille au vent. Va ! dit l’esprit. Je vais. Et, quand j’eus terminé ces pages, quand ce livre Se mit à palpiter, à respirer, à vivre, Une église des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l’heure à mon néant, m’a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte. ― Je le réclame, a dit la forêt inquiète ; Et le doux pré fleuri m’a dit ― Donne-le-moi. La mer, en le voyant frémir, m’a dit ― Pourquoi Ne pas me le jeter, puisque c’est une voile ! ― C’est à moi qu’appartient cet hymne, a dit l’étoile. ― Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands vents. Et les oiseaux m’ont dit ― Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l’emporter dans nos nids sur nos ailes ! — Mais le vent n’aura point mon livre, ô cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ; Ni la verte forêt qu’emplit un bruit de ruches ; Ni l’église où le temps fait tourner son compas ; Le pré ne l’aura pas, l’astre ne l’aura pas, L’oiseau ne l’aura pas, qu’il soit aigle ou colombe, Les nids ne l’auront pas ; je le donne à la tombe. II Autrefois, quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaît, Je m’évadais ; Paris s’effaçait ; rien, personne ! J’allais, je n’étais plus qu’une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler, Sachant bien que j’irais où je devais aller ; Hélas ! je n’aurais pu même dire Je souffre ! Et, comme subissant l’attraction d’un gouffre, Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais, J’ignorais, je marchais devant moi, j’arrivais. Ô souvenirs ! ô forme horrible des collines ! Et, pendant que la mère et la sœur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir Avec l’avidité morne du désespoir ; Puis j’allais au champ triste à côté de l’église ; Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise, L’œil aux cieux, j’approchais ; l’accablement soutient ; Les arbres murmuraient C’est le père qui vient ! Les ronces écartaient leurs branches desséchées ; Je marchais à travers les humbles croix penchées, Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ; Et je m’agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu’on voit blanche dans la verdure. Pourquoi donc dormais-tu d’une façon si dure Que tu n’entendais pas lorsque je t’appelais ? Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets, Et disaient Qu’est-ce donc que cet homme qui songe ? Et le jour, et le soir, et l’ombre qui s’allonge, Et Vénus, qui pour moi jadis étincela, Tout avait disparu que j’étais encor là. J’étais là, suppliant celui qui nous exauce ; J’adorais, je laissais tomber sur cette fosse, Hélas ! où j’avais vu s’évanouir mes cieux, Tout mon cœur goutte à goutte en pleurs silencieux ; J’effeuillais de la sauge et de la clématite ; Je me la rappelais quand elle était petite, Quand elle m’apportait des lys et des jasmins, Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains, Gaie, et riant d’avoir de l’encre à ses doigts roses ; Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses, Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts, Et par moments, ô Dieu, je voyais, à travers La pierre du tombeau, comme une lueur d’âme ! Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclame Tintait dans le ciel triste et dans mon cœur saignant, Rien ne me retenait, et j’allais ; maintenant, Hélas !… ― Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l’hôte, Elle sait, n’est-ce pas ? que ce n’est pas ma faute Si, depuis ces quatre ans, pauvre cœur sans flambeau, Je ne suis pas allé prier sur son tombeau ! III Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pâle, adossé contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ô mon Dieu, tout cela, c’était donc du bonheur ! Dis, qu’as-tu fait pendant tout ce temps-là ? ― Seigneur, Qu’a-t-elle fait ? — Vois-tu la vie en vos demeures ? À quelle horloge d’ombre as-tu compté les heures ? As-tu sans bruit parfois poussé l’autre endormi ? Et t’es-tu, m’attendant, réveillée à demi ? T’es-tu, pâle, accoudée à l’obscure fenêtre De l’infini, cherchant dans l’ombre à reconnaître Un passant, à travers le noir cercueil mal joint, Attentive, écoutant si tu n’entendais point Quelqu’un marcher vers toi dans l’éternité sombre ? Et t’es-tu recouchée ainsi qu’un mât qui sombre, En disant Qu’est-ce donc ? mon père ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ? Que de fois j’ai choisi, tout mouillés de rosée, Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée ! Que de fois j’ai cueilli de l’aubépine en fleur ! Que de fois j’ai, là-bas, cherché la tour d’Harfleur, Murmurant C’est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide, Puis ma main s’ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit ! Oh ! que de fois, sentant qu’elle devait m’attendre, J’ai pris ce que j’avais dans le cœur de plus tendre Pour en charger quelqu’un qui passerait par là ! Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l’appela ; Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ? Où serait donc le mal quand de l’ombre mortelle L’amour violerait deux fois le noir secret, Et quand, ce qu’un dieu fit, un père le ferait ? IV Que ce livre, du moins, obscur message, arrive, Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive ! Qu’il y tombe, sanglot, soupir, larme d’amour ! Qu’il entre en ce sépulcre où sont entrés un jour Le baiser, la jeunesse, et l’aube, et la rosée, Et le rire adoré de la fraîche épousée, Et la joie, et mon cœur, qui n’est pas ressorti ! Qu’il soit le cri d’espoir qui n’a jamais menti, Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure, Le rêve dont on sent l’aile qui nous effleure ! Qu’elle dise Quelqu’un est là ; j’entends du bruit ! Qu’il soit comme le pas de mon âme en sa nuit ! Ce livre, légion tournoyante et sans nombre D’oiseaux blancs dans l’aurore et d’oiseaux noirs dans l’ombre, Ce vol de souvenirs fuyant à l’horizon, Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace ! Que ce fauve océan qui me parle à voix basse, Lui soit clément, l’épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n’en rien disperser, Et jusqu’au froid caveau fidèlement apporte Ce don mystérieux de l’absent à la morte ! Ô Dieu ! puisqu’en effet, dans ces sombres feuillets, Dans ces strophes qu’au fond de vos cieux je cueillais, Dans ces chants murmurés comme un épithalame Pendant que vous tourniez les pages de mon âme, Puisque j’ai, dans ce livre, enregistré mes jours, Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds, Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ; Puisque vous ne voulez pas encor que je meure, Et qu’il faut bien pourtant que j’aille lui parler ; Puisque je sens le vent de l’infini souffler Sur ce livre qu’emplit l’orage et le mystère ; Puisque j’ai versé là toutes vos ombres, terre, Humanité, douleur, dont je suis le passant ; Puisque de mon esprit, de mon cœur, de mon sang, J’ai fait l’âcre parfum de ces versets funèbres, Va-t’en, livre, à l’azur, à travers les ténèbres ! Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit ! Oui, qu’il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit, Comme une feuille d’arbre ou comme une âme d’homme ! Qu’il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme ! Qu’il tombe au plus profond du sépulcre hagard, À côté d’elle, ô mort ! et que là, le regard, Près de l’ange qui dort, lumineux et sublime, Le voie épanoui, sombre fleur de l’abîme ! V Ô doux commencements d’azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés ! J’ai le droit aujourd’hui d’être, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font écouter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières, La vague et la nuée, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilà, n’est-ce pas, tombeaux ? bien des années, Que je marche au milieu des croix infortunées, Échevelé parmi les ifs et les cyprès, L’âme au bord de la nuit, et m’approchant tout près, Et que je vais, courbé sur le cercueil austère, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières, Et les os des genoux qui savent des prières ! Hélas ! j’ai fouillé tout. J’ai voulu voir le fond. Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond, J’ai voulu le savoir. J’ai dit Que faut-il croire ? J’ai creusé la lumière, et l’aurore, et la gloire, L’enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l’amour, et la vie, et l’âme, — fossoyeur. Qu’ai-je appris ? J’ai, pensif, tout saisi sans rien prendre ; J’ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J’ai tout enseveli, songes, espoirs, amours, Dans la fosse que j’ai creusée en ma poitrine. Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d’autrefois, Qui s’égarait dans l’herbe, et les prés, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l’enfant parler, se sentait lentement Emplir de cet azur et de cette innocence ! Entre Dieu qui flamboie et l’ange qui l’encense, J’ai vécu, j’ai lutté, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s’ouvrit devant la mort, Cette visite brusque et terrible de l’ombre. Tu passes en laissant le vide et le décombre, Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dès lors le but de tous mes pas. VI Je ne puis plus reprendre aujourd’hui dans la plaine Mon sentier d’autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller où j’allais ; je ne puis, Pareil à la laveuse assise au bord du puits, Que m’accouder au mur de l’éternel abîme ; Paris m’est éclipsé par l’énorme Solime ; La haute Notre-Dame à présent, qui me luit, C’est l’ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthéon d’étoiles ; Si j’appelle Rouen, Villequier, Caudebec, Toute l’ombre me crie Horeb, Cédron, Balbeck ! Et, si je pars, m’arrête à la première lieue, Et me dit Tourne-toi vers l’immensité bleue ! Et me dit Les chemins où tu marchais sont clos. Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots ! À quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ? Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ? Où vas-tu de la sorte et machinalement ? Ô songeur ! penche-toi sur l’être et l’élément ! Écoute la rumeur des âmes dans les ondes ! Contemple, s’il te faut de la cendre, les mondes ; Cherche au moins la poussière immense, si tu veux Mêler de la poussière à tes sombres cheveux, Et regarde, en dehors de ton propre martyre, Le grand néant, si c’est le néant qui t’attire ! Sois tout à ces soleils où tu remonteras ! Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras, Ô proscrit de l’azur, vers les astres patries ! Revois-y refleurir tes aurores flétries ; Deviens le grand œil fixe ouvert sur le grand tout. Penche-toi sur l’énigme où l’être se dissout, Sur tout ce qui naît, vit, marche, s’éteint, succombe, Sur tout le genre humain et sur toute la tombe ! Mais mon cœur toujours saigne et du même côté. C’est en vain que les cieux, les nuits, l’éternité, Veulent distraire une âme et calmer un atome. Tout l’éblouissement des lumières du dôme M’ôte-t-il une larme ? Ah ! l’étendue a beau Me parler, me montrer l’universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ; J’écoute, et je reviens à la douce endormie. VII Des fleurs ! oh ! si j’avais des fleurs ! si Je pouvais Aller semer des lys sur ces deux froids chevets ! Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle ! Les fleurs sont l’or, l’azur, l’émeraude, l’opale ! Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ; Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux âmes ! Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes, Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir, Puisqu’il nous fait lâcher ce qu’on croyait tenir, Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde, Sur la première porte en scelle une seconde, Et, sur le père triste et sur l’enfant qui dort, Ferme l’exil après avoir fermé la mort, Puisqu’il est impossible à présent que je jette Même un brin de bruyère à sa fosse muette, C’est bien le moins qu’elle ait mon âme, n’est-ce pas ? Ô vent noir dont j’entends sur mon plafond le pas ! Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle ! Mers, nuits ! et je l’ai mise en ce livre pour elle ! Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivant Que nous avons laissé derrière nous, rêvant. Prends. Et, quoique de loin, reconnais ma voix, âme ! Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ; Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ; Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi. Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume ! Qu’entre tes vagues mains il devienne fantôme ! Qu’il blanchisse, pareil à l’aube qui pâlit, À mesure que l’œil de mon ange le lit, Et qu’il s’évanouisse, et flotte, et disparaisse, Ainsi qu’un âtre obscur qu’un souffle errant caresse, Ainsi qu’une lueur qu’on voit passer le soir, Ainsi qu’un tourbillon de feu de l’encensoir, Et que, sous ton regard éblouissant et sombre, Chaque page s’en aille en étoiles dans l’ombre ! VIII Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions, Soit que notre âme plane au vent des visions, Soit qu’elle se cramponne à l’argile natale, Toujours nous arrivons à ta grotte fatale, Gethsémani ! qu’éclaire une vague lueur ! Ô rocher de l’étrange et funèbre sueur ! Cave où l’esprit combat le destin ! ouverture Sur les profonds effrois de la sombre nature ! Antre d’où le lion sort rêveur, en voyant Quelqu’un de plus sinistre et de plus effrayant, La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée ! Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble vallée D’où nous apercevons nos ans fuyants et courts, Nos propres pas marqués dans la fange des jours, L’échelle où le mal pèse et monte, spectre louche, L’âpre frémissement de la palme farouche, Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés, Et les frissons aux fronts des anges effarés ! Toujours nous arrivons à cette solitude, Et, là, nous nous taisons, sentant la plénitude ! Paix à l’ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformés ! Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes ! Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes, Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d’herbe, et dormez, infinis ! Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse ! Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l’océan qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l’apaisement insondable des morts ! Paix à l’obscurité muette et redoutée, Paix au doute effrayant, à l’immense ombre athée, À toi, nature, cercle et centre, âme et milieu, Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô générations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés ! Tout est religion et rien n’est imposture. Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rêvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, âmes, tandis Qu’assis sur la montagne en présence de l’Être, Précipice où l’on voit pêle-mêle apparaître Les créations, l’astre et l’homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramées, Les comètes d’argent dans un champ noir semées, Larmes blanches du drap mortuaire des nuits, Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, Pâle, ivre d’ignorance, ébloui de ténèbres, Voyant dans l’infini s’écrire des algèbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problème aux murailles d’airain, Cherche à distinguer l’aube à travers les prodiges, Se penche, frémissant, au puits des grands vertiges, Suit de l’œil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s’étoiler de rayons, De clartés, de lueurs, vaguement enflammées, Le gouffre monstrueux plein d’énormes fumées. Guernesey, 2 novembre 1855, jour des morts.
ExplicationDe A Celle Qui Et Restée En France Page 45 sur 50 - Environ 500 essais Intelligence economique 788 mots | 4 pages mais elle s’est véritablement développée dans les années
Le verbe rester est du premier verbe rester se conjugue avec l'auxiliaire êtreTraduction anglaise to stay rester au masculin rester ? ne pas rester Imprimer Exporter vers WordPrésentje restetu resteselle restenous restonsvous restezelles restentPassé composéje suis restéetu es restéeelle est restéenous sommes restéesvous êtes restéeselles sont restéesImparfaitje restaistu restaiselle restaitnous restionsvous restiezelles restaientPlus-que-parfaitj'étais restéetu étais restéeelle était restéenous étions restéesvous étiez restéeselles étaient restéesPassé simpleje restaitu restaselle restanous restâmesvous restâteselles restèrentPassé antérieurje fus restéetu fus restéeelle fut restéenous fûmes restéesvous fûtes restéeselles furent restéesFutur simpleje resteraitu resteraselle resteranous resteronsvous resterezelles resterontFutur antérieurje serai restéetu seras restéeelle sera restéenous serons restéesvous serez restéeselles seront restéesPrésentque je resteque tu restesqu'elle resteque nous restionsque vous restiezqu'elles restentPasséque je sois restéeque tu sois restéequ'elle soit restéeque nous soyons restéesque vous soyez restéesqu'elles soient restéesImparfaitque je restasseque tu restassesqu'elle restâtque nous restassionsque vous restassiezqu'elles restassentPlus-que-parfaitque je fusse restéeque tu fusses restéequ'elle fût restéeque nous fussions restéesque vous fussiez restéesqu'elles fussent restéesPrésentje resteraistu resteraiselle resteraitnous resterionsvous resteriezelles resteraientPassé première formeje serais restéetu serais restéeelle serait restéenous serions restéesvous seriez restéeselles seraient restéesPassé deuxième formeje fusse restéetu fusses restéeelle fût restéenous fussions restéesvous fussiez restéeselles fussent restéesPrésentresterestonsrestezPassésois restéesoyons restéessoyez restéesParticipePassérestérestéerestésrestéesétant restéeInfinitifGérondifRègle du verbe resterVoici la forme générale de conjugaison des verbes en -erSynonyme du verbe resterdemeurer - subsister - durer - surnager - persister - survivre - vivoter - tenirDéfinition du verbe rester1 Continuer d'être à un endroit ou d'exister, perdurerEmploi du verbe resterFréquent - Intransitif - Se conjugue avec l'auxiliaire être aux temps composés Tournure de phrase avec le verbe resterFutur procheje vais restertu vas resterelle va resternous allons restervous allez resterelles vont resterPassé récentje viens de restertu viens de resterelle vient de resternous venons de restervous venez de resterelles viennent de resterVerbes à conjugaison similaireaider - aimer - apporter - arrêter - arriver - chanter - chercher - contacter - continuer - demander - désirer - donner - écouter - effectuer - entrer - habiter - hésiter - intéresser - jouer - laisser - manquer - marcher - monter - occuper - parler - passer - penser - présenter - profiter - regarder - rencontrer - rentrer 124 % du Produit intérieur brut (PIB) L’industrie représente 12,4 % du PIB en France, dont 10 % pour l’industrie manufacturière. À titre de comparaison, l’industrie compte pour 20,3 % en Allemagne mais seulement 8,7 % au Royaume-Uni. La richesse produite par l’industrie est équivalente à 266 milliards d’euros (en 2014).

IMets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d’ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre il est à livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie, L’ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azuré, triste, orageux, d’où sort-il ? D’où sort le blême éclair qui déchire la brume ? Depuis quatre ans, j’habite un tourbillon d’écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j’écrivais ; Car je suis paille au vent. Va ! dit l’esprit. Je vais. Et, quand j’eus terminé ces pages, quand ce livre Se mit à palpiter, à respirer, à vivre, Une église des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l’heure à mon néant, m’a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte. – Je le réclame, a dit la forêt inquiète ; Et le doux pré fleuri m’a dit – Donne-le-moi. La mer, en le voyant frémir, m’a dit – Pourquoi Ne pas me le jeter, puisque c’est une voile ! – C’est à moi qu’appartient cet hymne, a dit l’étoile. – Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands vents. Et les oiseaux m’ont dit – Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l’emporter dans nos nids sur nos ailes ! – Mais le vent n’aura point mon livre, ô cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ; Ni la verte forêt qu’emplit un bruit de ruches ; Ni l’église où le temps fait tourner son compas ; Le pré ne l’aura pas, l’astre ne l’aura pas, L’oiseau ne l’aura pas, qu’il soit aigle ou colombe, Les nids ne l’auront pas ; je le donne à la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaît, Je m’évadais ; Paris s’effaçait ; rien, personne ! J’allais, je n’étais plus qu’une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler, Sachant bien que j’irais où je devais aller ; Hélas ! je n’aurais pu même dire Je souffre ! Et, comme subissant l’attraction d’un gouffre, Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais, J’ignorais, je marchais devant moi, j’arrivais. Ô souvenirs ! ô forme horrible des collines ! Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir Avec l’avidité morne du désespoir ; Puis j’allais au champ triste à côté de l’église ; Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise, L’oeil aux cieux, j’approchais ; l’accablement soutient ; Les arbres murmuraient C’est le père qui vient ! Les ronces écartaient leurs branches desséchées ; Je marchais à travers les humbles croix penchées, Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ; Et je m’agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu’on voit blanche dans la verdure. Pourquoi donc dormais-tu d’une façon si dure Que tu n’entendais pas lorsque je t’appelais ?Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets, Et disaient Qu’est-ce donc que cet homme qui songe ? Et le jour, et le soir, et l’ombre qui s’allonge, Et Vénus, qui pour moi jadis étincela, Tout avait disparu que j’étais encor là. J’étais là, suppliant celui qui nous exauce ; J’adorais, je laissais tomber sur cette fosse, Hélas ! où j’avais vu s’évanouir mes cieux, Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ; J’effeuillais de la sauge et de la clématite ; Je me la rappelais quand elle était petite, Quand elle m’apportait des lys et des jasmins, Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains, Gaie, et riant d’avoir de l’encre à ses doigts roses ; Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses, Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts, Et par moments, ô Dieu, je voyais, à travers La pierre du tombeau, comme une lueur d’âme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclame Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant, Rien ne me retenait, et j’allais ; maintenant, Hélas !… – Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l’hôte, Elle sait, n’est-ce pas ? que ce n’est pas ma faute Si, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau, Je ne suis pas allé prier sur son tombeau ! L’accordéoniste Par jeancem1IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pâle, adossé contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ô mon Dieu, tout cela, c’était donc du bonheur !Dis, qu’as-tu fait pendant tout ce temps-là ? – Seigneur, Qu’a-t-elle fait ? – Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d’ombre as-tu compté les heures ? As-tu sans bruit parfois poussé l’autre endormi ? Et t’es-tu, m’attendant, réveillée à demi ? T’es-tu, pâle, accoudée à l’obscure fenêtre De l’infini, cherchant dans l’ombre à reconnaître Un passant, à travers le noir cercueil mal joint, Attentive, écoutant si tu n’entendais point Quelqu’un marcher vers toi dans l’éternité sombre ? Et t’es-tu recouchée ainsi qu’un mât qui sombre, En disant Qu’est-ce donc ? mon père ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ?Que de fois j’ai choisi, tout mouillés de rosée, Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée ! Que de fois j’ai cueilli de l’aubépine en fleur ! Que de fois j’ai, là-bas, cherché la tour d’Harfleur, Murmurant C’est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide, Puis ma main s’ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit ! Oh ! que de fois, sentant qu’elle devait m’attendre, J’ai pris ce que j’avais dans le coeur de plus tendre Pour en charger quelqu’un qui passerait par là !Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l’appela ; Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ? Où serait donc le mal quand de l’ombre mortelle L’amour violerait deux fois le noir secret, Et quand, ce qu’un dieu fit, un père le ferait ?IVQue ce livre, du moins, obscur message, arrive, Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive ! Qu’il y tombe, sanglot, soupir, larme d’amour ! Qu’il entre en ce sépulcre où sont entrés un jour Le baiser, la jeunesse, et l’aube, et la rosée, Et le rire adoré de la fraîche épousée, Et la joie, et mon coeur, qui n’est pas ressorti ! Qu’il soit le cri d’espoir qui n’a jamais menti, Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure, Le rêve dont on sent l’aile qui nous effleure ! Qu’elle dise Quelqu’un est là ; j’entends du bruit ! Qu’il soit comme le pas de mon âme en sa nuit !Ce livre, légion tournoyante et sans nombre D’oiseaux blancs dans l’aurore et d’oiseaux noirs dans l’ombre, Ce vol de souvenirs fuyant à l’horizon, Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace ! Que ce fauve océan qui me parle à voix basse, Lui soit clément, l’épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n’en rien disperser, Et jusqu’au froid caveau fidèlement apporte Ce don mystérieux de l’absent à la morte !Ô Dieu ! puisqu’en effet, dans ces sombres feuillets, Dans ces strophes qu’au fond de vos cieux je cueillais, Dans ces chants murmurés comme un épithalame Pendant que vous tourniez les pages de mon âme, Puisque j’ai, dans ce livre, enregistré mes jours, Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds, Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ; Puisque vous ne voulez pas encor que je meure, Et qu’il faut bien pourtant que j’aille lui parler ; Puisque je sens le vent de l’infini souffler Sur ce livre qu’emplit l’orage et le mystère ; Puisque j’ai versé là toutes vos ombres, terre, Humanité, douleur, dont je suis le passant ; Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang, J’ai fait l’âcre parfum de ces versets funèbres, Va-t’en, livre, à l’azur, à travers les ténèbres ! Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit ! Oui, qu’il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit, Comme une feuille d’arbre ou comme une âme d’homme ! Qu’il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme ! Qu’il tombe au plus profond du sépulcre hagard, A côté d’elle, ô mort ! et que là, le regard, Près de l’ange qui dort, lumineux et sublime, Le voie épanoui, sombre fleur de l’abîme !VÔ doux commencements d’azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés ! J’ai le droit aujourd’hui d’être, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font écouter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières, La vague et la nuée, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilà, n’est-ce pas, tombeaux ? bien des années, Que je marche au milieu des croix infortunées, Échevelé parmi les ifs et les cyprès, L’âme au bord de la nuit, et m’approchant tout près, Et que je vais, courbé sur le cercueil austère, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières, Et les os des genoux qui savent des prières !Hélas ! j’ai fouillé tout. J’ai voulu voir le fond. Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond, J’ai voulu le savoir. J’ai dit Que faut-il croire ? J’ai creusé la lumière, et l’aurore, et la gloire, L’enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l’amour, et la vie, et l’âme, – appris ? J’ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J’ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J’ai tout enseveli, songes, espoirs, amours, Dans la fosse que j’ai creusée en ma poitrine. Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d’autrefois, Qui s’égarait dans l’herbe, et les prés, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l’enfant parler, se sentait lentement Emplir de cet azur et de cette innocence !Entre Dieu qui flamboie et l’ange qui l’encense, J’ai vécu, j’ai lutté, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s’ouvrit devant la mort, Cette visite brusque et terrible de l’ombre. Tu passes en laissant le vide et le décombre, Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dès lors le but de tous mes ne puis plus reprendre aujourd’hui dans la plaine Mon sentier d’autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller où j’allais ; je ne puis, Pareil à la laveuse assise au bord du puits, Que m’accouder au mur de l’éternel abîme ; Paris m’est éclipsé par l’énorme Solime ; La haute Notre-Dame à présent, qui me luit, C’est l’ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthéon d’étoiles ; Si j’appelle Rouen, Villequier, Caudebec, Toute l’ombre me crie Horeb, Cédron, Balbeck ! Et, si je pars, m’arrête à la première lieue, Et me dit Tourne-toi vers l’immensité bleue ! Et me dit Les chemins où tu marchais sont clos. Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots ! A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ? Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ? Où vas-tu de la sorte et machinalement ? Ô songeur ! penche-toi sur l’être et l’élément ! Écoute la rumeur des âmes dans les ondes ! Contemple, s’il te faut de la cendre, les mondes ; Cherche au moins la poussière immense, si tu veux Mêler de la poussière à tes sombres cheveux, Et regarde, en dehors de ton propre martyre, Le grand néant, si c’est le néant qui t’attire ! Sois tout à ces soleils où tu remonteras ! Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras, Ô proscrit de l’azur, vers les astres patries ! Revois-y refleurir tes aurores flétries ; Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand tout. Penche-toi sur l’énigme où l’être se dissout, Sur tout ce qui naît, vit, marche, s’éteint, succombe, Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !Mais mon coeur toujours saigne et du même côté. C’est en vain que les cieux, les nuits, l’éternité, Veulent distraire une âme et calmer un atome. Tout l’éblouissement des lumières du dôme M’ôte-t-il une larme ? Ah ! l’étendue a beau Me parler, me montrer l’universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ; J’écoute, et je reviens à la douce fleurs ! oh ! si j’avais des fleurs ! si Je pouvais Aller semer des lys sur ces deux froids chevets ! Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle ! Les fleurs sont l’or, l’azur, l’émeraude, l’opale ! Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ; Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux âmes ! Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes, Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir, Puisqu’il nous fait lâcher ce qu’on croyait tenir, Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde, Sur la première porte en scelle une seconde, Et, sur le père triste et sur l’enfant qui dort, Ferme l’exil après avoir fermé la mort, Puisqu’il est impossible à présent que je jette Même un brin de bruyère à sa fosse muette, C’est bien le moins qu’elle ait mon âme, n’est-ce pas ? Ô vent noir dont j’entends sur mon plafond le pas ! Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle ! Mers, nuits ! et je l’ai mise en ce livre pour elle !Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivant Que nous avons laissé derrière nous, rêvant. Prends. Et, quoique de loin, reconnais ma voix, âme ! Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ; Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ; Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi. Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume ! Qu’entre tes vagues mains il devienne fantôme ! Qu’il blanchisse, pareil à l’aube qui pâlit, A mesure que l’oeil de mon ange le lit, Et qu’il s’évanouisse, et flotte, et disparaisse, Ainsi qu’un âtre obscur qu’un souffle errant caresse, Ainsi qu’une lueur qu’on voit passer le soir, Ainsi qu’un tourbillon de feu de l’encensoir, Et que, sous ton regard éblouissant et sombre, Chaque page s’en aille en étoiles dans l’ombre !VIIIOh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions, Soit que notre âme plane au vent des visions, Soit qu’elle se cramponne à l’argile natale, Toujours nous arrivons à ta grotte fatale, Gethsémani ! qu’éclaire une vague lueur ! Ô rocher de l’étrange et funèbre sueur ! Cave où l’esprit combat le destin ! ouverture Sur les profonds effrois de la sombre nature ! Antre d’où le lion sort rêveur, en voyant Quelqu’un de plus sinistre et de plus effrayant, La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée ! Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble vallée D’où nous apercevons nos ans fuyants et courts, Nos propres pas marqués dans la fange des jours, L’échelle où le mal pèse et monte, spectre louche, L’âpre frémissement de la palme farouche, Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés, Et les frissons aux fronts des anges effarés !Toujours nous arrivons à cette solitude, Et, là, nous nous taisons, sentant la plénitude !Paix à l’ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformés ! Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes ! Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes, Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d’herbe, et dormez, infinis ! Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse ! Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l’océan qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l’apaisement insondable des morts ! Paix à l’obscurité muette et redoutée, Paix au doute effrayant, à l’immense ombre athée, A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu, Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô générations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés ! Tout est religion et rien n’est imposture. Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rêvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, âmes, tandis Qu’assis sur la montagne en présence de l’Être, Précipice où l’on voit pêle-mêle apparaître Les créations, l’astre et l’homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramées, Les comètes d’argent dans un champ noir semées, Larmes blanches du drap mortuaire des nuits, Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, Pâle, ivre d’ignorance, ébloui de ténèbres, Voyant dans l’infini s’écrire des algèbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problème aux murailles d’airain, Cherche à distinguer l’aube à travers les prodiges, Se penche, frémissant, au puits des grands vertiges, Suit de l’oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s’étoiler de rayons, De clartés, de lueurs, vaguement enflammées, Le gouffre monstrueux plein d’énormes Hugo

Onpeut facilement identifier la vipère ou la couleuvre grâce à leurs pupilles. Les vipères possèdent en effet une pupille en fente verticale (comme celle d'un chat), tandis que les couleuvres possèdent une pupille ronde ! C’est le meilleur moyen, infaillible, pour différencier une couleuvre d’une vipère en France. Tête. Rechercher Interne GoogleRésultats par Messages Sujets Recherche avancéeDerniers sujets» Bon VendrediVen 4 Juil - 748 par Melgibson» Mes Tubages du moi de juilletJeu 3 Juil - 2110 par Melgibson» Bon DmancheDim 27 Avr - 833 par Melgibson» Bon VendrediVen 25 Avr - 945 par Melgibson» bON jEUDI 24 AVRILJeu 24 Avr - 350 par Melgibson» Bon Mercredi 23 avrilMer 23 Avr - 545 par Melgibson» Word ArtMar 22 Avr - 915 par Melgibson» GLACE CAFE SAUCE AU CAFEMar 22 Avr - 738 par Melgibson» Bon MardiMar 22 Avr - 720 par MelgibsonAoût 2022LunMarMerJeuVenSamDim12345678910111213141516171819202122232425262728293031 CalendrierSujets les plus actifsque la flamme de l'amitié ne s'eteigne jamais IL Y A 45 ANS UNE CHANSONles bonjours du mois de mars pour tous les malades en memoire de tous ceux qui nous ont quittésque l'espoir ne s'eteigne jamais ....faites voyager cette colombeles bonjours du mois de fevrier la bougie de la guerison la bougie de l'amour Sujets les plus vusque la flamme de l'amitié ne s'eteigne jamais les bonjours du mois de mars IL Y A 45 ANS UNE CHANSONla bougie de la guerison en memoire de tous ceux qui nous ont quittésles bonjours du mois de fevrier Tubes femmes sexy noir et blanc de melFemme cowboy sexy de melBONSOIR DE MARS 2013pour tous les malades Meilleurs posteursjoelle Melgibson Le deal à ne pas rater Cartes Pokémon Japon le display Pokémon Go de retour en stock sur ... Voir le deal joelle et ses anges Déconne entre nos anges AuteurMessageInvitéInvitéSujet A celle qui est restée en france Mer 9 Oct - 1051 Victor HUGO 1802-1885A celle qui est restée en FranceIMets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,Ouvre tes mains, et prends ce livre il est à livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azuré, triste, orageux, d'où sort-il ? D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ?Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ;Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminé ces pages, quand ce livre Se mit à palpiter, à respirer, à vivre, Une église des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure à mon néant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte. - Je le réclame, a dit la forêt inquiète ;Et le doux pré fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frémir, m'a dit - PourquoiNe pas me le jeter, puisque c'est une voile !- C'est à moi qu'appartient cet hymne, a dit l'étoile. - Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -Mais le vent n'aura point mon livre, ô cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ; Ni la verte forêt qu'emplit un bruit de ruches ;Ni l'église où le temps fait tourner son compas ; Le pré ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne à la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaît, Je m'évadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'étais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j'irais où je devais aller ;Hélas ! je n'aurais pu même dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,J'ignorais, je marchais devant moi, j' souvenirs ! ô forme horrible des collines ! Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l'avidité morne du désespoir ; Puis j'allais au champ triste à côté de l'église ; Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le père qui vient ! Les ronces écartaient leurs branches desséchées ; Je marchais à travers les humbles croix penchées, Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,Tout avait disparu que j'étais encor là, suppliant celui qui nous exauce ;J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,Hélas ! où j'avais vu s'évanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ;J'effeuillais de la sauge et de la clématite ;Je me la rappelais quand elle était petite,Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d'avoir de l'encre à ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ô Dieu, je voyais, à traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d'âme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,Hélas !... - Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l'hôte,Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allé prier sur son tombeau !IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbreQue je contemplais, pâle, adossé contre un arbre,Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,La nuit, que je voyais lentement approcher,Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière,Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,Ô mon Dieu, tout cela, c'était donc du bonheur !Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-là ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu compté les heures ? As-tu sans bruit parfois poussé l'autre endormi ?Et t'es-tu, m'attendant, réveillée à demi ? T'es-tu, pâle, accoudée à l'obscure fenêtre De l'infini, cherchant dans l'ombre à reconnaître Un passant, à travers le noir cercueil mal joint,Attentive, écoutant si tu n'entendais pointQuelqu'un marcher vers toi dans l'éternité sombre ? Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre,En disant Qu'est-ce donc ? mon père ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ?Que de fois j'ai choisi, tout mouillés de rosée,Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubépine en fleur !Que de fois j'ai, là-bas, cherché la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide,Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre,J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendrePour en charger quelqu'un qui passerait par là !Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l'appela ;Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ?Où serait donc le mal quand de l'ombre mortelleL'amour violerait deux fois le noir secret,Et quand, ce qu'un dieu fit, un père le ferait ?IVQue ce livre, du moins, obscur message, arrive,Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive !Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour !Qu'il entre en ce sépulcre où sont entrés un jourLe baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosée,Et le rire adoré de la fraîche épousée,Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti !Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti,Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure,Le rêve dont on sent l'aile qui nous effleure !Qu'elle dise Quelqu'un est là ; j'entends du bruit !Qu'il soit comme le pas de mon âme en sa nuit !Ce livre, légion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant à l'horizon, Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace !Que ce fauve océan qui me parle à voix basse, Lui soit clément, l'épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser,Et jusqu'au froid caveau fidèlement apporteCe don mystérieux de l'absent à la morte !Ô Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets,Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais,Dans ces chants murmurés comme un épithalamePendant que vous tourniez les pages de mon âme,Puisque j'ai, dans ce livre, enregistré mes jours,Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds,Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ;Puisque je sens le vent de l'infini soufflerSur ce livre qu'emplit l'orage et le mystère ;Puisque j'ai versé là toutes vos ombres, terre,Humanité, douleur, dont je suis le passant ;Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,J'ai fait l'âcre parfum de ces versets funèbres,Va-t'en, livre, à l'azur, à travers les ténèbres !Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit !Oui, qu'il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit,Comme une feuille d'arbre ou comme une âme d'homme !Qu'il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme !Qu'il tombe au plus profond du sépulcre hagard,A côté d'elle, ô mort ! et que là, le regard,Près de l'ange qui dort, lumineux et sublime,Le voie épanoui, sombre fleur de l'abîme !VÔ doux commencements d'azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés !J'ai le droit aujourd'hui d'être, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font écouter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières,La vague et la nuée, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilà, n'est-ce pas, tombeaux ? bien des années, Que je marche au milieu des croix infortunées, Échevelé parmi les ifs et les cyprès, L'âme au bord de la nuit, et m'approchant tout près,Et que je vais, courbé sur le cercueil austère, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières,Et les os des genoux qui savent des prières !Hélas ! j'ai fouillé tout. J'ai voulu voir le le mal en nous avec le bien se fond,J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ?J'ai creusé la lumière, et l'aurore, et la gloire,L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'âme, - appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,Dans la fosse que j'ai creusée en ma poitrine. Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d'autrefois,Qui s'égarait dans l'herbe, et les prés, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentementEmplir de cet azur et de cette innocence !Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vécu, j'ai lutté, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le décombre,Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dès lors le but de tous mes ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller où j'allais ; je ne puis, Pareil à la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'éternel abîme ; Paris m'est éclipsé par l'énorme Solime ; La haute Notre-Dame à présent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthéon d'étoiles ;Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,Toute l'ombre me crie Horeb, Cédron, Balbeck !Et, si je pars, m'arrête à la première lieue,Et me dit Tourne-toi vers l'immensité bleue !Et me dit Les chemins où tu marchais sont sur les nuits, sur les vents, sur les flots !A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?Où vas-tu de la sorte et machinalement ?Ô songeur ! penche-toi sur l'être et l'élément !Écoute la rumeur des âmes dans les ondes !Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;Cherche au moins la poussière immense, si tu veuxMêler de la poussière à tes sombres cheveux,Et regarde, en dehors de ton propre martyre,Le grand néant, si c'est le néant qui t'attire !Sois tout à ces soleils où tu remonteras !Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras,Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries !Revois-y refleurir tes aurores flétries ;Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand sur l'énigme où l'être se dissout,Sur tout ce qui naît, vit, marche, s'éteint, succombe,Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !Mais mon coeur toujours saigne et du même côté. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'éternité, Veulent distraire une âme et calmer un atome. Tout l'éblouissement des lumières du dôme M'ôte-t-il une larme ? Ah ! l'étendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ; J'écoute, et je reviens à la douce fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si Je pouvaisAller semer des lys sur ces deux froids chevets !Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle !Les fleurs sont l'or, l'azur, l'émeraude, l'opale !Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucherPar leur racine aux os, par leur parfum aux âmes !Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes,Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,Puisqu'il nous fait lâcher ce qu'on croyait tenir,Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde,Sur la première porte en scelle une seconde,Et, sur le père triste et sur l'enfant qui dort,Ferme l'exil après avoir fermé la mort,Puisqu'il est impossible à présent que je jetteMême un brin de bruyère à sa fosse muette,C'est bien le moins qu'elle ait mon âme, n'est-ce pas ?Ô vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas !Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle !Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle !Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivantQue nous avons laissé derrière nous, Et, quoique de loin, reconnais ma voix, âme !Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ;Ton linceul toujours flotte entre la vie et ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !Qu'entre tes vagues mains il devienne fantôme !Qu'il blanchisse, pareil à l'aube qui pâlit,A mesure que l'oeil de mon ange le lit,Et qu'il s'évanouisse, et flotte, et disparaisse,Ainsi qu'un âtre obscur qu'un souffle errant caresse,Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir,Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir,Et que, sous ton regard éblouissant et sombre,Chaque page s'en aille en étoiles dans l'ombre !VIIIOh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,Soit que notre âme plane au vent des visions,Soit qu'elle se cramponne à l'argile natale,Toujours nous arrivons à ta grotte fatale,Gethsémani ! qu'éclaire une vague lueur !Ô rocher de l'étrange et funèbre sueur !Cave où l'esprit combat le destin ! ouvertureSur les profonds effrois de la sombre nature !Antre d'où le lion sort rêveur, en voyantQuelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant,La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée !Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble valléeD'où nous apercevons nos ans fuyants et courts,Nos propres pas marqués dans la fange des jours,L'échelle où le mal pèse et monte, spectre louche,L'âpre frémissement de la palme farouche,Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés,Et les frissons aux fronts des anges effarés !Toujours nous arrivons à cette solitude,Et, là, nous nous taisons, sentant la plénitude !Paix à l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformés !Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis !Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse !Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'océan qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts !Paix à l'obscurité muette et redoutée, Paix au doute effrayant, à l'immense ombre athée,A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu,Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô générations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés !Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rêvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, âmes, tandis Qu'assis sur la montagne en présence de l'Être, Précipice où l'on voit pêle-mêle apparaître Les créations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramées, Les comètes d'argent dans un champ noir semées,Larmes blanches du drap mortuaire des nuits,Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, Pâle, ivre d'ignorance, ébloui de ténèbres, Voyant dans l'infini s'écrire des algèbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problème aux murailles d'airain, Cherche à distinguer l'aube à travers les prodiges, Se penche, frémissant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'étoiler de rayons, De clartés, de lueurs, vaguement enflammées, Le gouffre monstrueux plein d'énormes 2 novembre 1855, jour des morts. InvitéInvitéSujet Re A celle qui est restée en france Mer 9 Oct - 1057 MERCI11 A celle qui est restée en france Page 1 sur 1 Sujets similaires» ET CELLE LA TU LA» A CELLE QUI TE DIT » ET CELLE DE LEMPLOYE» IL Y A CELLE QUE JE SUIS» Celle la est superPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumjoelle et ses anges Déconne entre nos angesSauter vers
Êtreparent et élever seul ses enfants est une situation de plus en plus commune en France. Pourtant, les mesures pensées à l’adresse des familles monoparentales restent insuffisantes. De nombreux parents qui peinent à concilier vie professionnelle et obligations familiales se retrouvent en grandes difficultés. La CFTC fait le point sur cette situation.
Le Deal du moment -33% Jumbee Roundnet – Jeu de plein air à ... Voir le deal € ESPERANCE,L'AUTRE VISAGE DE LARACHE LA POESIE DES GRANDS AuteurMessagekhalidLangue pendueNombre de messages 61Localisation Rabat/MarocDate d'inscription 14/05/2005Sujet A celle qui est restée en France -I- Dim 29 Mai - 1938 A celle qui est restée en FranceIMets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,Ouvre tes mains, et prends ce livre il est à livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azuré, triste, orageux, d'où sort-il ? D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ?Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ;Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminé ces pages, quand ce livre Se mit à palpiter, à respirer, à vivre, Une église des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure à mon néant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte. - Je le réclame, a dit la forêt inquiète ;Et le doux pré fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frémir, m'a dit - PourquoiNe pas me le jeter, puisque c'est une voile !- C'est à moi qu'appartient cet hymne, a dit l'étoile. - Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -Mais le vent n'aura point mon livre, ô cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ; Ni la verte forêt qu'emplit un bruit de ruches ;Ni l'église où le temps fait tourner son compas ; Le pré ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne à la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaît, Je m'évadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'étais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j'irais où je devais aller ;Hélas ! je n'aurais pu même dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,J'ignorais, je marchais devant moi, j' souvenirs ! ô forme horrible des collines ! Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l'avidité morne du désespoir ; Puis j'allais au champ triste à côté de l'église ; Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le père qui vient ! Les ronces écartaient leurs branches desséchées ; Je marchais à travers les humbles croix penchées, Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,Tout avait disparu que j'étais encor là, suppliant celui qui nous exauce ;J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,Hélas ! où j'avais vu s'évanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ;J'effeuillais de la sauge et de la clématite ;Je me la rappelais quand elle était petite,Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d'avoir de l'encre à ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ô Dieu, je voyais, à traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d'âme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,Hélas !... - Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l'hôte,Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allé prier sur son tombeau !SUIVRA ... A celle qui est restée en France -I- Page 1 sur 1 Sujets similairesPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumESPERANCE,L'AUTRE VISAGE DE LARACHE LA POESIE DES GRANDSSauter vers 3CfZ.
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