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Chacundes futurs Ă©poux remet Ă l'officier de l'Ă©tat civil qui doit cĂ©lĂ©brer le mariage l'extrait avec indication de la filiation de son acte de naissance, qui ne doit pas dater de plus de trois mois s'il a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ© par un officier de l'Ă©tat civil français.La procĂ©dure Civile se trouve modifiĂ©e en profondeur. Câest un nouveau logiciel ! La complexitĂ© est partout. Afin de faciliter lâappropriation de cette rĂ©forme, il est proposĂ© ici de synthĂ©tiser les principales modifications apportĂ©es par le texte concernant la reprĂ©sentation obligatoire devant le Tribunal judiciaire afin dâaider les professionnels Ă prĂ©parer leur mise en Ćuvre. Dans quels cas lâEtat, les dĂ©partements, les rĂ©gions, les communes, et les Ă©tablissements publics peuvent se faire reprĂ©senter ou assister par un fonctionnaire ou un agent de leur administration ? LâArticle 5 de la loi n° 2019-222 de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice prĂ©voit que sous rĂ©serve des dispositions particuliĂšres, lâEtat, les rĂ©gions, les dĂ©partements, les communes et les Ă©tablissements publics peuvent se faire reprĂ©senter ou assister par un fonctionnaire ou un agent de leur administration ». En application de cette disposition, lâadministration bĂ©nĂ©ficie dâune dispense particuliĂšre puisque, mĂȘme dans les matiĂšres oĂč la reprĂ©sentation par avocat est en principe obligatoire, elle peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e par un fonctionnaire ou un agent. Direction des affaires civiles et du sceau - FĂ©vrier 2020. Comment dĂ©termine-t-on la reprĂ©sentation des parties dans le cadre de la procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond de lâArticle 481-1 du Code de procĂ©dure civile ? La rĂšgle applicable au mode de reprĂ©sentation, dans la procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond, est celle qui serait applicable si la demande Ă©tait prĂ©sentĂ©e au fond elle est donc dĂ©terminĂ©e selon la matiĂšre et/ou le montant du litige [1]. Ainsi, lorsque la reprĂ©sentation obligatoire sâapplique Ă raison de la matiĂšre ou du montant du litige, elle sâapplique Ă©galement en procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond. Les requĂȘtes en injonction de payer dâun montant supĂ©rieur Ă euros ou relevant dâune matiĂšre de la compĂ©tence exclusive du tribunal judiciaire sont-elles concernĂ©es par la reprĂ©sentation obligatoire ? LâArticle 1407 du Code de procĂ©dure civile prĂ©voit que la requĂȘte en injonction de payer peut ĂȘtre prĂ©sentĂ©e par tout mandataire » et ce, quelle que soit la matiĂšre ou le montant de la demande. Cette rĂ©daction Ă droit constant nâa pas changĂ© avec la rĂ©forme de la procĂ©dure civile. La question de la reprĂ©sentation obligatoire ne se pose donc quâau stade de lâopposition. Les procĂ©dures de dĂ©laissement et de retrait total ou partiel de lâautoritĂ© parentale sont dĂ©sormais soumises Ă reprĂ©sentation obligatoire par avocat. Pour autant, elles demeurent des procĂ©dures orales. Comment concilier cette disposition prĂ©vue Ă lâArticle 1203 du Code de procĂ©dure civile avec les dispositions des Articles 1204 et surtout 1208 du Code de procĂ©dure civile ? Dans un litige en matiĂšre familiale, lorsque la reprĂ©sentation est obligatoire, le parent dĂ©fendeur ne peut formuler des demandes et des moyens Ă leur soutien que sâil a constituĂ© avocat pour le reprĂ©senter. A dĂ©faut, le juge peut toujours lâentendre, dâoffice, dans le cadre dâune audition [2]. LâArticle 761 3° du Code de procĂ©dure civile fait rĂ©fĂ©rence aux matiĂšres relevant de la compĂ©tence exclusive du tribunal judiciaire. Or, lâArticle R 211-3-26 du COJ dispose que le tribunal judiciaire a compĂ©tence exclusive dans les matiĂšres dĂ©terminĂ©es par la loi et les rĂšglements mais les actions en dommages corporels nây figurent pas. Est-ce une compĂ©tence exclusive ? LâArticle L211-4 du Code de lâorganisation judiciaire prĂ©cise que le tribunal judiciaire a compĂ©tence exclusive dans les matiĂšres dĂ©terminĂ©es par les lois et rĂšglements. LâArticle L211-4-1 du COJ prĂ©cise que le tribunal judiciaire connaĂźt des actions en rĂ©paration dâun dommage corporel. En effet, la liste des matiĂšres figurant Ă lâArticle R211-3-26 du COJ [3] nâest pas limitative le tribunal judiciaire a compĂ©tence exclusive dans les matiĂšres dĂ©terminĂ©es par les lois et rĂšglements, au nombre desquelles figurent les matiĂšres suivantes [âŠ] ». Direction des affaires civiles et du sceau - FĂ©vrier 2020. LâArticle R211-3-26 du COJ, dans sa rĂ©daction issue du dĂ©cret du 30 aoĂ»t 2019, met au nombre des compĂ©tences exclusives du tribunal judiciaire les procĂ©dures de sauvegarde, redressement et liquidation judiciaires. La constitution dâavocat dans ces procĂ©dures est-elle obligatoire par application du 2Ăšme alinĂ©a de lâArticle 761 [4] ? LâArticle 853 du CPC prĂ©voit que, pour les procĂ©dures instituĂ©es par le livre VI du Code de commerce [5], les parties sont dispensĂ©es de lâobligation de constituer avocat. Cette dispense est applicable non seulement devant le Tribunal de commerce, mais aussi, en application de lâArticle R662-2 du Code de commerce, devant le tribunal judiciaire saisi dâune procĂ©dure collective. Ces dispositions spĂ©ciales, propres aux procĂ©dures du livre VI du Code de commerce, dĂ©rogent aux dispositions gĂ©nĂ©rales de lâArticle 761 du CPC. LâArticle 760 du Code de procĂ©dure civile dispose que les parties sont, sauf disposition contraire, tenues de constituer avocat devant le tribunal judiciaire et lâArticle 761 du CPC prĂ©voit une dispense de constitution dâavocat dans certains cas, et notamment lorsque la demande a pour objet une demande indĂ©terminĂ©e ayant pour origine lâexĂ©cution dâune obligation dont le montant dâexcĂšde pas euros. Quid des demandes dâexpertise prĂ©sentĂ©es en rĂ©fĂ©rĂ© sur le fondement de lâArticle 145 du CPC ? Il nâest pas toujours possible de rattacher ces demandes Ă une obligation chiffrĂ©e Ă ce stade, notamment en matiĂšre extracontractuelle [6]. Quid Ă©galement des demandes purement indĂ©terminĂ©es comme les demandes de communication de piĂšces sous astreinte ? LâArticle 761 du Code de procĂ©dure civile, relatif Ă la reprĂ©sentation des parties devant le tribunal judiciaire, ne distingue pas selon que la procĂ©dure est au fond ou en rĂ©fĂ©rĂ©. DĂšs lors, si la demande ne peut ĂȘtre rattachĂ©e Ă une obligation chiffrĂ©e mais quâelle se rapporte Ă une matiĂšre dispensĂ©e de la reprĂ©sentation par avocat [7], les parties ne seront pas soumises Ă lâobligation de constituer avocat. Dans le cas contraire, la reprĂ©sentation par avocat est obligatoire. Comment sâapprĂ©cie le montant de la demande ? Comment faut-il procĂ©der en prĂ©sence dâune demande reconventionnelle ou dâune demande incidente de maniĂšre gĂ©nĂ©rale ? Il faut appliquer les rĂšgles des Articles 35 et suivants du Code de procĂ©dure civile. Sâagissant de la demande reconventionnelle, cette question est traitĂ©e par lâArticle 37 du Code de procĂ©dure civile. Le juge saisi dâune demande principale entrant dans le cadre de la dispense de reprĂ©sentation obligatoire, connaĂźt de la demande reconventionnelle qui elle-mĂȘme rĂ©pond Ă ces critĂšres [8] et ce, mĂȘme si, rĂ©unie aux prĂ©tentions principales, elle excĂ©derait ce montant. Sâagissant de la demande incidente [9], Direction des affaires civiles et du sceau - FĂ©vrier 2020. LâArticle 761 expose son sort lorsquâune demande incidente a pour effet de rendre applicable la procĂ©dure Ă©crite ou de rendre obligatoire la reprĂ©sentation obligatoire par avocat, le juge peut, dâoffice ou si une partie en fait Ă©tat, renvoyer lâaffaire Ă une prochaine audience tenue conformĂ©ment Ă la procĂ©dure applicable et invite les parties Ă constituer avocat ». Lâextension de la reprĂ©sentation obligatoire par avocat Ă certaines procĂ©dures de rĂ©fĂ©rĂ© est-elle applicable aux affaires en cours au 1er janvier 2020 ? Non lâextension de la reprĂ©sentation obligatoire nâest applicable quâaux instances introduites aprĂšs le 1er janvier 2020. En effet, les Articles 760 et 761 du Code de procĂ©dure civile, dans leur rĂ©daction issue du dĂ©cret n° 2019-1333 rĂ©formant la procĂ©dure civile, constituent une mesure dâapplication rĂ©glementaire de lâArticle 5 de la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice. Or, la loi du 23 mars 2019 prĂ©voit en son Article 109 que les dispositions relatives Ă lâextension de la reprĂ©sentation obligatoire sâappliquent aux instances introduites Ă compter du 1er janvier 2020. Par suite, sâagissant des Articles 760 et 761 du CPC, le dĂ©cret du 11 dĂ©cembre 2019 ne peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme leur confĂ©rant une autre date dâentrĂ©e en vigueur que celle dĂ©finie par la loi. Par suite, les dispositions relatives Ă la reprĂ©sentation obligatoire dĂ©finies aux Articles 760 et 761 du CPC sâappliquent aux instances introduites Ă compter du 1er janvier 2020. Est-ce que les rĂšgles de la postulation sâappliquent ? Les rĂšgles de la postulation issues des Articles 4 et 5 de la loi n° 71-1130 du 31 dĂ©cembre 1971 nâont pas Ă©tĂ© modifiĂ©es de sorte quâelles ont en principe vocation Ă sâappliquer aux matiĂšres qui se sont vues Ă©tendre la reprĂ©sentation obligatoire par avocat. Toutefois, dans un avis rendu le 5 mai 2017, la Cour de cassation a jugĂ© quâil rĂ©sultait des Articles L1453-4 du Code du travail et 5 et 5-1 de la loi n° 71-1130 du 31 dĂ©cembre 1971 que les rĂšgles de la postulation ne sâappliquaient pas devant la cour dâappel en matiĂšre prudâhomale car ces dispositions, dâune part, instaurent une procĂ©dure spĂ©cifique de reprĂ©sentation obligatoire propre Ă la matiĂšre prudâhomale, permettant aux parties dâĂȘtre reprĂ©sentĂ©es non seulement par un avocat mais aussi par un dĂ©fenseur syndical, et, dâautre part, Ă©largissent le champ territorial de la postulation des avocats Ă lâeffet, dans un objectif dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, de simplifier et de rendre moins onĂ©reux lâaccĂšs au service public de la justice ». [10] Lorsque les parties sont soumises Ă lâobligation dâĂȘtre reprĂ©sentĂ©es sans ĂȘtre tenues dâĂȘtre reprĂ©sentĂ©es par un avocat, la Cour de cassation juge donc que les rĂšgles de la postulation ne sâappliquent pas. Devant le JEX, deux procĂ©dures doivent ĂȘtre distinguĂ©es la procĂ©dure ordinaire les parties doivent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es par un avocat lorsque la demande a pour origine une crĂ©ance ou tend au paiement dâune somme supĂ©rieure Ă euros [11] ; Direction des affaires civiles et du sceau - FĂ©vrier 2020. les ordonnances sur requĂȘte les parties doivent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es par un avocat ou par un huissier de justice lorsque la demande a pour origine une crĂ©ance ou tend au paiement dâune somme supĂ©rieure Ă euros [12]. Ainsi, lorsque le JEX est saisi sur requĂȘte dâune demande qui a pour origine une crĂ©ance ou tend au paiement dâune somme supĂ©rieure Ă euros, le requĂ©rant doit ĂȘtre reprĂ©sentĂ©, mais son reprĂ©sentant nâest pas nĂ©cessairement un avocat. En consĂ©quence, et sous rĂ©serve de lâapprĂ©ciation souveraine des juridictions, les rĂšgles de la postulation ne sâappliquent pas lorsque le JEX est saisi sur requĂȘte dâune demande qui a pour origine une crĂ©ance ou tend au paiement dâune somme supĂ©rieure Ă euros dans la mesure oĂč le requĂ©rant doit ĂȘtre reprĂ©sentĂ© mais oĂč son reprĂ©sentant nâest pas nĂ©cessairement un avocat ; sâappliquent dans tous les autres cas. Est-ce que le dĂ©lai de 15 jours pour constituer avocat sâapplique Ă la procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ© ? LâArticle 763 du Code de procĂ©dure civile dans sa rĂ©daction issue du dĂ©cret n° 2019-1333 du 11 dĂ©cembre 2019 rĂ©formant la procĂ©dure civile, dispose Lorsque la reprĂ©sentation par avocat est obligatoire, le dĂ©fendeur est tenu de constituer avocat dans le dĂ©lai de quinze jours Ă compter de lâassignation ». Cette disposition figure dans le chapitre II du sous-titre Ier du titre I du livre II qui concerne les dispositions communes applicables au tribunal judiciaire. Elle a donc vocation Ă trouver application Ă la procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ© ainsi quâĂ la procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond. Le dĂ©lai de 15 jours court Ă compter de lâassignation. Il est instituĂ© pour garantir le respect des droits de la dĂ©fense. Il interdit donc que lâaudience se tienne avant lâexpiration de ce dĂ©lai. En revanche, si lâaudience est fixĂ©e au-delĂ du dĂ©lai de 15 jours, la constitution dâavocat aprĂšs le 15Ăšme jour nâentraĂźne aucune consĂ©quence. Ce dĂ©lai peut cependant ĂȘtre Ă©cartĂ© en application de lâArticle 755 du Code de procĂ©dure civile en effet, cet Article 755 du Code de procĂ©dure civile dispose quâen cas dâurgence, les dĂ©lais de comparution et de remise de lâassignation peuvent ĂȘtre rĂ©duits par autorisation du juge. Ils peuvent ĂȘtre Ă©galement rĂ©duits en application de la loi ou du rĂšglement. Dans les procĂ©dures avec reprĂ©sentation obligatoire, le dĂ©lai de constitution de lâavocat du dĂ©fendeur est assimilable Ă un dĂ©lai de comparution que le juge peut rĂ©duire en application de lâArticle 755 du Code de procĂ©dure civile. Cela nĂ©cessite toutefois lâintervention du juge au cas par cas. Les rĂ©fĂ©rĂ©s demeurent-t-ils une procĂ©dure orale, mĂȘme en cas de reprĂ©sentation obligatoire par avocat ? Oui. La procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ© se situe dans le chapitre II du sous-titre III intitulĂ© la procĂ©dure orale ». Il sâagit donc toujours dâune procĂ©dure orale, au mĂȘme titre que la procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond. Cela signifie que les avocats peuvent toujours, comme avant, ne pas prendre de conclusion et exposer oralement leurs demandes et moyens. Direction des affaires civiles et du sceau - FĂ©vrier 2020. En matiĂšre de rĂ©fĂ©rĂ©s, la remise de lâassignation est-elle encadrĂ©e par des dĂ©lais particuliers ? Oui lâArticle 754 du Code de procĂ©dure civile sâapplique. Lorsque la date dâaudience est fixĂ©e moins de deux mois aprĂšs la communication de la date par la juridiction selon les modalitĂ©s prĂ©vues Ă lâArticle 748-1 ou quâelle est communiquĂ©e par la juridiction selon dâautres modalitĂ©s que celles prĂ©vues Ă cet article, la copie de lâassignation doit ĂȘtre remise au plus tard 15 jours avant la date de lâaudience. Cependant, en cas dâurgence, les dĂ©lais de comparution ou de remise de lâassignation peuvent ĂȘtre rĂ©duits par autorisation du juge. Devant les juridictions pour lesquelles la procĂ©dure est orale et oĂč la reprĂ©sentation obligatoire par avocat est Ă©tendue [13], dans quel dĂ©lai faut-il constituer lorsquâaucun texte nâest prĂ©vu ? Sâil nây a pas de dĂ©lai pour constituer. Le dĂ©fendeur peut donc constituer jusquâĂ la date de lâaudience. En matiĂšre de rĂ©fĂ©rĂ© expertise, si le dĂ©fendeur ne vient pas Ă lâaudience et/ou ne constitue pas avocat Ă lâaudience, peut-il assister aux opĂ©rations dâexpertise sans avocat ? En application des Articles 160 et suivants du Code de procĂ©dure civile, le dĂ©fendeur qui nâaurait pas comparu ou nâaurait pas Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ© Ă lâaudience de rĂ©fĂ©rĂ© ayant abouti Ă la dĂ©signation dâun expert, peut assister aux opĂ©rations dâexpertise personnellement, sans ĂȘtre assistĂ© ou reprĂ©sentĂ© par un avocat. Il a en revanche besoin de constituer avocat si, Ă la suite du rapport dâexpertise, lâaffaire est portĂ©e devant le juge dans le cadre dâune procĂ©dure avec reprĂ©sentation obligatoire. Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă 5 Ă cet article Lâavez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Articles 760 et 761 pour le TJ et 874 pour le tribunal de commerce. [2] Article 20 du Code de procĂ©dure civile. [3] De nature rĂ©glementaire. [4] Comme dans toutes les compĂ©tences exclusives du TJ. [5] Sauvegarde, redressement et liquidation judiciaires. [6] Exemples demande dâexpertise acoustique motivĂ©e par un prĂ©tendu trouble anormal de voisinage, demande dâexpertise mĂ©dicale destinĂ©e Ă Ă©valuer un prĂ©judice corporel suite Ă un accident de la circulation. [7] Câest notamment le cas des matiĂšres relatives au socle de lâinstance visĂ©es Ă lâannexe IV-II du COJ ou de la compĂ©tence du JCP. [8] Demande infĂ©rieure Ă euros. [9] Demande reconventionnelle, additionnelle ou en intervention [10] Avis de la Cour de cassation, 5 mai 2017, n° Bull. 2017, Avis, n° 5. [11] Articles L. 121-4 et R. 121-6 du CPCE. [12] Articles L121-4, L122-2 et R121-23 du CPCE. [13] Le tribunal de commerce par exemple. codede procĂ©dure civile. livre premier - dispositions communes Ă toutes les juridictions (art. 1 er - art. 749) titre premier - dispositions liminaires (art. 1 er - art. 29) titre deuxiĂme - l'action (art. 30 - art. 32-1) titre troisiĂme - la compĂtence (art. 33 - art. 52) titre quatriĂme - la demande en justice (art. 53 - art. 70) titre cinquiĂme - les moyens de dĂfense (art. 71
A jour de la rĂ©forme opĂ©rĂ©e par le dĂ©cret n° 2019-1333 du 11 dĂ©cembre 2019 rĂ©formant la procĂ©dure civile, pris en application de la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice Les moyens de dĂ©fense devant ĂȘtre soulevĂ©s in limine litis, soit avant toute dĂ©fense au fond, sont ce que lâon appelle les exceptions de procĂ©dure. Lâarticle 73 du CPC dĂ©finit lâexception de procĂ©dure comme tout moyen qui tend soit Ă faire dĂ©clarer la procĂ©dure irrĂ©guliĂšre ou Ă©teinte, soit Ă en suspendre le cours. » Il ressort de cette dĂ©finition que lâexception de procĂ©dure se distingue trĂšs nettement de la dĂ©fense au fond et des fins de non-recevoir. I GĂ©nĂ©ralitĂ©s A Exception de procĂ©dure, dĂ©fense au fond et fin de non-recevoir Lâexception de procĂ©dure sâoppose Ă la dĂ©fense au fond car elle ne repose pas sur une contestation du bien-fondĂ© de la prĂ©tention du demandeur, mais porte uniquement sur la procĂ©dure dont elle a pour objet de paralyser le cours. Lâexception de procĂ©dure se distingue Ă©galement de la fin de non-recevoir, en ce quâelle est constitutive dâune irrĂ©gularitĂ© qui concerne le fond ou la forme des actes de procĂ©dure ; elle affecte la validitĂ© de la procĂ©dure, alors que la fin de non-recevoir est une irrĂ©gularitĂ© qui touche au droit dâagir et atteint lâaction elle-mĂȘme est irrecevable toute prĂ©tention Ă©mise par ou contre une personne dĂ©pourvue du droit dâagir » articles 32 et 122 du CPC. B SpĂ©cificitĂ© des exceptions de procĂ©dure la prĂ©sentation in limine litis Pour quâune exception de procĂ©dure prospĂšre, lâarticle 74 du CPC prĂ©voit quâelle doit, Ă peine dâirrecevabilitĂ©, ĂȘtre soulevĂ©e simultanĂ©ment et avant toute dĂ©fense au fond ou fin de non-recevoir. Cette disposition prĂ©cise quâil en est ainsi alors mĂȘme que les rĂšgles invoquĂ©es au soutien de lâexception seraient dâordre public V. en ce sens Cass. soc., 5 janv. 1995, n° 92-19823. Il sâinfĂšre de lâarticle 74 du CPC que les exceptions de procĂ©dure ne peuvent donc pas ĂȘtre soulevĂ©es nâimporte quand. Plusieurs rĂšgles doivent ĂȘtre observĂ©es par les parties. ==> Avant toute dĂ©fense au fond Principe Il est de principe que les exceptions de procĂ©dure doivent ĂȘtre soulevĂ©es in limine litis, soit avant toute dĂ©fense au fond. Pour mĂ©moire, par dĂ©fense au fond il faut entendre, selon lâarticle 71 du CPC, tout moyen qui tend Ă faire rejeter comme non justifiĂ©e, aprĂšs examen au fond du droit, la prĂ©tention de lâadversaire.» DĂšs lors que lâexception de procĂ©dure est soulevĂ©e aprĂšs la prise de conclusions exposant les prĂ©tentions, fussent-elles banales et de pure forme, ou lâexercice dâun recours, elle est irrecevable. Ainsi, il a par exemple Ă©tĂ© jugĂ© que le fait de sâen rapporter Ă justice constitue une dĂ©fense au fond, interdisant ensuite de soulever une exception dâincompĂ©tence 2e civ., 7 juin 2007, n°06-15920. Cette rĂšgle est applicable devant toutes les juridictions, y compris devant la Cour dâappel. Sâagissant spĂ©cifiquement de la procĂ©dure applicable devant le Tribunal de grande, lâarticle 771 du CPC prĂ©voit que les exceptions de procĂ©dure ne peuvent ĂȘtre soulevĂ©es que devant le Juge de la mise en Ă©tat seul compĂ©tent pour statuer sur ces derniĂšres. Les parties ne sont donc plus recevables Ă soulever ces exceptions ultĂ©rieurement. Dans un arrĂȘt du 12 mai 2016, la Cour de cassation a prĂ©cisĂ© que le conseiller de la mise en Ă©tat nâest saisi des demandes relevant de sa compĂ©tence que par les conclusions qui lui sont spĂ©cialement adressĂ©es 2e civ.,12 mai 2016, n° 14-25054. En application, dâailleurs, de lâarticle 775 du CPC si les ordonnances du juge de la mise en Ă©tat nâont pas au principal autoritĂ© de la chose jugĂ©e, il est fait exception pour celles statuant sur les exceptions de procĂ©dure et sur les incidents mettant fin Ă lâinstance». TempĂ©rament Nonobstant la prise de conclusions au fond, il est admis que le plaideur puisse soulever, par la suite, une exception de procĂ©dure en cas de formulation dâune demande incidente par la partie adverse Peu importe la nature de la demande incidente reconventionnelle, additionnelle ou en intervention, la partie contre qui cette demande est formulĂ©e peut, en rĂ©ponse, opposer une exception dâincompĂ©tence en rĂ©ponse ==> SimultanĂ©itĂ© Lâarticle 74 prĂ©voit expressĂ©ment que, pour ĂȘtre recevable, les exceptions de procĂ©dure doivent ĂȘtre soulevĂ©es simultanĂ©ment Cette rĂšgle a Ă©tĂ© posĂ©e afin dâĂ©viter quâun plaideur ne se livre Ă des manĆuvres dilatoires, en Ă©tirant dans le temps, pour faire durer la procĂ©dure, lâinvocation des exceptions de procĂ©dure. Il en rĂ©sulte un certain nombre de points de vigilances pour les plaideurs, tant en matiĂšre de procĂ©dure Ă©crite, quâen matiĂšre de procĂ©dure orale. En matiĂšre de procĂ©dure Ă©crite Obligation est faite aux parties de soulever toutes les exceptions de procĂ©dures en mĂȘme temps, ce qui implique quâelles doivent figurer dans le mĂȘme jeu de conclusions. Ă cet Ă©gard, si la Cour de cassation admet que les exceptions de procĂ©dure puissent ĂȘtre prĂ©sentĂ©es dans les mĂȘmes Ă©critures, elles doivent ĂȘtre formellement abordĂ©es par le plaideur avant lâexposĂ© des dĂ©fenses au fond. AjoutĂ© Ă cette exigence, les exceptions de procĂ©dure doivent ĂȘtre soulevĂ©es avant lâexposĂ© dâune fin de non-recevoir, fĂ»t-ce Ă titre subsidiaire. En matiĂšre de procĂ©dure orale Les exceptions de procĂ©dure doivent ĂȘtre soulevĂ©es avant lâouverture des dĂ©bats. La question sâest longtemps posĂ©e de savoir si la prise de conclusions au fond avant lâaudience des plaidoiries ne rendait pas irrecevable les exceptions de procĂ©dure qui seraient soulevĂ©es pour la premiĂšre fois le jour de lâaudience. Dans un arrĂȘt du 6 mai 1999, la Cour de cassation a rĂ©pondu positivement Ă cette question estimant quâil Ă©tait indiffĂ©rent que la procĂ©dure soit orale dĂšs lors que des dĂ©fenses au fond sont prĂ©sentĂ©es par une partie, cela fait obstacle Ă lâinvocation dâexceptions de procĂ©dure 2e civ., 6 mai 1999, n°96-22143. Fortement critiquĂ©e par la doctrine, la Cour de cassation est revenue sur sa position dans un arrĂȘt du 16 octobre 2003 considĂ©rant au visa de lâarticle 74 du CPC que les exceptions doivent, Ă peine dâirrecevabilitĂ©, ĂȘtre soulevĂ©es avant toute dĂ©fense au fond ; que, devant le tribunal de commerce, la procĂ©dure Ă©tant orale, les prĂ©tentions des parties peuvent ĂȘtre formulĂ©es au cours de lâaudience et quâil en est notamment ainsi des exceptions de procĂ©dure» 2e civ., 16 oct. 2003, n°01-13036. Peu importe dĂ©sormais que des conclusions au fond aient Ă©tĂ© prises avant lâaudience des plaidoiries les exceptions de procĂ©dure peuvent ĂȘtre soulevĂ©es, en tout Ă©tat de cause, le jour de lâaudience. Seul lâordre de prĂ©sentation oral doit donc ĂȘtre considĂ©rĂ© et il suffit, par consĂ©quent, que lâexception de procĂ©dure soit exposĂ©e verbalement Ă lâaudience, in limine litis, lors des plaidoiries, avant les autres explications orales touchant au fond de lâaffaire, pour ĂȘtre recevable. Selon les mĂȘmes principes, un tribunal de commerce ne saurait relever dâoffice â qui plus est sans observer le principe de la contradiction et inviter les parties Ă prĂ©senter leurs observations â lâirrecevabilitĂ© dâune exception dâincompĂ©tence en se dĂ©terminant dâaprĂšs la seule chronologie des conclusions du dĂ©fendeur contenant ses diffĂ©rents moyens de dĂ©fense, alors mĂȘme que celui-ci aurait soulevĂ© lâexception dâincompĂ©tence aprĂšs une dĂ©fense au fond exprimĂ©e dans des conclusions antĂ©rieures Ă©crites 2e civ., 20 nov. 2003. Câest donc bien uniquement au jour des plaidoiries quâil convient de se placer pour apprĂ©cier lâordre des moyens de dĂ©fense prĂ©sentĂ©s par un plaideur et que doit, en particulier, ĂȘtre examinĂ©e lâantĂ©rioritĂ© de lâexception dâincompĂ©tence par rapport aux autres moyens. Dans un arrĂȘt du 22 juin 2017, la Cour de cassation est nĂ©anmoins venue apporter un tempĂ©rament Ă sa position en considĂ©rant, sâagissant de la procĂ©dure applicable devant le Tribunal de commerce que lorsque le juge a organisĂ© les Ă©changes Ă©crits entre les parties conformĂ©ment au dispositif de mise en Ă©tat de la procĂ©dure orale prĂ©vu par lâarticle 446-2 du code de procĂ©dure civile, la date de leurs prĂ©tentions et moyens rĂ©guliĂšrement prĂ©sentĂ©s par Ă©crit est celle de leur communication entre elles dĂšs lors quâun calendrier de mise en Ă©tat a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© par le juge 2e civ., 22 juin 2017, n° 16-17118 En cas de calendrier fixĂ© par le Juge, dans le cadre dâune procĂ©dure orale, la date de lâexposĂ© des moyens et des prĂ©tentions qui doit ĂȘtre prise en compte est celle de leur communication entre parties et non celle de lâaudience ==> Succession de procĂ©dures Quid lorsque lâexception de procĂ©dure est soulevĂ©e pour la premiĂšre fois, consĂ©cutivement Ă une procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ©, une tentative de conciliation ou encore dans le cadre dâun appel ou dâun pourvoi en cassation ? Lâexception de procĂ©dure consĂ©cutivement Ă une procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ© Il est de jurisprudence constante que les exceptions de procĂ©dure peuvent ĂȘtre soulevĂ©es dans le cadre dâune procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ©, alors mĂȘme quâelles nâauraient pas Ă©tĂ© prĂ©alablement prĂ©sentĂ©es dans le cadre dâune instance en rĂ©fĂ©rĂ©. La raison en est que les deux procĂ©dures sont distinctes tandis que le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s statue au provisoire, le juge saisi du fond du litige statue au principal. Dans un arrĂȘt du 29 mai 1991, la Cour de cassation a jugĂ© en ce sens que lâinstance de rĂ©fĂ©rĂ© Ă©tant distincte de lâinstance au fond, la cour dâappel a justement retenu que le fait par une partie de ne pas invoquer une clause attributive de compĂ©tence dans le cadre dâune instance de rĂ©fĂ©rĂ© ne manifestait pas la volontĂ© non Ă©quivoque de cette partie de renoncer Ă sâen prĂ©valoir dans le cadre dâune instance ultĂ©rieure au fond, quand bien mĂȘme les deux instances concerneraient le mĂȘme litige» com. 28 mai 1991, n°89-19683. Lâexception de procĂ©dure consĂ©cutivement Ă une tentative de conciliation Principe En matiĂšre de conciliation, la solution retenue par la Cour de cassation est identique Ă celle adoptĂ©e pour la procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ©. En effet, lâinvocation, pour la premiĂšre fois, dâune exception de procĂ©dure postĂ©rieurement Ă la tentative de conciliation nâest pas frappĂ©e dâirrecevabilitĂ©, alors mĂȘme que des dĂ©fenses au fond auraient Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es dans le cadre de cette derniĂšre procĂ©dure soc., 22 janv. 1975. Il importe peu que la tentative de conciliation ait ou non Ă©tĂ© obligatoire ; en tout Ă©tat de cause elle ne fait pas obstacle Ă la prĂ©sentation dâune exception de procĂ©dure. Exception En matiĂšre de divorce, les exceptions de procĂ©dure doivent ĂȘtre dĂšs lâaudience de conciliation, faute de quoi elles deviennent irrecevables dans le cadre de lâinstance en divorce Lâarticle 1073 du CPC prĂ©voit en ce sens que le juge aux affaires familiales est, le cas Ă©chĂ©ant, juge de la mise en Ă©tat.» Dans la mesure oĂč le juge de la mise en Ă©tat possĂšde une compĂ©tence exclusive pour statuer sur les exceptions de procĂ©dure, il est certain que le juge aux affaires familiales dispose des mĂȘmes pouvoirs Lâexception de procĂ©dure soulevĂ©e dans le cadre dâun appel Principe Lorsquâune exception de procĂ©dure est soulevĂ©e pour la premiĂšre fois en appel elle est, par principe, irrecevable, dans la mesure oĂč, par hypothĂšse, des dĂ©fenses au fond ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es en premiĂšre instance. La condition tenant Ă lâinvocation Ă titre in limine litis des exceptions de procĂ©dure nâest donc pas remplie V. en ce sens 1Ăšre civ., 14 avr. 2010, n° Cette solution sâapplique quand bien mĂȘme câest la compĂ©tence dâune juridiction Ă©trangĂšre qui serait revendiquĂ©e. Exception Il est de jurisprudence constante que, par dĂ©rogation, une exception dâincompĂ©tence peut ĂȘtre soulevĂ©e pour la premiĂšre fois en appel, dĂšs lors quâelle est soulevĂ©e avant toute dĂ©fense au fond, ce qui sera le cas lorsque le dĂ©fendeur nâa pas comparu en premiĂšre instance. La Cour de cassation a prĂ©cisĂ© dans un arrĂȘt du 25 novembre 1981 quâil nâĂ©tait pas nĂ©cessaire que lâexception dâincompĂ©tence figure dans la dĂ©claration dâappel Elle peut valablement ĂȘtre soulevĂ©e dans des conclusions postĂ©rieures 2e civ. , 25 nov. 1981 Lâexception de procĂ©dure soulevĂ©e dans le cadre dâun pourvoi en cassation Ă lâinstar de la procĂ©dure dâappel, la Cour de cassation considĂšre que les exceptions de procĂ©dure ne peuvent pas ĂȘtre soulevĂ©es pour la premiĂšre fois dans le cadre dâun pourvoi en cassation 1Ăšre civ., 28 fĂ©vr. 2006, n° 03-21048 La rĂšgle posĂ©e Ă lâarticle 74 du CPC est dâinterprĂ©tation stricte de sorte que dĂšs lors que des dĂ©fenses au fond ont Ă©tĂ© soulevĂ©es en premiĂšre instance ou en appel par le plaideur, il lui est dĂ©fendu dâexciper des exceptions de procĂ©dure devant la haute juridiction, quand bien mĂȘme lâexception soulevĂ©e serait dâordre public , ass. plĂ©n., 26 mai 1967, n°63-12709. C Liste des exceptions de procĂ©dure Au nombre des exceptions de procĂ©dure figurent Les exceptions dâincompĂ©tence Les exceptions de litispendance et de connexitĂ© Les exceptions dilatoires Les exceptions de nullitĂ© Cette liste est-elle limitative ? Selon certains auteurs, comme Serge Guinchard ou Isabelle PĂ©tel-TeyssiĂ©, la dĂ©finition de lâarticle 73 du CPC permet de concevoir dâautres exceptions, dĂšs lors quâelles tendent Ă la finalitĂ© Ă©noncĂ©e par cet article. Cette opinion a Ă©tĂ© illustrĂ©e par la jurisprudence qui a qualifiĂ© dâexception de procĂ©dure la rĂšgle le criminel tient le civil en lâĂ©tat » Cass. 1Ăšre civ., 28 avril 1982 en prĂ©cisant que lâexception Ă©tait de la nature de celle visĂ©e Ă lâarticle 108 du CPC, câest-Ă -dire une exception dilatoire ou encore lâincident tendant Ă faire constater la caducitĂ© du jugement par application de lâarticle 478 du CPC procĂ©dure civile Cass. 2e civ., 22 novembre 2001 ou lâincident de pĂ©remption Cass. 2e civ., 31 janvier 1996. Quant au rĂ©gime juridique des exceptions de procĂ©dure, il obĂ©it Ă des rĂšgles strictes fixĂ©es par lâarticle 74 du CPC les exceptions doivent ĂȘtre invoquĂ©es avant toute dĂ©fense au fond ou fin de non-recevoir » et la deuxiĂšme chambre civile, le 8 juillet 2004, puis le 14 avril 2005 a prĂ©cisĂ©, montrant la rigueur de ces dispositions, quâune partie nâĂ©tait pas recevable Ă soulever une exception de procĂ©dure aprĂšs une fin de non-recevoir, peu important que les incidents aient Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s dans les mĂȘmes conclusions. II RĂ©gime Sâagissant de lâexception dâincompĂ©tence, elle est rĂ©gie par les articles 75 Ă 91 du Code de procĂ©dure civile. Le moyen tirĂ© de lâincompĂ©tence consiste Ă contester Ă la juridiction saisie Soit sa compĂ©tence matĂ©rielle Soit sa compĂ©tence territoriale A IncompĂ©tence et dĂ©faut de pouvoir LâincompĂ©tence ne doit pas ĂȘtre confondue avec le dĂ©faut de pouvoir du Juge. Une juridiction peut avoir Ă©tĂ© valablement saisie par une partie, sans pour autant ĂȘtre investie du pouvoir de trancher le litige. Tel sera le cas du Juge des rĂ©fĂ©rĂ©s qui, nonobstant les rĂšgles qui rĂ©gissent sa compĂ©tence matĂ©rielle et territoriale, ne dispose pas du pouvoir de statuer au principal Tel sera encore le cas du Juge-commissaire dont le pouvoir est limitĂ© Ă la vĂ©rification des crĂ©ances, de sorte quâil lui est interdit de statuer sur leur validitĂ© Une Juridiction peut, Ă lâinverse, ĂȘtre pleinement investie du pouvoir de trancher une question qui lui est soumise, sans pour autant ĂȘtre matĂ©riellement ou territorialement compĂ©tente pour statuer. Tel sera le cas du Tribunal judiciaire qui dispose du pouvoir de statuer au principal tout en Ă©tant incompĂ©tent pour se prononcer sur un litige de nature commerciale Il en va de mĂȘme pour le Tribunal de commerce de Paris qui dispose du pouvoir de statuer sur lâouverture dâune procĂ©dure collective, mais qui nâest pas compĂ©tent pour se prononcer sur une procĂ©dure de redressement judiciaire ouverte Ă lâencontre dâun dĂ©biteur dont le siĂšge social est situĂ© Ă Marseille Tandis que lâincompĂ©tence relĂšve de la catĂ©gorie des exceptions de procĂ©dure, et qui donc ne peut ĂȘtre soulevĂ©e quâin limine litis, le dĂ©faut de pouvoir est constitutif dâune fin de non-recevoir et peut, dĂšs lors, ĂȘtre soulevĂ©e en tout Ă©tat de cause. B Le dĂ©clinatoire dâincompĂ©tence Lâarticle 75 du CPC dispose que sâil est prĂ©tendu que la juridiction saisie en premiĂšre instance ou en appel est incompĂ©tente, la partie qui soulĂšve cette exception doit, Ă peine dâirrecevabilitĂ© Dâune part, la motiver, soit exposer les raisons en fait et en droit qui fonde lâincompĂ©tence excipĂ©e Dâautre part, dĂ©signer la juridiction compĂ©tence, faute de quoi lâincompĂ©tence soulevĂ©e est irrecevable C Lâinvocation de lâexception dâincompĂ©tence Le Code de procĂ©dure civile distingue selon que lâincompĂ©tence de la juridiction est soulevĂ©e par une partie ou par le juge. ==> LâincompĂ©tence soulevĂ©e par les parties Lâexception dâincompĂ©tence nâĂ©tant envisagĂ©e par le Code de procĂ©dure civile que comme un moyen de dĂ©fense, le demandeur est irrecevable Ă contester la compĂ©tence de la juridiction quâil a saisie V. en ce sens Cass. 3e civ., 29 avr. 2002, n° 00-20973 ==> LâincompĂ©tence relevĂ©e par le Juge Il ressort des articles 76 et 77 du Code de procĂ©dure civile quâil convient de distinguer selon que le juge soulĂšve dâoffice son incompĂ©tence matĂ©rielle ou territoriale LâincompĂ©tence matĂ©rielle Principe Lâarticle 76 du CPC prĂ©voit que lâincompĂ©tence peut ĂȘtre prononcĂ©e dâoffice en cas de violation dâune rĂšgle de compĂ©tence dâattribution lorsque cette rĂšgle est dâordre public ou lorsque le dĂ©fendeur ne comparaĂźt pas. Cette disposition prĂ©cise que lâincompĂ©tence matĂ©rielle ne peut lâĂȘtre quâen ces cas. Le pouvoir du juge de soulever dâoffice son incompĂ©tence matĂ©rielle reste une facultĂ©, de sorte quâil ne le fera que si les intĂ©rĂȘts de lâune des parties sont menacĂ©s. En cas dâinaction du juge ou des parties, la compĂ©tence de la juridiction saisie pourra donc ĂȘtre prorogĂ©e TempĂ©rament LâalinĂ©a 2 de lâarticle 76 du CPC ajoute que devant la cour dâappel et devant la Cour de cassation, cette incompĂ©tence ne peut ĂȘtre relevĂ©e dâoffice que si lâaffaire relĂšve de la compĂ©tence dâune juridiction rĂ©pressive ou administrative ou Ă©chappe Ă la connaissance de la juridiction française. LâincompĂ©tence territoriale Principe Il ressort de lâarticle 76 du CPC que lâincompĂ©tence territoriale ne peut jamais ĂȘtre soulevĂ©e en matiĂšre contentieuse. En matiĂšre gracieuse, en revanche, lâarticle 77 prĂ©voit que le juge peut relever dâoffice son incompĂ©tence territoriale LĂ encore, il ne sâagit que dâune simple facultĂ©, de sorte que la compĂ©tence territoriale de la juridiction saisie peut ĂȘtre prorogĂ©e en cas dâinaction du juge ou des parties. Exception Le juge ne peut relever dâoffice son incompĂ©tence territoriale en matiĂšre contentieuse que dans les litiges relatifs Ă lâĂ©tat des personnes, dans les cas oĂč la loi attribue compĂ©tence exclusive Ă une autre juridiction ou si le dĂ©fendeur ne comparaĂźt pas. ==> Cas particulier de lâexception de compĂ©tence au sein du Tribunal judiciaire AnimĂ© par le souci de limiter les incidents dâinstance, le lĂ©gislateur a, dans concomitamment Ă la fusion du Tribunal de grande instance et du Tribunal dâinstance, introduit un article 82-1 dans le Code de procĂ©dure civile qui vise Ă rĂ©gler les questions de compĂ©tence au sein du Tribunal judiciaire. La crĂ©ation de nouvelle disposition est issue du rapport sur lâamĂ©lioration et la simplification de la procĂ©dure comportait 30 propositions pour une justice civile de premiĂšre instance modernisĂ©e ». Au nombre de ces propositions figurait celle appelant Ă mettre fin aux exceptions dâincompĂ©tence et simplifier la gestion des fins de non-recevoir et des exceptions de nullitĂ© » proposition n°18 Ă cette fin il Ă©tait notamment suggĂ©rĂ© Dâune part, dans lâattente de lâinstauration du point dâentrĂ©e unique que pourrait constituer le tribunal judiciaire, de permettre au juge de trancher les exceptions dâincompĂ©tence territoriale et matĂ©rielle au sein du tribunal de grande instance, voire au sein du tribunal de grande instance et du tribunal dâinstance Dâautre part, en cas de mise en place du Tribunal judiciaire, de permettre au juge de statuer sur les exceptions dâincompĂ©tence par simple mesure dâadministration judiciaire, insusceptible de recours, puisque seule la compĂ©tence territoriale sera concernĂ©e, Ă lâinstar des juridictions administratives. Le tribunal judiciaire ayant finalement Ă©tĂ© créé, câest la seconde option qui a Ă©tĂ© retenue par le lĂ©gislateur. Principe rĂšglement de lâincident de compĂ©tence par lâadoption dâune mesure judiciaire Lâarticle 82-1 du CPC dispose en ce sens que par dĂ©rogation aux dispositions de la prĂ©sente sous-section, les questions de compĂ©tence au sein dâun tribunal judiciaire peuvent ĂȘtre rĂ©glĂ©es avant la premiĂšre audience par mention au dossier, Ă la demande dâune partie ou dâoffice par le juge.» Ainsi, lorsquâun incident de compĂ©tence survient dans le cadre dâune instance pendante devant le Tribunal judiciaire et que la difficultĂ© dâattribution est interne, celui-ci peut ĂȘtre rĂ©glĂ© par lâadoption dâune mesure dâadministration judiciaire. La consĂ©quence en est que, contrairement Ă un incident de compĂ©tence ordinaire, la mesure prise par le juge est insusceptible de voie de recours. La difficultĂ© de compĂ©tence peut ĂȘtre rĂ©glĂ©e Soit Ă la demande des parties Soit dâoffice par le juge Sâagissant de la difficultĂ© de compĂ©tence en elle-mĂȘme, elle peut concerner lâattribution de lâaffaire au juge des contentieux de la protection, au juge de lâexĂ©cution, au Juge aux affaires familiale ou encore au PrĂ©sident de la juridiction FormalitĂ©s En ce que le rĂšglement de lâincident de compĂ©tence interne au Tribunal judiciaire consiste en lâadoption dâune mesure dâadministration judiciaire, la dĂ©cision du juge se traduit, non pas par le prononcĂ© dâune dĂ©cision, mais par lâapposition dâune mention au dossier tenu par le greffe Notification Les parties ou leurs avocats en sont avisĂ©s sans dĂ©lai par tout moyen confĂ©rant date certaine. Renvoi Une fois le juge compĂ©tent JCP, JEX, JAF etc. dĂ©signĂ© par le juge saisi Ă tort, le dossier de lâaffaire est aussitĂŽt transmis par le greffe au juge dĂ©signĂ©. Contestations Ă lâexamen, les parties sont susceptibles de contester la compĂ©tence du juge dĂ©signĂ© Ă deux stades de la procĂ©dure Contestation devant le juge dĂ©signĂ© par le premier Juge saisi La compĂ©tence du juge Ă qui lâaffaire a Ă©tĂ© ainsi renvoyĂ©e peut ĂȘtre remise en cause par ce juge ou une partie dans un dĂ©lai de trois mois. Le dĂ©lai pour contester la compĂ©tence du juge dĂ©signĂ© est donc de trois mois, ce qui est un dĂ©lai bien plus longtemps que le dĂ©lai de droit commun pour interjeter appel dâune dĂ©cision statuant sur un incident de compĂ©tence, lequel est de 15 jours Ă compter de la notification de la dĂ©cision 84 CPC. En cas de contestation de la compĂ©tence du juge dĂ©signĂ©, la procĂ©dure se dĂ©roule en deux temps Premier temps le juge, dâoffice ou Ă la demande dâune partie, renvoie lâaffaire par simple mention au dossier au prĂ©sident du tribunal judiciaire. Second temps le prĂ©sident renvoie lâaffaire, selon les mĂȘmes modalitĂ©s, au juge quâil dĂ©signe, Ă©tant prĂ©cisĂ© que sa dĂ©cision nâest pas susceptible de recours. Contestation devant le Juge dĂ©signĂ© par le PrĂ©sident du tribunal judiciaire Lorsque lâaffaire est renvoyĂ©e par le PrĂ©sident du tribunal judiciaire, la compĂ©tence du Juge dĂ©signĂ© peut ĂȘtre contestĂ©e par les parties En pareil cas, la dĂ©cision se prononçant sur la compĂ©tence peut faire lâobjet dâun appel dans les conditions prĂ©vues aux articles 83 Ă 91 du CPC. Le dĂ©lai pour interjeter appel est donc ici, non pas de trois mois, mais de 15 jours. D La dĂ©cision du Juge Lorsquâune exception dâincompĂ©tence est caractĂ©risĂ©e, le juge dispose de deux options Soit il admet lâexception dâincompĂ©tence Soit il rejette lâexception dâincompĂ©tence 1. La dĂ©cision admettant lâexception dâincompĂ©tence Lorsque le juge initialement saisi se dĂ©clare incompĂ©tent, il convient de distinguer deux hypothĂšses Soit il invite seulement les parties Ă mieux se pourvoir Soit il dĂ©signe la juridiction compĂ©tente ==> Invitation Ă mieux se pourvoir Lâarticle 81 du CPC prĂ©voit que lorsque le juge estime que lâaffaire relĂšve de la compĂ©tence dâune juridiction rĂ©pressive, administrative, arbitrale ou Ă©trangĂšre, il renvoie seulement les parties Ă mieux se pourvoir. » Dans ces hypothĂšses, la dĂ©signation de la juridiction compĂ©tente est donc prohibĂ©e puisque le juge nâa pas le pouvoir dâimposer sa compĂ©tence Ă ces juridictions. Ainsi, le juge peut se contenter, dans le dispositif de son jugement, dâinviter les parties Ă saisir la juridiction compĂ©tente, sans pour autant la dĂ©signer. Il les invitera donc Ă mieux se pourvoir ». ==> DĂ©signation de la juridiction compĂ©tente Lorsque le litige relĂšve de la compĂ©tence dâune juridiction autre que des juridictions rĂ©pressives, administratives arbitrales ou Ă©trangĂšres, le juge qui se dĂ©clare incompĂ©tent a lâobligation, conformĂ©ment Ă lâarticle 81 du CPC, de dĂ©signer la juridiction quâil estime compĂ©tente. Tel sera le cas lorsque le litige relĂšvera de la compĂ©tence des juridictions civiles ou commerciales. PrĂ©cision qui nâest pas sans importance, lâalinĂ©a 2 in fine de lâarticle 81 du CPC prĂ©voit que la dĂ©signation par le juge de la juridiction compĂ©tente sâimpose aux parties et au juge de renvoi ». Cela signifie que, quand bien mĂȘme le juge de renvoi sâestimerait incompĂ©tent, il nâa dâautre choix que de statuer le litige qui lui est soumis en suite dâune dĂ©claration dâincompĂ©tence. ==> ModalitĂ©s du renvoi Lâarticle 82 du CPC prĂ©voit que, en cas de renvoi devant une juridiction dĂ©signĂ©e, le dossier de lâaffaire lui est transmis par le greffe, avec une copie de la dĂ©cision de renvoi, Ă dĂ©faut dâappel dans le dĂ©lai. Dans un arrĂȘt du 6 juillet 2000, la Cour de cassation a prĂ©cisĂ© que, en cas de carence du greffe, les dispositions de lâarticle 82 du CPC ne dispensent pas les parties dâaccomplir, sâil y a lieu, les diligences propres Ă Ă©viter la pĂ©remption de lâinstance » Cass. 2e civ. 6 juill. 2000, n°98-17893 Lorsque le greffe accomplit sa tĂąche, dĂšs rĂ©ception du dossier, les parties sont invitĂ©es par tout moyen par le greffe de la juridiction dĂ©signĂ©e Ă poursuivre lâinstance et, sâil y a lieu, Ă constituer avocat dans le dĂ©lai dâun mois Ă compter de cet avis. Lorsque devant la juridiction dĂ©signĂ©e les parties sont tenues de se faire reprĂ©senter, lâaffaire est dâoffice radiĂ©e si aucune dâelles nâa constituĂ© avocat dans le mois de lâinvitation qui leur a Ă©tĂ© faite en application de lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dent. ==> Effets de la dĂ©claration dâincompĂ©tence Deux situations doivent ĂȘtre distinguĂ©es Le juge invite les parties Ă mieux se pourvoir Dans cette hypothĂšse le juge est immĂ©diatement dessaisi et lâinstance est Ă©teinte. Il en rĂ©sulte que les parties sont dans lâobligation Soit dâinterjeter appel si elles entendent contester cette dĂ©claration dâincompĂ©tence Soit dâintroduire une nouvelle instance devant la juridiction compĂ©tente qui En toute hypothĂšse, il leur reviendra de dĂ©terminer la juridiction compĂ©tente qui, par hypothĂšse, nâa pas Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e. Le juge dĂ©signe la juridiction quâil estime compĂ©tente Dans cette hypothĂšse, il est dessaisi de lâaffaire, sans pour autant quâil en rĂ©sulte une extinction de lâinstance En effet, lâinstance a vocation Ă se poursuivre devant la juridiction dĂ©signĂ©e Les parties sont donc dispensĂ©es dâaccomplir des formalitĂ©s de saisine, soit concrĂštement de faire dĂ©livrer une nouvelle assignation. Lâinstance est suspendue tant que le dĂ©lai pour interjeter appel de la dĂ©claration dâappel nâa pas Ă©coulĂ©. Ce nâest quâĂ lâexpiration de ce dĂ©lai que le dossier de lâaffaire est transmis Ă la juridiction dĂ©signĂ©e. En tout Ă©tat de cause lâarticle 79 du CPC prĂ©cise que lorsquâil ne se prononce pas sur le fond du litige, mais que la dĂ©termination de la compĂ©tence dĂ©pend dâune question de fond, le juge doit, dans le dispositif du jugement, statuer sur cette question de fond et sur la compĂ©tence par des dispositions distinctes ». LâalinĂ©a 2 prĂ©cise que sa dĂ©cision a autoritĂ© de chose jugĂ©e sur cette question de fond ». Il ressort de la rĂšgle ainsi posĂ©e que lorsque le juge est contraint, pour statuer sur sa compĂ©tence, de trancher une question de fond, sa dĂ©cision aura autoritĂ© de la chose jugĂ©e sur cette question de fond. Par exception, la dĂ©cision rendue par le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s ne sera jamais revĂȘtue de cette autoritĂ© de la chose jugĂ©e. Et pour cause, celui-ci ne statue jamais au principal. Sa dĂ©cision est toujours rendue au provisoire. 2. La dĂ©cision rejetant lâexception dâincompĂ©tence Lorsque le juge sâestime compĂ©tent, il dispose de deux options Soit il dissocie la question de sa compĂ©tence du reste de lâaffaire Soit il statue sur le tout dans un mĂȘme jugement ==> Le juge dissocie la question de sa compĂ©tence du reste de lâaffaire Dans cette hypothĂšse, le juge statuera en deux temps PremiĂšre phase Il statue sur sa compĂ©tence et corrĂ©lativement sursoit Ă statuer sur le fond En application de lâarticle 80 du CPC, dans cette hypothĂšse lâinstance est alors suspendue jusquâĂ lâexpiration du dĂ©lai pour former appel et, en cas dâappel, jusquâĂ ce que la cour dâappel ait rendu sa dĂ©cision. Lâincident de compĂ©tence sera ainsi dĂ©finitivement rĂ©glĂ© avant que le juge ne se prononce sur le fond Seconde phase Le juge statue sur le fond du litige, Ă©tant prĂ©cisĂ© que toutes les voies de recours seront Ă©puisĂ©es contre la dĂ©cision qui a prĂ©alablement tranchĂ© la question de la compĂ©tence Lâappel de cette dĂ©cision ne pourra donc porter que sur le fond et non plus sur la compĂ©tence. ==> Le juge statue sur le tout dans un mĂȘme jugement Lâarticle 78 du CPC prĂ©voit que le juge peut, dans un mĂȘme jugement, mais par des dispositions distinctes, se dĂ©clarer compĂ©tent et statuer sur le fond du litige, aprĂšs avoir, le cas Ă©chĂ©ant, mis prĂ©alablement les parties en demeure de conclure sur le fond. Ainsi, la possibilitĂ© sâoffre au juge de ne pas dissocier la question de la compĂ©tence du reste de lâaffaire. Il optera notamment pour cette option lorsque lâincident de compĂ©tence nâest pas sĂ©rieux, Ă tout le moins ne soulĂšve aucune difficultĂ©. Le juge est sĂ»r de son fait, de sorte quâil nâest pas nĂ©cessaire quâil dissocie la compĂ©tence du fond. Reste que lâarticle 78 du CPC lui impose de trancher par dispositions distinctes dans son dispositif. Par ailleurs, il doit avoir prĂ©alablement et expressĂ©ment invitĂ© les parties Ă conclure sur le fond, Ă©tant prĂ©cisĂ© que cette obligation pĂšse sur toutes les juridictions, y compris les Cours dâappel. E Les voies de recours Jusquâen 2017 il existait une dualitĂ© des voies de recours pour contester une dĂ©cision statuant sur la compĂ©tence dâune juridiction le contredit et lâappel. Ces deux recours Ă©taient tous deux portĂ©s devant la cour dâappel, et leur existence interdisait le pourvoi en cassation contre la dĂ©cision des premiers juges mĂȘme rendue en premier et dernier ressort mais ils nâĂ©taient pas utilisables indiffĂ©remment. Cette dualitĂ© des voies de recours a Ă©tĂ© supprimĂ©e par le dĂ©cret n°2017-891 du 6 mai 2017 Ă la faveur de lâappel qui est dĂ©sormais la seule voie de recours pour contester une dĂ©cision qui tranche une question de compĂ©tence. Reste que le Code distingue dĂ©sormais deux procĂ©dures dâappel, selon que le jugement contestĂ© statue exclusivement sur la compĂ©tence ou selon quâelle statue sur la compĂ©tence et sur le fond du litige 1. Lâappel du jugement statuant exclusivement sur la compĂ©tence ==> Une voie de recours unique lâappel Lâarticle 83 du CPC pose que lorsque le juge sâest prononcĂ© sur la compĂ©tence sans statuer sur le fond du litige, sa dĂ©cision peut faire lâobjet dâun appel dans les conditions prĂ©vues par le prĂ©sent paragraphe. » La voie du contredit est ainsi complĂštement abandonnĂ©e. Il en va de mĂȘme, prĂ©cise lâalinĂ©a 2 de cette disposition, lorsque le juge se prononce sur la compĂ©tence et ordonne une mesure dâinstruction ou une mesure provisoire ». Peu importe que la dĂ©claration dâincompĂ©tence soit assortie du prononcĂ© dâune mesure provisoire ou dâinstruction la seule voie de recours ouverte aux parties câest lâappel. ==> DĂ©lai dâappel Lâarticle 84 du CPC prĂ©voit que le dĂ©lai pour interjeter appel est de quinze jours Ă compter de la notification du jugement. En principe, la notification est assurĂ©e par le greffe qui notifie le jugement aux parties par lettre recommandĂ©e avec demande dâavis de rĂ©ception. Il notifie Ă©galement le jugement Ă leur avocat, dans le cas dâune procĂ©dure avec reprĂ©sentation obligatoire. En cas dâappel, lâappelant doit, Ă peine de caducitĂ© de la dĂ©claration dâappel, saisir, dans le dĂ©lai dâappel, le premier prĂ©sident en vue, selon le cas, dâĂȘtre autorisĂ© Ă assigner Ă jour fixe ou de bĂ©nĂ©ficier dâune fixation prioritaire de lâaffaire. ==> DĂ©claration dâappel Lâarticle 85 prĂ©voit que lâappel est interjetĂ© par voie de dĂ©claration accomplie auprĂšs du greffe de la Cour dâappel Cette dĂ©claration dâappel doit contenir Les mentions prescrites selon le cas par les articles 901 ou 933 La reprĂ©sentation est obligatoire Lâarticle 901 prĂ©voit que la dĂ©claration dâappel est faite par acte contenant, outre les mentions prescrites par lâarticle 58, et Ă peine de nullitĂ© La constitution de lâavocat de lâappelant ; Lâindication de la dĂ©cision attaquĂ©e ; Lâindication de la cour devant laquelle lâappel est portĂ© ; Les chefs du jugement expressĂ©ment critiquĂ©s auxquels lâappel est limitĂ©, sauf si lâappel tend Ă lâannulation du jugement ou si lâobjet du litige est indivisible. Elle est signĂ©e par lâavocat constituĂ©. Elle est accompagnĂ©e dâune copie de la dĂ©cision. Elle est remise au greffe et vaut demande dâinscription au rĂŽle. La reprĂ©sentation nâest pas obligatoire Lâarticle 933 prĂ©voit quant Ă lui que la dĂ©claration comporte les mentions prescrites par lâarticle 58. Elle dĂ©signe le jugement dont il est fait appel, prĂ©cise les chefs du jugement critiquĂ©s auquel lâappel est limitĂ©, sauf si lâappel tend Ă lâannulation du jugement ou si lâobjet du litige est indivisible, et mentionne, le cas Ă©chĂ©ant, le nom et lâadresse du reprĂ©sentant de lâappelant devant la cour. Elle est accompagnĂ©e de la copie de la dĂ©cision. La dĂ©claration dâappel doit prĂ©ciser quâelle est dirigĂ©e contre un jugement statuant sur la compĂ©tence et doit, Ă peine dâirrecevabilitĂ©, ĂȘtre motivĂ©e, soit dans la dĂ©claration elle-mĂȘme, soit dans des conclusions jointes Ă cette dĂ©claration. ==> Instruction et jugement Lâarticle 85 du CPC prĂ©voit que lâappel est instruit et jugĂ© comme en matiĂšre de procĂ©dure Ă jour fixe si les rĂšgles applicables Ă lâappel des dĂ©cisions rendues par la juridiction dont Ă©mane le jugement frappĂ© dâappel imposent la constitution dâavocat, ou, dans le cas contraire, comme il est dit Ă lâarticle 948. ==> La dĂ©cision de la Cour dâappel Quâelle confirme ou infirme la dĂ©cision contestĂ©e, en application de lâarticle 86 du CPC, il Ă©choit Ă la Cour dâappel de renvoyer lâaffaire Ă la juridiction quâelle estime compĂ©tente. Cette dĂ©cision sâimpose aux parties et au juge de renvoi. Lorsque le renvoi est fait Ă la juridiction qui avait Ă©tĂ© initialement saisie, lâinstance se poursuit Ă la diligence du juge. ==> Notification Le greffier de la cour notifie aussitĂŽt lâarrĂȘt aux parties par lettre recommandĂ©e avec demande dâavis de rĂ©ception. ==> Voies de recours Si lâarrĂȘt rendu par la Cour dâappel nâest pas susceptible dâopposition, il peut faire lâobjet dâun pourvoi en cassation. Le dĂ©lai de pourvoi en cassation deux mois court Ă compter de sa notification. ==> Ăvocation au fond Principe Lâarticle 88 du CPC autorise la Cour dâappel Ă Ă©voquer le fond Autrement dit, il lui est permis de se prononcer au-delĂ de la compĂ©tence de la juridiction saisie en premiĂšre instance, ce qui revient Ă priver les parties dâun double degrĂ© de juridiction Câest la raison pour laquelle cette facultĂ© est subordonnĂ©e Ă la satisfaction de conditions Conditions Deux conditions cumulatives doivent ĂȘtre remplies pour que la Cour dâappel soit autorisĂ©e Ă Ă©voquer lâaffaire qui lui est dĂ©fĂ©rĂ©e au fond Dâune part, elle doit ĂȘtre la juridiction dâappel relativement Ă la juridiction quâelle estime compĂ©tente La Cour dâappel doit ainsi possĂ©der une plĂ©nitude de juridiction La juridiction quâelle considĂšre comme compĂ©tence doit, en particulier, se situer dans son ressort Dâautre part, lâĂ©vocation de lâaffaire au fond est permise si la Cour dâappel estime de bonne justice de donner Ă lâaffaire une solution dĂ©finitive aprĂšs avoir ordonnĂ© elle-mĂȘme, le cas Ă©chĂ©ant, une mesure dâinstruction. Cette condition, purement subjective, est laissĂ©e Ă lâapprĂ©ciation souveraine de la Cour dâappel ProcĂ©dure Lâarticle 89 du CPC pose que quand elle dĂ©cide dâĂ©voquer, la cour invite les parties, le cas Ă©chĂ©ant par lettre recommandĂ©e avec demande dâavis de rĂ©ception, Ă constituer avocat dans le dĂ©lai quâelle fixe, si les rĂšgles applicables Ă lâappel des dĂ©cisions rendues par la juridiction dont Ă©mane le jugement frappĂ© dâappel imposent cette constitution. Si aucune des parties ne constitue avocat, la cour peut prononcer dâoffice la radiation de lâaffaire par dĂ©cision motivĂ©e non susceptible de recours. Copie de cette dĂ©cision est portĂ©e Ă la connaissance de chacune des parties par lettre simple adressĂ©e Ă leur domicile ou Ă leur rĂ©sidence. 2. Lâappel du jugement statuant sur la compĂ©tence et le fond du litige Lâappel du jugement statuant sur la compĂ©tence et le fond du litige est rĂ©gi par les articles 90 et 91 du CPC. Il ressort de ces dispositions quâil convient de distinguer selon que le jugement critiquĂ© a Ă©tĂ© rendu en premier ressort ou en dernier ressort. Les pouvoirs de la Cour dâappel sont, en effet, diffĂ©rents selon que lâon se trouve dans lâune ou lâautre situation. En tout Ă©tat de cause, le dĂ©lai pour interjeter appel de la dĂ©cision de premiĂšre instance est dâun mois Ă compter de la notification de la dĂ©cision. ==> Le jugement critiquĂ© a Ă©tĂ© rendu en premier ressort Dans cette hypothĂšse, lâarticle 90 du CPC pose que le jugement critiquĂ© peut alors ĂȘtre frappĂ© dâappel dans lâensemble de ses dispositions. Les modalitĂ©s dâapplication de ce principe diffĂšrent toutefois selon que lâarrĂȘt rendu confirme ou infirme la dĂ©cision rendue en premiĂšre instance du chef de la compĂ©tence LâarrĂȘt de la Cour dâappel confirme le jugement du chef de la compĂ©tence Lorsque la Cour confirme la dĂ©cision rendue en premiĂšre instance du chef de la compĂ©tence, rien ne fait obstacle Ă ce quâelle se prononce, dans le mĂȘme temps, sur le fond du litige. Dans cette hypothĂšse, câest donc la mĂȘme Cour dâappel qui est amenĂ©e Ă statuer sur lâensemble des dispositions du jugement critiquĂ©. LâarrĂȘt de la Cour dâappel infirme le jugement du chef de la compĂ©tence Dans cette hypothĂšse, lâarticle 90 du CPC distingue deux situations La Cour est juridiction dâappel relativement Ă la juridiction quâelle estime compĂ©tente En pareil cas, lâarticle 90, al. 2e du CPC dispose que la Cour dâappel saisie statue nĂ©anmoins sur le fond du litige Ainsi, lâincompĂ©tence de la juridiction de premiĂšre instance ne fait pas obstacle Ă ce que la Cour statue sur le fond du litige La solution est logique puisque cette derniĂšre est, en tout Ă©tat de cause, la juridiction compĂ©tente pour connaĂźtre de lâappel sur le fond dont est frappĂ© le jugement rendu en premiĂšre instance La Cour nâest pas la juridiction dâappel relativement Ă la juridiction quâelle estime compĂ©tente Dans cette hypothĂšse, lâarticle 90 al. 3 du CPC prĂ©voit que la Cour doit renvoyer lâaffaire devant la cour qui est juridiction dâappel relativement Ă la juridiction qui eĂ»t Ă©tĂ© compĂ©tente en premiĂšre instance. Cette dĂ©cision sâimpose alors aux parties et Ă la cour de renvoi. Quand bien mĂȘme cette derniĂšre sâestimerait incompĂ©tente, elle nâaura donc dâautre choix que de statuer. ==> Le jugement critiquĂ© a Ă©tĂ© rendu en dernier ressort Principe Lâarticle 91 du CPC prĂ©voit que lorsque le juge sâest dĂ©clarĂ© compĂ©tent et a statuĂ© sur le fond du litige dans un mĂȘme jugement rendu en dernier ressort, celui-ci peut ĂȘtre frappĂ© dâappel exclusivement sur la compĂ©tence. Ainsi lâeffet dĂ©volutif de lâappel ne pourra pas sâĂ©tendre aux dispositions sur le fond. La raison en est que le jugement frappĂ© dâappel a Ă©tĂ© rendu en dernier ressort, ce qui dĂšs lors implique quâil est insusceptible dâĂȘtre frappĂ© dâappel sur le fond du litige. Tout au plus les parties pourront former un pourvoi en cassation, si elles souhaitent critiquer les dispositions du jugement sur le fond. Mise en Ćuvre du principe LâalinĂ©a 2 de lâarticle 91 prĂ©cise que, en cas dâappel, lorsque la cour infirme la dĂ©cision attaquĂ©e du chef de la compĂ©tence, elle renvoie lâaffaire devant la juridiction quâelle estime compĂ©tente Ă laquelle le dossier est transmis Ă lâexpiration du dĂ©lai du pourvoi ou, le cas Ă©chĂ©ant, lorsquâil a Ă©tĂ© statuĂ© sur celui-ci. Plusieurs enseignements peuvent ĂȘtre retirĂ©s de cette disposition Renvoi devant la juridiction compĂ©tente En cas dâinfirmation du jugement rendu en dernier ressort du chef de la compĂ©tence, la Cour dâappel doit renvoyer lâaffaire devant la juridiction compĂ©tence Ă cet Ă©gard le texte prĂ©cise que la dĂ©cision de renvoi sâimpose aux parties et Ă la juridiction de renvoi. Cette derniĂšre nâaura ainsi dâautre choix que de statuer, quand bien mĂȘme elle sâestimerait compĂ©tente DĂ©lai du renvoi Lâaffaire est renvoyĂ©e Ă la juridiction compĂ©tente seulement Ă lâexpiration du dĂ©lai de pouvoir, soit deux mois Ă compter de la notification de la dĂ©cision RĂ©formation des dispositions sur le fond Lorsque la Cour dâappel infirme le jugement qui lui est dĂ©fĂ©rĂ© du chef de la compĂ©tence, quand bien mĂȘme il a Ă©tĂ© rendu en dernier ressort, le renvoi devant la juridiction compĂ©tence a pour consĂ©quence de rĂ©former les dispositions du jugement sur le fond. Câest lĂ une vĂ©ritable entorse au principe qui pose lâabsence dâun double degrĂ© de juridiction pour les dĂ©cisions rendues en dernier ressort. Exception au principe Lâarticle 91 du CPC prĂ©voit que, un pourvoi formĂ© Ă lâencontre des dispositions sur le fond rend lâappel irrecevable. Ainsi, si les parties entendent former un pourvoi en cassation, elles se privent de la possibilitĂ© dâinterjeter appel de la dĂ©cision rendue en dernier ressort du chef de la compĂ©tence. Dans lâhypothĂšse, oĂč la compĂ©tence serait discutable, les parties auront dĂšs lors tout intĂ©rĂȘt Ă saisir dâabord la Cour dâappel avec cette perspective de voir leur affaire rejuger sur le fond en cas dâarrĂȘt infirmatif.
La boutique ne fonctionnera pas correctement dans le cas oĂč les cookies sont dĂ©sactivĂ©s. Basculer la navigation 06/2022 - 122e Ă©dition Auteurs Xavier Henry; Pascal Ancel; Nicolas Damas; Estelle Naudin; Alice Tisserand-Martin; Guy Venandet; Pascale Guiomard Livraison possible sous 4h Adoption, filiation, mariage, nom de famille, protection des enfants, successions, sĂ»retĂ©s⊠300 articles modifiĂ©s Plus de 30 000 dĂ©cisions citĂ©es Version numĂ©rique incluse Ouvrages frĂ©quemment achetĂ©s ensemble + Ouvrages frĂ©quemment achetĂ©s ensemble + Ouvrages frĂ©quemment achetĂ©s ensemble + Les + de lâĂ©dition 2023 du Code civil - Ădition 2023 enrichie de plusieurs centaines de nouveaux arrĂȘts - Appendice COVID-19 - Plus de 30 000 dĂ©cisions citĂ©es - Une jurisprudence profondĂ©ment remaniĂ©e, notamment pour intĂ©grer la rĂ©forme des sĂ»retĂ©s - Inclus le Code en ligne, enrichi, annotĂ© et mis Ă jour en continu. Le code est complĂ©tĂ© dâannotations de jurisprudence indispensables Ă lâapplication des textes, constamment enrichies, avec plus de 30 000 dĂ©cisions citĂ©es. Et toujours, pour la RDO table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systĂ©matiques entre les anciens et nouveaux articles, et inversement. Le Code civil 2023 est Ă jour de - La loi du 21 fĂ©vrier 2022 rĂ©formant l'adoption - La loi du 7 fĂ©vrier 2022 relative Ă la protection des enfants - Lâordonnance du 15 septembre et le dĂ©cret du 29 dĂ©cembre 2021 portant rĂ©forme du droit des sĂ»retĂ©s - Le dĂ©cret du 29 dĂ©cembre 2021 relatif au registre des sĂ»retĂ©s mobiliĂšres et autres opĂ©rations connexes - La loi du 6 dĂ©cembre 2021 visant Ă nommer les enfants nĂ©s sans vie - Lâordonnance du 29 septembre 2021 relative Ă la garantie lĂ©gale de conformitĂ© pour les biens, les contenus numĂ©riques et les services numĂ©riques - La loi du 24 aoĂ»t 2021 confortant le respect des principes de la RĂ©publique - La loi du 2 aoĂ»t 2021 relative Ă la bioĂ©thique Ce code est autorisĂ© par la Commission nationale de lâexamen du CRFPA. Fiche technique EAN9782247214136 Poids1390 Public cibleAvocats, notaires, juridictions, enseignants, juristes... Date de parution30 juin 2022 Marque de l'ouvrageDALLOZ FaçonnageRELIE Nom de la collectionCodes Dalloz Universitaires et Professionnels ThĂ©matiquesBioĂ©thique, Droit civil, Droit des successions et des libĂ©ralitĂ©s Largeur128 Hauteur193 Nombre de pages3404 Code civil 2023, annotĂ©Version papier
Article680 du Code de procĂ©dure civile - L'acte de notification d'un jugement Ă une partie doit indiquer de maniĂšre trĂšs apparente le dĂ©lai d'opposition, d'appel ou de pourvoi en cassation dans le cas oĂč l'une de ces voies de recours est ouverte, ainsi que les modalitĂ©s selon lesquelles le recours peut ĂȘtre exercĂ© ; il Les rĂšgles spĂ©ciales relatives Ă la recevabilitĂ© des demandes nouvelles en matiĂšre prudâhomale ont Ă©tĂ© abrogĂ©es pour les instances introduites depuis le 1er aoĂ»t 2016. Lâarticle R. 1452-2 du code du travail dispose dĂ©sormais que la requĂȘte introductive dâinstance doit expressĂ©ment contenir un exposĂ© sommaire des motifs de la demande et mentionner chacun des chefs de celle-ci. Toute prĂ©tention nouvelle, non mentionnĂ©e dans la requĂȘte initiale, est ainsi par principe irrecevable en cours dâinstance prudâhomale. Il appartient alors au demandeur qui souhaite formuler une nouvelle prĂ©tention de saisir Ă nouveau le conseil de prudâhommes, telle est la consĂ©quence de la suppression du principe de lâunicitĂ© de lâinstance prudâhomale. Mais ce nouveau principe est attĂ©nuĂ© par les rĂšgles de droit commun de la procĂ©dure civile. En premiĂšre instance, les demandes incidentes, au sens de lâarticle 63 du code de procĂ©dure civile, demeurent recevables si elle se rattachent aux prĂ©tentions originaires par un lien suffisant » selon lâarticle 70 du code de procĂ©dure civile. ConformĂ©ment Ă lâarticle 4 du code de procĂ©dure civile, les prĂ©tentions originaires sont bien celles fixĂ©es dans lâacte introductif dâinstance, soit la requĂȘte prudâhomale adressĂ©e par le demandeur. La prĂ©tention » constitue quant Ă elle lâobjet prĂ©cis de la demande dont il est sollicitĂ© en justice quâil y soit fait droit. Dans ce cadre, en premiĂšre instance, si le demandeur peut modifier ses prĂ©tentions antĂ©rieures » par une demande incidente additionnelle, conformĂ©ment Ă lâarticle 65 du code de procĂ©dure civile, encore faut-il que les prĂ©tentions modifiĂ©es prĂ©sentent un lien suffisant avec les prĂ©tentions originaires. A dĂ©faut de lien suffisant, la prĂ©tention nouvelle doit ĂȘtre jugĂ©e irrecevable. Le lien suffisant est dĂ©sormais une notion clĂ© en matiĂšre prudâhomale. Mais, Ă©tonnamment, cette notion ne fait lâobjet dâaucune dĂ©finition prĂ©cise, la Cour de cassation jugeant de maniĂšre quasi constante que le lien suffisant est souverainement apprĂ©ciĂ© par les juges du fond, ce qui lui Ă©vite de devoir en fournir une dĂ©finition prĂ©cise Civ. 2Ăšme, 12 avril 2018, Le lien suffisant est dĂ©sormais une notion clĂ© en matiĂšre prudâhomale. Selon la Cour de cassation, il conviendrait dâopĂ©rer une comparaison entre les prĂ©tentions originaires formulĂ©es par le demandeur et les demandes incidentes soulevĂ©es par la suite par les parties pour dĂ©terminer si ces derniĂšres prĂ©sentent un lien suffisant et sont, de ce fait, recevables dans le cadre de lâaction en justice introduite Civ. 2Ăšme, 17 octobre 2019, n° ; Civ. 1Ăšre, 28 novembre 2018, n° ; Civ. 2Ăšme, 23 fĂ©vrier 2017, publiĂ© au bulletin. Mais cette indication est loin dâĂȘtre satisfaisante et est sujette Ă lâinsĂ©curitĂ© juridique, tant pour le demandeur que le dĂ©fendeur. Une dĂ©finition du lien suffisant peut nĂ©anmoins ĂȘtre dĂ©gagĂ©e par rĂ©fĂ©rence au contentieux de lâintervention volontaire en cause dâappel, dont la recevabilitĂ© est Ă©galement assujettie Ă la dĂ©monstration prĂ©alable dâun lien suffisant entre lâintervention et les demandeurs originaires. Dans ce cadre prĂ©cis, le lien suffisant nâest pas Ă©tabli en prĂ©sence dâun litige susceptible dâĂȘtre considĂ©rĂ© comme nouveau par rapport au litige initial Civ. 2Ăšme, 15 dĂ©cembre 2004, n° ; Com., 13 dĂ©cembre 2005, n° ; Civ. 2Ăšme, 5 juillet 2006, n° ; Civ. 3Ăšme, 23 janvier 2007, n° AppliquĂ©e Ă la recevabilitĂ© des demandes additionnelles en matiĂšre prudâhomale, cette jurisprudence pourrait se traduire de la façon suivante â Le lien suffisant est exclu lorsque les demandes additionnelles tendent Ă instaurer un litige susceptible dâĂȘtre considĂ©rĂ© comme nouveau par rapport aux prĂ©tentions originaires ; â Le lien est suffisant lorsque les demandes additionnelles ne font que prolonger et complĂ©ter les prĂ©tentions originaires, en tendant aux mĂȘmes fins. Article66. Constitue une intervention la demande dont l'objet est de rendre un tiers partie au procĂšs engagĂ© entre les parties originaires. Lorsque la demande Ă©mane du tiers, l'intervention est volontaire ; l'intervention est forcĂ©e lorsque le tiers est mis en cause par une partie. Article prĂ©cĂ©dent : Article 65 Article suivant : Article 67.Chacun des futurs Ă©poux remet Ă l'officier de l'Ă©tat civil qui doit cĂ©lĂ©brer le mariage l'extrait avec indication de la filiation de son acte de naissance, qui ne doit pas dater de plus de trois mois s'il a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ© par un officier de l'Ă©tat civil français. Toutefois, l'officier de l'Ă©tat civil peut, aprĂšs en avoir prĂ©alablement informĂ© le futur Ă©poux, demander la vĂ©rification des donnĂ©es Ă caractĂšre personnel contenues dans les actes de l'Ă©tat civil auprĂšs du dĂ©positaire de l'acte de naissance du futur Ă©poux. Ce dernier est alors dispensĂ© de la production de son extrait d'acte de naissance. Lorsque l'acte de naissance n'est pas dĂ©tenu par un officier de l'Ă©tat civil français, l'extrait de cet acte ne doit pas dater de plus de six mois. Cette condition de dĂ©lai ne s'applique pas lorsque l'acte Ă©mane d'un systĂšme d'Ă©tat civil Ă©tranger ne procĂ©dant pas Ă la mise Ă jour des actes.
Annexedu code de procĂ©dure civile relative Ă son application dans les dĂ©partements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle. Livre Ier : Dispositions communes Ă toutes les juridictions Titre XVI : Les voies de recours. VĂ©rifiĂ© le 28 juillet 2021 - Direction de l'information lĂ©gale et administrative Premier ministre, MinistĂšre chargĂ© de la justiceLes Ă©poux doivent s'adresser Ă un notaire. Il est alors chargĂ© de rĂ©diger une nouvelle convention matrimoniale. Les Ă©poux doivent informer des modifications envisagĂ©es leurs enfants majeurs et leurs crĂ©anciers titleContent. En cas d'opposition, les Ă©poux doivent demander une homologation titleContent au juge. Le coĂ»t du changement de rĂ©gime est variable, notamment selon la valeur des biens des modifier ou changer votre rĂ©gime matrimonial, vous devez respecter les conditions suivantes Respect de l'intĂ©rĂȘt de la famille qui peut ĂȘtre celui du couple ou de l'un des Ă©pouxConsentement des 2 Ă©pouxRecours Ă un notaireCas gĂ©nĂ©ralVous devez vous adresser Ă un tous les cas, il est conseillĂ© de venir avec les documents suivants Livret de familleCarte d'identitĂ©PrĂ©cĂ©dent contrat de mariage, Ă©ventuellementSi vous avez des enfants, identitĂ© et adresse de chacun d'euxLe notaire doit vous conseiller et Ă©valuer les avantages apportĂ©s par le nouveau vĂ©rifie que le changement respecte l'intĂ©rĂȘt de la famille qui peut ĂȘtre celui du couple ou de l'un des conjoints.Le notaire doit s'assurer de l'information des personnes intĂ©ressĂ©es par le changement Enfants majeursCrĂ©anciers titleContent via un journal d'annonces lĂ©galesLes enfants majeurs des Ă©poux et les crĂ©anciers disposent d'un droit d'opposition au changement de rĂ©gime. Les contestations doivent ĂȘtre transmises au notaire qui Ă©tablit l'acte. Il en informe les les conditions sont rĂ©unies, le notaire Ă©tablit la nouvelle convention matrimoniale sous forme d'acte authentique d'enfants mineursVous devez d'abord vous adresser Ă un tous les cas, il est conseillĂ© de venir avec les documents suivants Livret de familleCarte d'identitĂ©PrĂ©cĂ©dent contrat de mariage, Ă©ventuellementSi vous avez des enfants, identitĂ© et adresse de chacun d'euxLe notaire doit vous conseiller et Ă©valuer les avantages apportĂ©s par le nouveau vĂ©rifie que le changement respecte l'intĂ©rĂȘt de la famille qui peut ĂȘtre celui du couple ou de l'un des conjoints.Si l'un ou l'autre des Ă©poux a des enfants mineurs, le notaire vĂ©rifie que leurs intĂ©rĂȘts sont estime que le changement de rĂ©gime matrimonial leur porte un prĂ©judice grave, il peut saisir le juge aux affaires familiales en tant que juge des tutelles des notaire doit s'assurer de l'information des personnes intĂ©ressĂ©es par le changement Enfants majeursCrĂ©anciers titleContent via un journal d'annonces lĂ©galesLes enfants majeurs des Ă©poux et les crĂ©anciers disposent d'un droit d'opposition au changement de rĂ©gime. Les contestations doivent ĂȘtre transmises au notaire qui Ă©tablit l'acte. Il en informe les les conditions sont rĂ©unies, le notaire Ă©tablit la nouvelle convention matrimoniale sous forme d'acte authentique sous tutelle ou curatelleLe changement ou la modification du rĂ©gime matrimonial est soumis Ă l'autorisation prĂ©alable du juge des contentieux de la protection en tant que juge des tutelles ou du conseil de famille.Ensuite, vous devez vous adresser Ă un tous les cas, il est conseillĂ© de venir avec les documents suivants Livret de familleCarte d'identitĂ©PrĂ©cĂ©dent contrat de mariage, Ă©ventuellementSi vous avez des enfants, identitĂ© et adresse de chacun d'euxLe notaire doit vous conseiller et Ă©valuer les avantages apportĂ©s par le nouveau vĂ©rifie que le changement respecte l'intĂ©rĂȘt de la famille qui peut ĂȘtre celui du couple ou de l'un des Ă©poux.Le notaire doit s'assurer de l'information des personnes intĂ©ressĂ©es par le changement Enfants majeursCrĂ©anciers titleContent via un journal d'annonces lĂ©galesLes enfants majeurs des Ă©poux et les crĂ©anciers disposent d'un droit d'opposition au changement de rĂ©gime. Les contestations doivent ĂȘtre transmises au notaire qui Ă©tablit l'acte. Il informe les Ă©poux de ces les conditions sont rĂ©unies, le notaire Ă©tablit la nouvelle convention matrimoniale sous forme d'acte authentique majeurs des Ă©pouxLes enfants majeurs de chaque Ă©poux doivent ĂȘtre personnellement informĂ©s de la modification pouvez utiliser ce modĂšle de lettre d'information Lettre d'information dĂ©livrĂ©e aux enfants des Ă©poux dans le cadre d'une procĂ©dure de changement de rĂ©gime matrimonialVous devez l'adresser par l'un des moyens suivants Lettre recommandĂ©e avec avis de rĂ©ceptionActe de commissaire de justice anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaireLes enfants majeurs peuvent s'opposer Ă la modification du rĂ©gime matrimonial dans un dĂ©lai de 3 dĂ©lai court Ă partir de l'information par les des enfants majeurs doit ĂȘtre adressĂ©e au notaire en charge de la modification par l'un des moyens suivants Lettre recommandĂ©e avec avis de rĂ©ceptionActe de commissaire de justiceL'absence d'opposition dans les 3 mois Ă©quivaut Ă une acceptation tacite des enfants changement est soumis Ă l'homologation titleContent du tribunal judiciaire du lieu de rĂ©sidence de la famille uniquement en cas d'opposition d'une des personnes suivantes Enfant majeurReprĂ©sentant d'un enfant majeur protĂ©gĂ© ou d'un enfant mineur sous tutelleCrĂ©ancierLâassistance d'un avocat est prĂ©sente une requĂȘte titleContent au tribunal au nom des 2 Ă©poux, Ă laquelle est jointe une copie de l'acte homologuer le nouveau rĂ©gime, le juge doit apprĂ©cier les Ă©lĂ©ments suivants IntĂ©rĂȘt de la famille PrĂ©judice pour les crĂ©anciersIl peut recueillir l'avis des enfants, mais il n'est pas obligĂ© de le coĂ»t dĂ©pend de la valeur des biens mobiliers titleContent ou immobiliers titleContent qui sont mentionnĂ©s dans le Ă©poux doivent payer les frais suivants Frais de publicitĂ© et de procĂ©dureĂmoluments du notaire calculĂ©s sur la valeur des biensFrais de liquidation du rĂ©gime matrimonialFrais d'avocat en cas d'homologation devant le tribunalFrais d'information auprĂšs des crĂ©anciers et des enfants majeursMention sur l'acte de mariageLe changement de rĂ©gime matrimonial doit ĂȘtre indiquĂ© en marge de l'acte de mariage des le notaire qui en fait la demande auprĂšs de l'officier d'Ă©tat noter le notaire mentionne aussi le changement de rĂ©gime sur la minute titleContent du contrat de mariage entre les Ă©pouxPour les Ă©poux, la nouvelle convention prend effet Ă l'une des dates suivantes Date de l'acte notariĂ©Date du jugement d'homologationEffets pour les tiersĂ l'Ă©gard des tiers, la nouvelle convention prend effet 3 mois aprĂšs la date de mention portĂ©e en marge de l'acte de l'absence de cette mention, le changement est opposable titleContent aux tiers si les Ă©poux ont dĂ©clarĂ© avoir modifiĂ© leur rĂ©gime matrimonial dans les actes signĂ©s avec peut m'aider ?Trouvez les acteurs qui peuvent rĂ©pondre Ă vos questions dans votre rĂ©gionRenseignement administratif par tĂ©lĂ©phone - Allo Service PublicLe service Allo Service Public est actuellement perturbĂ©. Nous vous prions de nous en informateurs qui vous rĂ©pondent appartiennent au ministĂšre de la service gratuitService accessible aux horaires suivants Ătre rappelĂ©eNotaire Tribunal judiciaire Cette page vous a-t-elle Ă©tĂ© utile ? Dela mise en demeure Ă©lectronique Ă la demande dâinjonction de payer dĂ©matĂ©rialisĂ©e. Village Justice · 28 avril 2021. En effet, les emprunteurs soutiennent qu'une mise en demeure par LRAR non parvenue au destinataire ne pouvait avoir une validitĂ© Ă l'Ă©gard des articles 669 [3] et 670 [4] du Code de procĂ©dure civile. []ï»żChronoLĂ©gi Titre IV La demande en justice. Articles 53 Ă 70 »Version Ă la date format JJ/MM/AAAAou duMasquer les articles et les sections abrogĂ©sChapitre Ier La demande initiale. Articles 53 Ă 61Section I La demande en matiĂšre contentieuse. Articles 53 Ă 59 La demande initiale est celle par laquelle un plaideur prend l'initiative d'un procĂšs en soumettant au juge ses prĂ©tentions. Elle introduit l' demande initiale est formĂ©e par assignation ou par requĂȘte remise ou adressĂ©e au greffe de la juridiction. La requĂȘte peut ĂȘtre formĂ©e conjointement par les parties. A peine de nullitĂ©, la demande initiale mentionne 1° L'indication de la juridiction devant laquelle la demande est portĂ©e ; 2° L'objet de la demande ; 3° a Pour les personnes physiques, les nom, prĂ©noms, profession, domicile, nationalitĂ©, date et lieu de naissance de chacun des demandeurs ; b Pour les personnes morales, leur forme, leur dĂ©nomination, leur siĂšge social et l'organe qui les reprĂ©sente lĂ©galement ; 4° Le cas Ă©chĂ©ant, les mentions relatives Ă la dĂ©signation des immeubles exigĂ©es pour la publication au fichier immobilier ; 5° Lorsqu'elle doit ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©e d'une tentative de conciliation, de mĂ©diation ou de procĂ©dure participative, les diligences entreprises en vue d'une rĂ©solution amiable du litige ou la justification de la dispense d'une telle Ă lâarticle 12 du dĂ©cret n° 2020-1452 du 27 novembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er janvier 2021. Elles s'appliquent aux instances en cours Ă cette est l'acte d'huissier de justice par lequel le demandeur cite son adversaire Ă comparaĂźtre devant le au I de lâarticle 55 du dĂ©cret n° 2019-1333 du 11 dĂ©cembre 2019, ces dispositions entrent en vigueur le 1er janvier 2020. Elles sont applicables aux instances en cours Ă cette contient Ă peine de nullitĂ©, outre les mentions prescrites pour les actes d'huissier de justice et celles Ă©noncĂ©es Ă l'article 54 1° Les lieu, jour et heure de l'audience Ă laquelle l'affaire sera appelĂ©e ; 2° Un exposĂ© des moyens en fait et en droit ; 3° La liste des piĂšces sur lesquelles la demande est fondĂ©e dans un bordereau qui lui est annexĂ© ; 4° L'indication des modalitĂ©s de comparution devant la juridiction et la prĂ©cision que, faute pour le dĂ©fendeur de comparaĂźtre, il s'expose Ă ce qu'un jugement soit rendu contre lui sur les seuls Ă©lĂ©ments fournis par son adversaire. L'assignation prĂ©cise Ă©galement, le cas Ă©chĂ©ant, la chambre dĂ©signĂ©e. Elle vaut prĂ©sentes dispositions sont appliquĂ©es aux instances selon les modalitĂ©s dĂ©finies aux I, III et IV de l'article 55 du dĂ©cret n° 2019-1333 du 11 dĂ©cembre est formĂ©e par le demandeur, la requĂȘte saisit la juridiction sans que son adversaire en ait Ă©tĂ© prĂ©alablement informĂ©. Lorsqu'elle est remise ou adressĂ©e conjointement par les parties, elle soumet au juge leurs prĂ©tentions respectives, les points sur lesquels elles sont en dĂ©saccord ainsi que leurs moyens respectifs. Elle contient, outre les mentions Ă©noncĂ©es Ă l'article 54, Ă©galement Ă peine de nullitĂ© -lorsqu'elle est formĂ©e par une seule partie, l'indication des nom, prĂ©noms et domicile de la personne contre laquelle la demande est formĂ©e ou s'il s'agit d'une personne morale, de sa dĂ©nomination et de son siĂšge social ;-dans tous les cas, l'indication des piĂšces sur lesquelles la demande est fondĂ©e. Elle est datĂ©e et au I de lâarticle 55 du dĂ©cret n° 2019-1333 du 11 dĂ©cembre 2019, ces dispositions entrent en vigueur le 1er janvier 2020. Article 57-1 abrogĂ© Lorsque cette facultĂ© leur est ouverte par l'article 12, les parties peuvent, si elles ne l'ont dĂ©jĂ fait depuis la naissance du litige, confĂ©rer au juge dans la requĂȘte conjointe mission de statuer comme amiable compositeur ou le lier par les qualifications et points de droit auxquels elles entendent limiter le cette facultĂ© leur est ouverte par l'article 12, les parties peuvent, si elles ne l'ont dĂ©jĂ fait depuis la naissance du litige, confĂ©rer au juge, dans la requĂȘte conjointe, mission de statuer comme amiable compositeur ou le lier par les qualifications et points de droit auxquels elles entendent limiter le au I de lâarticle 55 du dĂ©cret n° 2019-1333 du 11 dĂ©cembre 2019, ces dispositions entrent en vigueur le 1er janvier 2020. Le dĂ©fendeur doit, Ă peine d'ĂȘtre dĂ©clarĂ©, mĂȘme d'office, irrecevable en sa dĂ©fense, faire connaĂźtre a S'il s'agit d'une personne physique, ses nom, prĂ©noms, profession, domicile, nationalitĂ©, date et lieu de naissance ; b S'il s'agit d'une personne morale, sa forme, sa dĂ©nomination, son siĂšge social et l'organe qui le II La demande en matiĂšre gracieuse. Articles 60 Ă 61 En matiĂšre gracieuse, la demande est formĂ©e par juge est saisi par la remise de la requĂȘte au greffe de la III Dispositions relatives Ă la contribution pour l'aide juridique abrogĂ© Article 62 abrogĂ© A peine d'irrecevabilitĂ©, les demandes initiales sont assujetties au paiement de la contribution pour l'aide juridique prĂ©vue par l'article 1635 bis Q du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts. La contribution pour l'aide juridique n'est pas due, outre les exceptions prĂ©vues par cet article pour les procĂ©dures pour lesquelles une disposition lĂ©gislative prĂ©voit que la demande est formĂ©e, instruite ou jugĂ©e sans frais. En application du III de l'article 1635 bis Q, la contribution pour l'aide juridique n'est pas due 1° Pour les recours formĂ©s contre une dĂ©cision d'une juridiction mentionnĂ©e au 3° de ce III ; 2° Pour les procĂ©dures engagĂ©es par le ministĂšre public. Article 62-1 abrogĂ© En application du IV de l'article 1635 bis Q, la contribution pour l'aide juridique n'est pas due lorsque la demande 1° Est formĂ©e Ă la suite d'une dĂ©cision d'incompĂ©tence ; 2° A donnĂ© lieu Ă une prĂ©cĂ©dente instance Ă©teinte Ă titre principal par l'effet de la pĂ©remption, du dĂ©sistement d'instance ou de la caducitĂ© de la citation ; 3° Tend Ă la modification, la rĂ©tractation ou la contestation d'une ordonnance rendue sur requĂȘte ; 4° Est consĂ©cutive Ă une mesure d'instruction ordonnĂ©e en rĂ©fĂ©rĂ© ou sur requĂȘte ; 5° Constitue un recours formĂ© Ă la suite d'une ordonnance ayant relevĂ© son auteur de la forclusion rĂ©sultant de l'expiration du dĂ©lai de recours ; 6° Tend Ă l'interprĂ©tation, la rectification ou le complĂ©ment d'une prĂ©cĂ©dente dĂ©cision, en application des articles 461 Ă 463 ; 7° Porte sur la contestation, devant le prĂ©sident de la juridiction, de la vĂ©rification par le secrĂ©tariat de la juridiction des dĂ©pens dus au titre d'une instance ; 8° Est soumise Ă une juridiction de renvoi aprĂšs cassation. Dans les cas aux 1° Ă 6°, la partie justifie de la dĂ©cision ayant mis fin Ă la prĂ©cĂ©dente instance lors de la nouvelle saisine. Article 62-2 abrogĂ© Ne constituent pas une instance au sens de l'article 1635 bis Q du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts et ne donnent lieu Ă aucune contribution pour l'aide juridique 1° Les procĂ©dures soumises au procureur de la RĂ©publique, au greffier en chef ou au secrĂ©tariat d'une juridiction ; 2° Les procĂ©dures aux seules fins de conciliation, de certificat, d'acte de notoriĂ©tĂ©, de recueil de consentement. Article 62-3 abrogĂ© La demande incidente faite dans les formes prĂ©vues pour l'introduction de l'instance ou par assignation n'est pas soumise Ă la contribution pour l'aide juridique. Son auteur dĂ©signe l'instance principale Ă laquelle elle se rattache. Article 62-4 abrogĂ© La personne, redevable de la contribution pour l'aide juridique, justifie de son acquittement, lors de la saisine du juge, par l'apposition de timbres mobiles ou la remise d'un justificatif lorsque la contribution a Ă©tĂ© acquittĂ©e par voie Ă©lectronique, sauf si elle a sollicitĂ© le bĂ©nĂ©fice de l'aide juridictionnelle. Dans ce cas, elle joint la dĂ©cision accordant cette aide Ă l'acte de saisine. A dĂ©faut de dĂ©cision rendue sur la demande d'aide juridictionnelle, la saisine est accompagnĂ©e de la copie de cette cette demande d'aide juridictionnelle est dĂ©clarĂ©e caduque ou rejetĂ©e, ou que la dĂ©cision l'octroyant est retirĂ©e, le demandeur justifie de l'acquittement de la contribution pour l'aide juridique dans le mois suivant, selon le cas, la notification de la caducitĂ© ou la date Ă laquelle le rejet ou le retrait est devenu dĂ©finitif. Article 62-5 abrogĂ© L'irrecevabilitĂ© est constatĂ©e d'office par le juge. Les parties n'ont pas qualitĂ© pour soulever cette irrecevabilitĂ©. Elles sont avisĂ©es de la dĂ©cision par le greffe. A moins que les parties aient Ă©tĂ© convoquĂ©es ou citĂ©es Ă comparaĂźtre Ă une audience, le juge peut statuer sans dĂ©bat, aprĂšs avoir sollicitĂ© les observations Ă©crites du demandeur. Toutefois, le juge n'est pas tenu de recueillir ces observations lorsque le demandeur est reprĂ©sentĂ© par un avocat ou qu'il a Ă©tĂ© informĂ© de l'irrecevabilitĂ© encourue dans un acte antĂ©rieurement notifiĂ©. En cas d'erreur, le juge, saisi dans un dĂ©lai de quinze jours suivant sa dĂ©cision, rapporte l'irrecevabilitĂ©, sans dĂ©bat. Le dĂ©lai de recours contre la dĂ©cision d'irrecevabilitĂ© court Ă compter de la notification de la dĂ©cision qui refuse de la rapporter. Chapitre II Les demandes incidentes. Articles 63 Ă 70 Les demandes incidentes sont la demande reconventionnelle, la demande additionnelle et l' une demande reconventionnelle la demande par laquelle le dĂ©fendeur originaire prĂ©tend obtenir un avantage autre que le simple rejet de la prĂ©tention de son une demande additionnelle la demande par laquelle une partie modifie ses prĂ©tentions une intervention la demande dont l'objet est de rendre un tiers partie au procĂšs engagĂ© entre les parties la demande Ă©mane du tiers, l'intervention est volontaire ; l'intervention est forcĂ©e lorsque le tiers est mis en cause par une partie. La demande incidente doit exposer les prĂ©tentions et les moyens de la partie qui la forme et indiquer les piĂšces justificatives. Les demandes incidentes sont formĂ©es Ă l'encontre des parties Ă l'instance de la mĂȘme maniĂšre que sont prĂ©sentĂ©s les moyens de dĂ©fense. Elles sont faites Ă l'encontre des parties dĂ©faillantes ou des tiers dans les formes prĂ©vues pour l'introduction de l'instance. En appel, elles le sont par voie d'assignation. L'acte par lequel est formĂ©e une demande incidente vaut conclusions ; il est dĂ©noncĂ© aux autres parties. Les demandes reconventionnelles ou additionnelles ne sont recevables que si elles se rattachent aux prĂ©tentions originaires par un lien suffisant. Toutefois, la demande en compensation est recevable mĂȘme en l'absence d'un tel lien, sauf au juge Ă la disjoindre si elle risque de retarder Ă l'excĂšs le jugement sur le tout.Larticle 9 du Code de procĂ©dure civile (L.R.Q., chapitre C-25) est remplacĂ© par le suivant: «9. Un dĂ©lai que le prĂ©sent code ne qualifie pas dâimpĂ©ratif ou de rigueur peut ĂȘtre prolongĂ© par les parties de consentement ou, Ă dĂ©faut, par le tribunal. Un dĂ©lai qualifiĂ© dâimpĂ©ratif et un dĂ©lai de rigueur ne peuvent ĂȘtre prolongĂ©s que par le tribunal; dans le cas dâun Si les nĂ©cessitĂ©s de l'enquĂȘte portant sur un crime flagrant ou un dĂ©lit flagrant puni d'au moins trois ans d'emprisonnement l'exigent, le procureur de la RĂ©publique peut, sans prĂ©judice de l'application des dispositions de l'article 73, dĂ©cerner mandat de recherche contre toute personne Ă l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre l'infraction. Pour l'exĂ©cution de ce mandat, les dispositions de l'article 134 sont applicables. La personne dĂ©couverte en vertu de ce mandat est placĂ©e en garde Ă vue par l'officier de police judiciaire du lieu de la dĂ©couverte, qui peut procĂ©der Ă son audition, sans prĂ©judice de l'application de l'article 43 et de la possibilitĂ© pour les enquĂȘteurs dĂ©jĂ saisis des faits de se transporter sur place afin d'y procĂ©der eux-mĂȘmes, aprĂšs avoir si nĂ©cessaire bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une extension de compĂ©tence en application de l'article 18. Le procureur de la RĂ©publique ayant dĂ©livrĂ© le mandat de recherche en est informĂ© dĂšs le dĂ©but de la mesure ; ce magistrat peut ordonner que, pendant la durĂ©e de la garde Ă vue, la personne soit conduite dans les locaux du service d'enquĂȘte saisi des faits. Si la personne ayant fait l'objet du mandat de recherche n'est pas dĂ©couverte au cours de l'enquĂȘte et si le procureur de la RĂ©publique requiert l'ouverture d'une information contre personne non dĂ©nommĂ©e, le mandat de recherche demeure valable pour le dĂ©roulement de l'information, sauf s'il est rapportĂ© par le juge d'instruction. LedĂ©cret du 11 dĂ©cembre 2019 nâa pas modifiĂ© lâarticle R. 121-5 du code des procĂ©dures civiles dâexĂ©cution (CPCE), dont il rĂ©sulte que seul le livre Ier du code de procĂ©dure civile (CPC) sâapplique aux procĂ©dures engagĂ©es devant le juge de lâexĂ©cution. Lâapplication du sous-titre Ier du titre Ier du livre II du code de Câest un moyen de droit qui semble faire florĂšs devant le Conseil de prudâhommes lâopposition dâune fin de non-recevoir contre une demande formulĂ©e en cours de procĂ©dure par le salariĂ© en raison de sa prĂ©tendue absence de lien suffisant avec les prĂ©tentions initialement formulĂ©es par ce dernier dans sa requĂȘte introductive dâinstance. Souvent utilisĂ©, disons-le franchement, Ă tort et Ă travers, son succĂšs sâexplique par lâabandon de la rĂšgle dite de lâunicitĂ© de lâinstance, rĂšgle sans Ă©quivalent ailleurs, qui empĂȘchait les salariĂ©s de saisir une seconde fois le conseil de prudâhommes afin de formuler de nouvelles demandes au titre de leur contrat de travail. En somme, il ne pouvait y avoir quâun seul procĂšs pour pouvoir rĂ©clamer tout ce qui pouvait lâĂȘtre. Afin dâattĂ©nuer la rigueur de cette rĂšgle, qui pouvait selon certains auteurs[1] porter atteinte au droit Ă un procĂšs Ă©quitable, il Ă©tait notamment permis de formuler des demandes nouvelles Ă tout moment, ce qui nâĂ©tait pas sans prĂ©senter quelques avantages au regard de la rĂšgle traditionnelle de prohibition des demandes nouvelles en cause dâappel. CodifiĂ© Ă lâancien article du Code du travail, ce principe a Ă©tĂ© enterrĂ© par le dĂ©cret n°2016-660 du 20 mai 2016 en sorte que le contentieux prudâhomal obĂ©it maintenant largement au droit commun. Ainsi les demandes additionnelles, qui sont celles qui permettent de modifier ses prĂ©tentions antĂ©rieures en les augmentant ou en les restreignant, sont-elles recevables Ă la condition, prĂ©cise lâarticle 70 du code de procĂ©dure civile, [quâ]elles se rattachent aux prĂ©tentions originaires par un lien suffisant ». Lien suffisant, notion large et souple[2] », qui relĂšve du pouvoir souverain du juge du fond. DĂšs lors, sâil est vrai que la qualitĂ© des jugements prudâhomaux dĂ©pend pour beaucoup de la qualitĂ© des arguments dĂ©veloppĂ©s par les parties, il importe de tenter de cerner les contours de cette notion de lien suffisant afin dâĂ©viter de surcharger les dĂ©bats Ă mauvais escient. Il paraĂźt donc Ă©vident quâune demande dâindemnitĂ© de prĂ©avis soit liĂ©e Ă une demande initiale tendant Ă voir son licenciement juger nul ou sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse[3]. Il est tout aussi logique que le salariĂ© qui a dâabord saisi le conseil de prudâhommes en rĂ©siliation judiciaire de son contrat de travail puisse contester son licenciement prononcĂ© en cours de procĂ©dure sans avoir Ă encombrer inutilement le rĂŽle de la juridiction[4] en engageant une action distincte[5]. La demande additionnelle au titre du travail dissimulĂ© est recevable dĂšs lors que la requĂȘte introductive instance contenait une demande de rappel dâheures supplĂ©mentaires, l'existence d'heures supplĂ©mentaires Ă©tant un prĂ©alable pour statuer sur une demande au titre du travail dissimulĂ© », explique la Cour d'appel de ChambĂ©ry[6]. La demande tendant Ă lâannulation dâavertissements et au paiement de dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice quâils ont causĂ© au salariĂ© prĂ©sente un lien suffisant avec la demande originaire tendant Ă voir dire le licenciement sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse dĂšs lors que les avertissements en question ont Ă©tĂ© rappelĂ©s dans la lettre de licenciement[7]. Dans une affaire oĂč un salariĂ© avait dâabord demandĂ© une indemnitĂ© pour licenciement nul, un complĂ©ment dâindemnitĂ© compensatrice au visa de lâarticle 1226-14 du Code du travail, les congĂ©s payĂ©s affĂ©rents, un complĂ©ment dâindemnitĂ© spĂ©ciale de licenciement, un solde dâindemnitĂ© compensatrice de congĂ©s payĂ©s, des rappels de diverses primes avec les congĂ©s payĂ©s affĂ©rents, sa demande additionnelle de rappel de salaire a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e recevable[8]. En revanche, une demande formulĂ©e en cours de procĂ©dure de rappel dâheures supplĂ©mentaires sâest Ă bon droit heurtĂ©e Ă une fin de non-recevoir pour la Cour dâappel de Lyon dans un arrĂȘt du 25 juin 2020, en ce quâelle ne pouvait ĂȘtre rattachĂ©e Ă la demande initiale tendant Ă contester le licenciement pour faute grave et Ă obtenir des dommages-intĂ©rĂȘts pour harcĂšlement moral[9]. Câest encore Ă bon droit, selon la Cour dâappel de Rouen dans un arrĂȘt du 11 mars 2021, que la demande additionnelle de rappel dâheures supplĂ©mentaires dâune salariĂ©e a Ă©tĂ© jugĂ©e irrecevable par les premiers juges, car elle avait seulement rĂ©clamĂ©, dans sa requĂȘte introductive dâinstance, la requalification de sa dĂ©mission en licenciement sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse ainsi que des dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice du fait dâavoir notamment Ă©tĂ© contrainte de travailler tous les dimanches[10]. Ă la lecture des arrĂȘts prĂ©citĂ©s, il est possible de distinguer dâun cĂŽtĂ© les demandes qui relĂšvent de lâexĂ©cution du contrat de travail et de lâautre celles qui relĂšvent de la contestation du licenciement. Câest pourquoi, dans son arrĂȘt du 25 juin 2020, la Cour dâappel de Lyon a approuvĂ© le conseil de prudâhommes dâavoir jugĂ© quâen sâĂ©tant contentĂ© de contester son licenciement lors de lâintroduction de lâinstance le salariĂ© ne pouvait plus solliciter ultĂ©rieurement de rappel dâheures supplĂ©mentaires. On peut donc penser que si le demandeur ancre le dĂ©bat dans lâune ou lâautre de ces catĂ©gories de demande, il trace une ligne de partage quâil ne pourra plus franchir en cours de procĂ©dure comme lâillustre cette dĂ©cision. Charge Ă lui de se mĂ©nager la possibilitĂ© de se mouvoir dans ces deux catĂ©gories en formant dans son acte de saisine des prĂ©tentions appartenant aux deux ordres. Constat quâil convient de sâempresser de nuancer puisque dans lâaffaire tranchĂ©e par la Cour dâappel de Rouen oĂč lâon aurait pu croire que le fait dâavoir, comme le soutenait la salariĂ©e, formulĂ© dans sa requĂȘte des demandes concernant lâexĂ©cution de son contrat de travail, dĂ©nonçant ainsi le fait dâavoir Ă©tĂ© contrainte de travailler tous les dimanches, d'avoir parfois travaillĂ© plus de 6 jours consĂ©cutifs [âŠ] », aurait dĂ» lui permettre de solliciter en cours de procĂ©dure un rappel dâheures supplĂ©mentaires dĂ©coul[ant] directement de la mauvaise exĂ©cution du contrat de travail, comme les prĂ©tentions originaires », la juridiction du second degrĂ© a confirmĂ© lâirrecevabilitĂ© de cette demande additionnelle faute de lien suffisant avec les demandes initiales. MĂȘme si cette typologie peut avoir une valeur mĂ©thodologique au moment de la rĂ©daction de lâacte de saisine du conseil de prudâhommes, tout reste fondamentalement affaire de cas dâespĂšce. En conclusion, peut-ĂȘtre plus que lâobligation dâintroduire lâinstance par une requĂȘte motivĂ©e, exigence qui nâinterdit pas, mĂȘme si câest dĂ©sormais pour un avocat Ă mettre au rang des mauvaises pratiques, de continuer de saisir le conseil de prudâhommes avec une motivation succincte en ayant recours au formulaire Cerfa adĂ©quat, câest la soumission des demandes additionnelles au rĂ©gime de lâarticle 70 du code de procĂ©dure civile qui vient considĂ©rablement renforcer la valeur de lâĂ©crit dans la procĂ©dure prudâhomale. [1] PrĂ©cis Dalloz, Droit du travail, 26e Ă©dition, n° 113 ; [2] Dalloz Droit et Pratique de la ProcĂ©dure Civile, 2017-2018, n° ; [3] Cour d'appel, ChambĂ©ry, Chambre sociale, 8 septembre 2020 â n° 19/01490 ; [4] En passant donc par une nouvelle audience du bureau de conciliation et dâorientation qui nâaura dâautre rĂŽle que de renvoyer la nouvelle affaire Ă la mĂȘme date de jugement que la premiĂšre afin quâelles puissent ĂȘtre jointes et examinĂ©es ensemble ; [5] Cour d'appel, Versailles, 15e chambre, 31 mars 2021 â n° 18/04937 ; [6] Cour d'appel de ChambĂ©ry, Chambre sociale, 2 juin 2021 â n° 20/01067 ; [7] Cour d'appel, Colmar, Chambre sociale, 22 septembre 2020 â n° 19/01928 ; [8] Cour d'appel, Versailles, 17e chambre, 17 fĂ©vrier 2021 â n° 18/04382 ; [9] Cour d'appel, Lyon, Chambre sociale C, 25 juin 2020 â n° 18/06903 ; [10] Cour d'appel, Rouen, Chambre sociale, 11 mars 2021 â n° 18/03390 ;
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